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kinfo
47 - HIVER 2002-2003
Table des matières
(en minuscule les titres dont le contenu n'est pas repris sur ces pages)
Editorial nouveau classement du Kauwberg
Le PRD et le Kauwberg
Uccle commune sans
OGM
La pie bavarde
Carte annexée au
classemen
Arbres remarquables
SOS moineaux
Jeux-concours
et Photos de ce numéro
Agenda du Kauwberg : voir actualités
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Editorial
- Le « nouveau » classement du Kauwberg se
prépare
Comme annoncé lors de la fête de nos 15 ans, la
Région bruxelloise, par l’intermédiaire de son Secrétaire d’Etat
Willem Draps a initié une procédure de classement de l’intégralité
du Kauwberg.
Ce projet de classement rencontre les demandes que SOS Kauwberg formule
depuis de nombreuses années : donner une cohérence au Kauwberg en le
considérant globalement.
Vous trouverez en
pages centrales de ce numéro la carte qui définit la zone de
protection du classement telle qu’annexée au projet de classement qui
a été transmis aux différents propriétaires, dont la Commune d’Uccle
et la LAK.
Le projet d’arrêté de
classement est accompagné de 2 annexes : la carte dont question
ci-dessus, ainsi qu’un texte justifiant l’intérêt de classer le
site. Ces textes sont trop longs pour les faire figurer dans nos pages
(ils sont détaillés sur http://www.kauwberg.be/classement.htm).
Nous en ferons parvenir copie aux personnes qui nous en feront la
demande et publierons les textes définitifs, ceux de l’arrêté de
classement.
Retenons pour notre part l’intérêt
du « nouveau » (futur) classement :
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Il tient compte des
erreurs du passé et propose le classement de l’intégralité du
Kauwberg (tout comme le PRD envisage - après nos remarques
effectuées lors de l’enquête publique - les deux côtés de l’avenue
Dolez du Kauwberg). |
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Le classement
intègre des notions liées à l’évolution des espaces
semi-naturels, il sous-entend clairement les nécessités de
gestion d’un espace vivant et changeant comme le Kauwberg; les
obligations de gestion sont implicitement incluses dans le projet
de classement. |
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Le projet de
classement reconnaît une valeur tant environnementale que
sociale, historique et patrimoniale du Kauwberg. A ce sujet nos
recherches les plus récentes mettent en évidence le rôle que
peux jouer le Kauwberg en tant que vestige d’une activité
industrielle de plein air (existe-t-il en région bruxelloise, et
même en dehors, d’autres sites où l’on peut clairement
observer les emplacements de fours à briques de campagne ?). |
Nous espérons que ce
classement aboutira dans les meilleurs délais. |
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Le PRD nouveau est
arrivé
Il y a un an nous
faisions part dans ces mêmes pages de nos remarques concernant le Plan
régional de Développement. Le plan définitif est paru cet automne et
nous ne pouvons que nous réjouir des orientations qui ont été prises
concernant le Kauwberg qui est repris dans le PRD en tant qu’espace
vert à gérer.
Le projet de plan avait d’abord « oublié » le Kauwberg II
(entre Dolez et Pastuur), et nous l’avions fait remarquer (voir Kinfo
43). C’est corrigé dans le plan définitif : tout le Kauwberg est
concerné par la gestion.
Ainsi tant le PRAS que le PRD qui s’y réfère, ou le projet de
classement, ont la même vision du Kauwberg. Cette cohérence est
prépondérante vis-à-vis des contestataires.
Voici l’extrait
du texte du Moniteur :
« Afin de protéger leur valeur
et leur fonction, les nouvelles affectations en espace vert au PRAS (par
exemple le Kauwberg, l'extension du Marais de Ganshoren,…), et
certains autres espaces verts d'importance régionale (comme le complexe
du Scheutbos, Val d'Or, etc.) nécessitent une nette amélioration de
leur gestion. Cette gestion pourra éventuellement se concrétiser par
le biais d'associations, sous le contrôle de la Région. Sur la carte 4
" cadre de vie ", ces espaces verts sont identifiés par le
chiffre 1. Il s'agit des espaces verts à gérer. Cette catégorie
d'espaces verts concerne souvent des friches ou des sites semi-naturels
qui ont une valeur écologique, historique ou paysagère à respecter.
L'idée est d'éviter de laisser ces espaces à l'abandon et de les
intégrer pleinement dans le maillage vert régional.
Si ces espaces verts connaissent déjà souvent une forme de gestion
légère, ils nécessitent néanmoins une mise en valeur. Concrètement,
celle-ci peut s'obtenir par une gestion effectuée :
par des tiers : associations de protection de la nature, associations de
potagistes, etc. ;
par les divers pouvoirs publics concernés, via un soutien technique,
une expertise, des directives (ex. plan de gestion) ou via un soutien
financier aux associations gestionnaires.
Vu la diversité des lieux concernés et des situations sur le terrain,
une approche au cas par cas est indispensable. » |
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Uccle
commune sans OGM
L’été passé SOS Kauwberg a joué
son rôle d’aiguillon environnemental dans le cadre de la campagne
invitant les communes belges à interdire la culture des organismes et
plants génétiquement modifiés sur leur territoire. Après Forest,
Anderlecht, Uccle a pris position en la matière.
Nous publions le texte de présentation de la motion de Me F. Alami
ainsi que le texte voté à l’unanimité des membres du conseil
excepté quelques abstensions de membres du MR n’appartenant pas à l’actuelle
majorité.
Tous les autres partis ont soutenu le texte que nous reproduisons en
encadré.
Conseil communal d’Uccle du 24
octobre 2002 - Motion relative aux Organismes génétiquement Modifiés
(OGM) sur le territoire de la commune d'Uccle
« Une soixantaine de communes
belges ont aujourd'hui dit non aux OGM sur leur territoire par le vote
d'une motion. Parmi celles-ci une commune bruxelloise: celle
d'Anderlecht.
Entendons-nous bien: il ne s'agit pas ici de s'opposer à la recherche
fondamentale ni de nier l'intérêt des applications médicales du
génie génétique! Il s'agit de s'opposer aux essais de culture en
milieu non confiné (c'est à dire en dehors des laboratoires), de
plantes dont le patrimoine génétique a été modifié artificiellement
par l'homme. Pourquoi ? Dans le but d'éviter leur dissémination dans
l'environnement.
(C'est par exemple le cas d'une variété de maïs dont l'ADN a été
modifiée par l'introduction d'un gêne d'une bactérie du sol qui
produit naturellement une toxine insecticide. Ce maïs est devenu
capable de résister à certains insectes. C'est aussi le cas du colza
que l'on a rendu résistant à un herbicide.)
Car en laissant des cultures d'OGM s'installer librement dans le milieu
agricole on prend le risque inévitable d'une pollution d'autres
cultures (par voie de pollinisation ou par le sol). Et cette pollution
génétique serait irréversible, avec des conséquences qui peuvent
être très graves.
Une récente étude commandée par l'Union européenne démontre en
effet que cela signifierait la disparition à court terme de
l'agriculture biologique; mais aussi une augmentation sensible des
coûts d'exploitation de l'agriculture conventionnelle.
Ajoutons-y une dépendance totale des cultivateurs à l'égard des
grosses firmes agro-alimentaires qui produisent les semences
génétiquement modifiées et une inquiétante réduction de la
biodiversité (et donc de la capacité de l'agriculture à s'adapter à
des changements environnementaux tels que les épidémies de parasites).
On peut évidemment se demander en quoi tout ceci concerne une commune
urbaine comme la nôtre. Cela a-t-il du sens de voter une telle motion
à Uccle ? Et si oui, pourquoi maintenant ?
Première raison : Uccle a le privilège de pouvoir maintenir sur
son territoire de nombreux espaces potagers. Et quelques grands espaces
agricoles subsistent encore dans les vallées du Linkebeek et de St Job
et sur le plateau Engeland.
Ces cultures seraient directement menacées en cas d'essais de cultures
OGM sur l'une de ces surfaces agricoles.
Deuxième raison : Le succès croissant des produits bio dans les
magasins ucclois témoigne de l'exigence des habitants de notre commune
en matière d'alimentation. Le vote par ce conseil de la motion
proposée s'inscrit logiquement dans le cadre de cette aspiration à une
alimentation de qualité.
Troisième raison : D'autre part, enfin, le sujet est d'actualité.
Un moratoire a été décrété par l'Union européenne en 1996,
moratoire qui interdit les cultures intensives d'OGM à des fins
alimentaires humaines; il en sera prochainement rediscuté.
La transposition en droit belge de la directive européenne relative aux
règles d'étiquetage des produits alimentaires permettant d'identifier
la présence d'OGM doit se faire ce mois d'octobre.
Et la question d'un seuil autorisable de semences génétiquement
modifiées est à l'ordre du jour de la Commission européenne.
Dans ce contexte, le vote de cette motion vient à son heure. Il aurait
une portée symbolique; il rassurerait les agriculteurs bio de nos
potagers; et il irait dans le sens de la volonté de beaucoup de nos
concitoyens, qui sont des consommateurs exigeants. »
LE CONSEIL COMMUNAL D'UCCLE,
Sachant que l'introduction des OGM dans
l'agriculture soulève de nombreuses questions d'ordre
écologique, sanitaire, économique, social et éthique;
Étant donné que nombre de citoyens et
d'associations de protection de l'environnement s'interrogent
sur la pertinence et les dangers de l'expérimentation agricole
en matière d'OGM ,
Vu les risques de contamination de
l'agriculture conventionnelle et de l'agriculture biologique par
les OGM ;
Vu l'irréversibilité de la pollution génétique sur
l'environnement biologique,
Considérant donc la diffusion non
contrôlée de certains OGM dans l'agriculture comme une menace
pour les méthodes de production durable;
Et considérant la nécessité d'appliquer le principe de
précaution,
DECIDE dans les limites de ses compétences
et de ses possibilités de contrôle:
1. de veiller à empêcher sur son
territoire l'expérimentation et la culture d'espèces
obtenues par manipulation génétique;
2. de tendre à assurer une
alimentation dépourvue d'ingrédients issues du génie
génétique susceptibles d’être nocifs dans les cantines
des établissements scolaires communaux et pour les repas
des seniors et du parascolaire (notamment en prenant des
dispositions dans les cahiers des charges des fournisseurs).
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nous vous proposons la suite des textes de Betty
Beys paru initialement dans le bulletin d’information de l’ASEPRE,
association de sauvegarde de l’environnement à Woluwé.
Rappelons qu'en Région de Bruxelles-Capitale toutes
les espèces sont protégées (Ordonnance du 29/8/1991)
La
Pie bavarde
(Pica pica), emblème de l’ASEPRE.
Avec son plumage blanc et noir aux reflets bleu-vert
et sa longue queue, la pie est une dame élégante qui ne passe pas
inaperçue. Plutôt campagnarde à l'origine, elle a progressivement
pénétré dans les villes (elle niche en pleine ville à Bruxelles
depuis 1950) où elle trouve un milieu favorable: espaces dégagés que
sont les cours et pelouses et une nourriture abondante notamment
constituée par nos déchets. Elle y joue donc un rôle d'éboueur et,
à cet égard, elle entre en compétition avec le rat surmulot.
Tout ce qui se mange lui convient
La pie est omnivore; elle se délecte de lézards,
vers, limaces, escargots, chenilles, sauterelles, coléoptères (surtout
ceux aux couleurs mordorées, d'où "la pie voleuse"). Elle
arrive parfois à bout d'une musaraigne ou d'un campagnol, d'un oiseau
affaibli ou même d'un poussin de poule ou de canard. Son régime
comporte aussi des graines et des fruits pour environ 40%. De plus, elle
est charognarde à ses heures et débarrasse les routes des animaux
victimes du trafic routier.
Veiller à la descendance
Fin février déjà, les pies s'activent à
construire des nids, souvent dans le haut de grands arbres: une assise
de branches entremêlées avec un "toit" de branches moins
serrées plus ou moins épineuses. Cinq à sept œufs, pondus entre le
15 avril et le 1er mai, y sont couvés par madame pie pendant
18 jours environ. Le nourrissage des poussins (± 25 jours) requiert une
abondance de protéines: chenilles, larves, vers limaces, …et, pour
compléter (il faut bien nourrir sa famille!), œufs et oisillons pillés
dans les nids voisins de merles, grives, ramiers… Voilà le forfait
que d'aucuns lui reprochent. Mais il faut savoir que les nids ravagés
sont souvent bâtis de façon trop visible et que leurs auteurs auront
des pontes de remplacement, tandis que la pie ne fait qu'une seule
nichée.
Prolifération des pies aux dépens des petits
passereaux ?
Prolifération signifierait état excédentaire par
rapport à la normale; mais qu'est-ce que la "normale" ? En
fait, les effectifs d'une espèce sauvage sont limités par la capacité
d'accueil du milieu. Pour notre pie, la campagne étant devenue moins
accueillante, elle s'est installée dans les parcs et jardins des
villes, où les prédateurs naturels sont rares, où elle trouve des
arbres propices pour nicher, où le nourrissage des oiseaux et des chats
est régulier, où les déchets abondent. Cette situation demeurant
constante, les effectifs de la pie en Région de Bruxelles Capitale sont
restés stables de 1992 à 1997 (rapport Aves 1998).
Quant aux petits passereaux, une enquête menée dans une ville
d'Allemagne révèle que la présence d'un plus grand nombre de pies n'a
pas eu de conséquences négatives sur les populations de passereaux.
Alors, la pie bavarde, à la fois élégante et cocasse, déjouant les
pièges des hommes qui la pourchassent, insecticide naturel dans nos
parcs et jardins, veillant à la propreté et l'hygiène de nos villes:
AMIE ou ENNEMIE ?
A l'aube du 3ème millénaire, changeons notre regard sur les
mal aimés. Chaque espèce, chaque être vivant a sa place et son rôle
dans l'écosystème planétaire et contribue ainsi à son équilibre.
Luttons pour préserver cette harmonie de la nature.
Conseils pour les défenseurs des petits passereaux:
-Aménagez votre jardin de manière naturelle avec
orties, arbustes et buissons d'épineux, fruitiers,…et renoncez aux
grandes étendues de pelouse stérile entourées de thuya et laurier
cerise.
-Bannissez les insecticides qui privent les oiseaux (dont les pies)
d'une nourriture indispensable, les obligeant à commettre des rapines
dans les nids voisins.
-Évitez le nourrissage surabondant et n'abandonnez pas de déchets. |
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Carte annexée au projet
de classement
Zone hachurée = zone concernée par le classement (tout
sauf les maisons et leurs jardins)
Ligne épaisse noire entourant le Kauwberg = zone de protection
du classement : elle inclut tout le bâti qui jouxte la zone verte. C’est
une « bande de protection » de minimum 20 m de profondeur.
Dans cette zone, tous les actes et travaux sont préalablement soumis à
enquête publique pour s’assurer qu’il ne risquent pas de porter
atteinte à la zone classée.
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Arbres remarquables
Ce début d’année, Willem Draps, Secrétaire d’Etat
chargé de la protection du patrimoine a lancé une double campagne
concernant « l’art dans la rue et dans la maison » et
« Avez-vous un arbre remarquable ».
La notion de patrimoine a en effet évolué. Le
« petit patrimoine » (décors de façades, mobilier urbain,
rocailles, réverbères, poteaux signalétiques,…) constituent des
éléments de notre cadre de vie et concourent à son embellissement.
Le but de la campagne est de sensibiliser chacun à
ce patrimoine de proximité ainsi que de recenser les éléments
intéressants.
Nous disposons de quelques exemplaires des brochures
présentant ces campagnes et pouvons vous les faire parvenir.
Un formulaire pour suggérer un arbre ou un élément
architectural remarquable forme la page centrale de chacune de ces
brochures.
SOS Kauwberg a l’intention de proposer le charme du
haut de carrière en tant qu’arbre remarquable du Kauwberg.
Et vous ? |
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Jeux - Concours
Que vous inspire cette ombre noire flottant dans les airs ?
La photo ci-contre a été prise
depuis la voirie, sur le pourtour du Kauwberg.
La nature révèle parfois des
formes surprenantes pour peu qu’on laisse l’imaginaire s’exprimer.
Pouvez-vous identifier le lieu
ainsi que la nature végétale de la forme qui a frappé notre esprit ?
Faites-nous part des impressions
que suscite cette image et envoyez vos réponses à la rédaction, juste
pour le plaisir ! |
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Visiteurs et
scouts se rencontrant au sommet de la carrière, 2 facettes du Kauwberg
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Nettoyage de la
mare du Broek
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