K Info 54
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kinfo 54 - PRINTEMPS 2004

Table des matières
(en minuscule les titres dont le contenu n'est pas repris sur ces pages)

Éditorial : Le Kauwberg doit être géré !  

60 ans de non gestion du Kauwberg

Natura 2000, piste pour la gestion 

Gerer - réflexions...

Pétition: « pour la gestion du Kauwberg » 

Plaine du Bourdon résultats de la 2e demande

Au sujet des chênes d’Uccle 

Échos et Agenda 

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Editorial - Le Kauwberg doit être géré !

Il y a trois ans, ayant appris en septembre 2001 que le Kauwberg risquait d’être déclassé, nous lancions une pétition pour demander le re-classement du Kauwberg, le cas échéant.
Cette pétition a été remise au Ministre Draps en avril 2004.
C’est ainsi que si vous aviez signé la dite pétition, vous faites sans doute partie de ceux qui ont reçu un message de Willem Draps fin mai 2004 …

Trois ans après cette pétition, nous lançons une nouvelle pétition en septembre 2004 et espérons bien que celle-ci sera la dernière!

En effet l’arrêté de classement du Kauwberg protège les lieux des velléités immobilières, mais ne lui rend pas pour autant son lustre d’antan.

Le Kauwberg évolue (les anciens ne sont pas sans se rendre compte des changements d’une année à l’autre); comme disent les botanistes il tend vers le climax, stade d’équilibre qui dans notre région correspond à la forêt. Mais l’originalité du Kauwberg est due à sa richesse en divers milieux et biotopes; il ne doit pas devenir une forêt.

Il y a déjà dix ans, un plan de gestion du Kauwberg a été élaboré avec l’IBGE - l’intégralité de ce plan figure sur notre site internet - mais ce plan n’a jamais pu être mis en œuvre car les plus importants propriétaires de parcelles du Kauwberg s’y sont opposés.

Il faut trouver une solution à ce blocage qui rappelle des pratiques de spéculateurs qui laissent pourrir des immeubles de valeur afin de pouvoir les raser et y réaliser une opération immobilière. Il ne faut pas laisser le Kauwberg se dégrader pour ensuite entendre affirmer par les mêmes spéculateurs que ce n’est qu’un vulgaire bois de faible valeur biologique...

Si l’occasion et le temps vous en sont donnés, nous vous proposons de participer à cette nouvelle campagne de sensibilisation en faisant compléter la pétition insérée en page centrale de ce KInfo (la Foire de Saint-Job en septembre dernier, nous avait déjà permis de récolter quelques centaines de signatures). Nous vous en remercions déjà et vous souhaitons bonne lecture.

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En 60 ans, et en l’absence de gestion, le Kauwberg s’est d’abord enrichi, 
mais depuis plus de dix ans il s’appauvrit, perd en biodiversité.

Le Kauwberg doit être sauvé par une gestion appropriée.

Le Kauwberg est un espace semi-naturel dont la végétation s’est installée largement après la guerre et a évolué peu à peu.

Pendant la guerre 1940-1945, le Kauwberg est totalement défriché et cultivé par la population en quête de cultures de subsistance, ou pâturé par les vaches et moutons. Le moindre arbre est coupé pour chauffer les maisons; le charbon se faisant rare, pas un bout de bois ne subsiste.

En 1945 le sol du Kauwberg est pratiquement nu, appauvri par les cultures.

Pendant les années 50, le projet de ring autour de Bruxelles doit passer au Kauwberg et bloque tout autre projet urbanistique. La nature peut se développer. Le plateau est en phase de reconquête par la végétation. Une partie des terres non cultivées, pâturées ou exploitées par la dernière briqueterie se couvre de genêts. Aux genêts, plantes pionnières, succèdent les buissons de ronces et les bouleaux. Presque chaque été, des incendies se déclarent dans les genêts secs.

Dans les années 60, les riverains des lieux ne parlent pas du Kauwberg mais disent simplement « les genêts » et « la carrière de Saint-Job » pour cette partie.

Dans les années 70, les habitants de la vallée de Saint-Job regroupés au sein de l’ACQU s’opposent à la traversée du ring et obtiennent gain de cause; la nature poursuit son évolution, arbres et genêts se côtoient.

En 1976 Le Plan de Secteur met le Kauwberg en zone de réserve foncière.

Au début des années 80, le Kauwberg s’est diversifié. C’est l’époque où la biodiversité du Kauwberg est à son apogée (les diverses natures des sols, pauvres en maints endroits, relativement secs, le pâturage extensif, irrégulier, expliquent le nombre de types de prairies et d’associations végétales que Martin Tanghe a pu dénombrer dans sa « promenade botanique au Kauwberg »).

Depuis 1985 le Kauwberg s’appauvrit, les prairies et landes sont de plus en plus envahies par les broussailles d’abord, les arbustes et les arbres ensuite. Un arbre venu d’Amérique du Nord trouve au Kauwberg un terrain où il peut proliférer : le cerisier tardif.

Fin 1986, des promoteurs projettent de réaliser un golf entouré d’un lotissement au Kauwberg; le boisement se poursuit en dehors des prairies; les oiseaux sèment le cerisier tardif de tout côté. Quelques mois plus tard, début 1987, Martin Tanghe présente son projet d’espace vert plurifonctionnel en milieu urbain, primé par la Fondation Ford. S.O.S. Kauwberg est la réaction populaire et associative au projet de golf.

1994 La Région Bruxelloise classe 20 ha, la partie centrale du Kauwberg. A l’initiative de S.O.S. Kauwberg un plan de gestion est élaboré. (J.M. COUVREUR1994 - à lire sur kauwberg.be)

1995 Les propriétaires interdisent toute forme de gestion sur leurs terrains.

2001 La mise en zone verte du Kauwberg laisse enfin espérer un déblocage de cette non gestion. Mais il fallut rapidement déchanter, le recours au Conseil d’Etat introduit par les propriétaires empêche toute action de terrain dans un cadre légal.
S.O.S. Kauwberg entreprend plusieurs actions pour sensibiliser le grand public et les décideurs politiques. De fait, l’évolution du site laissé à lui-même nécessite une gestion appropriée.

2002 Le classement de 1994 est annulé pour vice de forme; aussitôt une nouvelle procédure est enclenchée. L’annexe de l’arrêté s’y rapportant se conclut par :
« Le site du Kauwberg est un espace vert semi-naturel et comme tel, nécessite une intervention humaine soutenue (fauche, pâturage extensif, contrôle du boisement spontané), seule capable de garantir la conservation non seulement de ses ressources en vie sauvage, mais aussi de l'intérêt qu'il revêt comme paysage rural de type bocager.
Malgré la dérive de certaines parties du site soustraites au pâturage et livrées à la colonisation débridée de plantes herbacées ou ligneuses envahissantes, (à cause de l'opposition des propriétaires à la mise en oeuvre du plan de gestion (COUVREUR, 1994)°, le site a conservé sa valeur patrimoniale. Celle-ci s'exprime principalement en termes historiques (évolution de l'utilisation du sol, témoins du passé,...), esthétiques (scénographie paysagère), biologiques (diversité de la flore et de la faune sauvages) et écologiques (valeur intrinsèque par la diversité des écosystèmes ; valeur extrinsèque comme zone centrale du réseau écologique régional). En ce qui concerne les éléments momentanément perdus du patrimoine biologique, en particulier certaines espèces et communautés végétales rares pour la Région, l'expérience a prouvé qu'ils sont récupérables grâce à des interventions de gestion restauratoire et l'expression du potentiel semencier du sol. 
»

2004 le Kauwberg est classé dans sa totalité. Malheureusement, l’arrêté de classement de 2004 n’a pas tenu compte de l’annexe de 2002 et précise : « Le présent arrêté n’a pas pour objet de proposer un éventuel plan de gestion du site . » 

Et le Kauwberg est toujours en attente de gestion…

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Natura 2000 pourra-t-il imposer la gestion du Kauwberg ?

Lorsque la liste communautaire des sites d’importance communautaire (SIC) sera établie par la Commission Européenne, les sites retenus devront faire l’objet de mesures de gestion conservatoire appropriées. Un arrêté régional devra préciser par quelles mesures la gestion des différentes zones sera effective.
Natura 2000 impose une gestion mais des mesures d’accompagnement financières et fiscales devront être prévues et être négociées par les régions (officiellement les états membres).
Les propriétaires et gestionnaires qui ont en charge l’entretien et la gestion du patrimoine naturel de notre Région devraient bénéficier d’une rémunération appropriée aux prestations et aux services rendus à la collectivité.
Des moyens, en provenance des fonds européens, pourront en outre être mobilisés conformément aux cofinancements communautaires prévus par la directive " Habitats " (cfr ci-dessous)

Pour info, voici un extrait du texte officiel de la Communauté Européenne :

DIRECTIVE 92/43/CEE DU CONSEIL du 21 mai 1992 Article 6

« Pour les zones spéciales de conservation, les États membres établissent les mesures de conservation nécessaires impliquant, le cas échéant, des plans de gestion appropriés spécifiques aux sites ou intégrés dans d'autres plans d'aménagement et les mesures réglementaires, administratives ou contractuelles appropriées, qui répondent aux exigences écologiques des types d'habitats naturels de l'annexe I et des espèces de l'annexe II présents sur les sites.

Les États membres prennent les mesures appropriées pour éviter, dans les zones spéciales de conservation, la détérioration des habitats naturels et des habitats d'espèces ainsi que les perturbations touchant les espèces pour lesquelles les zones ont été désignées, pour autant que ces perturbations soient susceptibles d'avoir un effet significatif eu égard aux objectifs de la présente directive. »

Cet article 6 de la directive a fait l’objet en 2000 d’un guide d’interprétation d’une septantaine de pages.

La directive impose aux états membres (et à leurs régions qui mettent cette réglementation en œuvre) de prendre des mesures appropriées pour éviter la détérioration des habitats naturels.

Comme nous l’avons expliqué au début de cet article, le Kauwberg se dégrade par manque de mesures appropriées. Rappelons qu’un plan existe maintenant depuis 10 ans. Il est donc dépassé et doit être réactualisé, mais ses objectifs restent valables….

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Gérer, est-ce antagoniste avec une zone verte ?
Absolument pas dans le concept d'espace semi-naturel né de l'activité humaine.

Un plan de gestion du Kauwberg, de part et d’autre de l’avenue Dolez, a été élaboré par Jean-Marc Couvreur en partenariat IBGE - SOS Kauwberg en 1994 (voir notre site internet www.kauwberg.be).

Ce plan réalisé dans le cadre d’une convention entre SOS Kauwberg et l’Administration bruxelloise n’a jamais connu qu’une ébauche de mise en œuvre, les propriétaires des parcelles du Kauwberg s’opposant à ce que l’on procède à la moindre gestion sur leurs biens.

En 1994, l’urgence de la gestion se faisait déjà sentir... 10 ans plus tard, a fortiori.

Les seuls terrains privés, susceptibles d’être gérés aujourd’hui appartiennent au Fonds Kauwberg ou à la LAK qui malheureusement ne procèdent à aucune action de gestion sur leurs parcelles.

Des terrains appartenant à des propriétaires publics (Région Bruxelloise, Commune d’Uccle et Fabrique d’Eglise d’Uccle Saint-Pierre), pourraient aussi faire l’objet d’initiatives exemplaires, en terme de gestion /

La directive 92/43/CEE DU CONSEIL du 21 mai 1992 en son Article 6

prévoit que les Zones Spéciales de Conservations du réseau Natura 2000 doivent faire l’objet de mesures de conservation et même de restauration le cas échéant.

Nous souhaitons que le Gouvernement Bruxellois mette cette directive européenne en application dès la désignation officielle des sites Natura 2000. La Région doit trouver d’urgence une solution juste et équitable à la situation foncière du Kauwberg de sorte que les relations avec les propriétaires actuels ou futurs permettent la mise en œuvre du premier espace vert plurifonctionnel en milieu urbain en Région de Bruxelles Capitale. Nous les interpellerons dans ce sens au nom de tous les signataires de la présente pétition .

Pourquoi gérer ?

Pour mieux comprendre le pourquoi de la gestion de réserves, il nous faut faire un saut dans le temps et remonter à environ trois mille ans d'ici.

En cette époque lointaine, l'homme n'avait pratiquement pas encore d'influence sur son milieu de vie et les groupements végétaux qui occupaient nos régions étaient proches du " climax " c'est-à-dire un groupement stable, généralement boisé, correspondant au climat local.

Ces grandes forêts " climaciques " à prédominance de hêtres et de charmes ne présentaient en réalité que peu de diversité floristique.

De cette période jusqu'à l'aube du 19e siècle, les activités humaines de culture, d'élevage extensif, de type traditionnel ont engendré un paysage bocager d'une exceptionnelle diversité.

Les champs étaient parsemés de fleurs " messicoles " (bleuet, nielle des blés, coquelicot, miroir de Vénus), les prairies, les haies, les landes constituaient autant de milieux fleuris et diversifiés.

La révolution agricole de la seconde moitié du 18e siècle, l'invention des clôtures de fil de fer entraînant l'élevage intensif, l’usage d'engrais organiques et minéraux, puis les herbicides et les pesticides ont entraîné une banalisation des paysages que nous déplorons tous.

Dès lors, si l'on veut recréer ces paysages d'antan, riches et riants, il faudra intervenir pour maintenir le milieu dans un stade en réalité éphémere, qualifié de semi-naturel.

Il est clair que définir un plan de gestion procède d’un choix en définitive fort arbitraire.

En effet, ce plan dépendra du type de stade végétal que l’on désire valoriser, ce qui peut faire l'objet d'avis très différents.

Les méthodes aussi ne font pas toujours l'unanimité et l'on ne peut juger des résultats obtenus qu'à long terme. La gestion de réserves naturelles étant une activité assez récente chez nous, on conçoit qu'il nous reste encore beaucoup à apprendre en ce domaine.

La constitution d'un comité de gestion dans lequel figurent des scientifiques mais aussi des hommes de terrain et des représentant des "utilisateurs" du site est indispensable.

Harry Mardulyn (1990)
Président de Bruxelles Nature

voir la pétition en bas de page

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Enquête publique à la Plaine du Bourdon, deuxième demande

Nous étions intervenus en septembre 2002, lors de la précédente enquête publique concernant la plaine du Bourdon pour faire état de différentes craintes relatives à cette demande.

La nouvelle demande de mars 2004, pas plus que la précédente ne s’intègre au quartier environnant. Comme la précédente, elle s’articulait autour d’une station d’essence Total-Fina adjointe d’un Car-Wash, de commerces, de 60 logements ainsi que de bureaux.

Avant les expropriations de 1967, ce terrain était à l’image du quartier : un front bâti de maisons mitoyennes et petits commerces le long de la chée d’Alsemberg, un ruisseau, des maisons et garages le long de la rue du Château d’eau, un habitat dispersé et une brasserie de type familiale le long de la chée de St-Job avec un important intérieur d’îlot où coulait le Geleytsbeek, ruisseau traversant toute la plaine . Mais ce n’est pas un tel aménagement que nous ont proposé les promoteurs.

Nous sommes intervenus sur les aspects environnementaux, laissant au comité de quartier le soin de développer d’autres arguments.
Nous avons fait quelques remarques d’ordre environnementales complémentaires aux remarques urbanistiques effectuées par les habitants :

Le seul point positif de la demande était que le Geleytsbeek soit remis à ciel ouvert afin de contribuer au maillage vert et bleu. Il était cependant déplacé au sein de la zone verte du PRAS, avec pour conséquence un allongement de son cours, ce qui est plutôt une bonne chose. Actuellement le « ruisseau » consiste en une conduite enterrée qui recueille les eaux à la sortie du Kinsendael afin d’injecter de l’eau non polluée dans le parcours du Geleytsbeek réhabilité au delà de la chaussée d’Alsemberg et le long du Keyenbempt.

Nous demandions que la situation hydrologique des lieux soit étudiée avant tout projet de construction. Une étude d’incidence doit être imposée : nous sommes dans un fond de vallée inondable, proche de la nappe phréatique ; rendre une telle surface imperméable n’est pas sans risque pour un quartier en aval des lieux, qui a déjà connu des inondations en 2003 et verra ce risque augmenter. Le bassin d’orage prévu est aussi trop petit car les promoteurs ont sous-évalué le débit du ruisseau : il y a de nombreuses autres sources à raccorder au Geleytsbeek lorsqu’il sera dépollué. Actuellement il ne reçoit que celles du Kriekenput et du Kinsendael auxquelles il faudra ajouter les eaux du réseau séparatif de l’égouttage de la rue Geleytsbeek + sources de cette rue + eaux de l’étang Spellman + eaux du Broek.

La distance entre les bâtiments et la zone verte était inadaptée à une zone verte à richesse biologique : si on construit juste le long des constructions, ce ne sera pas pour ouvrir sa fenêtre sur un mur d’arbres occultant l’appartement ou le bureau, mais sur une pelouse permettant une perspective, un paysage vert , mais banal et sans biodiversité. Le rôle écologique du maillage demande une végétation diversifiée à base d’essences indigènes.

Enfin comme l’architecte mettait en avant le maillage vert et bleu dans lequel s’intégrait (c’était son avis – pas le nôtre) le projet de constructions nous avons profité de l’occasion pour interroger le propriétaire sur le fait qu’il ne respecte pas actuellement la zone verte, laissant y faire tout et n’importe quoi : parking, baraques foraines, dépôt de déblais.

La commission de concertation du 26 mai 2004 a rejeté la demande de certificat d’urbanisme et a remis un avis conditionnel pour le certificat d’environnement.

Tout nouveau projet devra – entre autres - :

§ Supprimer la station d’essence (ce qui est un frein aux velléités de l’actuel propriétaire qui articulait ses projets autour de cette infrastructure)
§ Veiller à préserver la nappe phréatique d’une pollution par les hydrocarbures
§ Préciser l’aménagement de la zone verte
§ Étudier la possibilité de séparer les eaux de pluies des eaux usées
§ Prévoir un bassin d’orage d’une capacité suffisante
§
Réaliser une étude hydrologique pour évaluer les conséquences d’une éventuelle imperméabilisation du sol
§ Veiller à ne pas modifier le niveau de la nappe phréatique ou donner une autre direction aux eaux souterraines

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 Au sujet des chênes d’Uccle

En marge de la Commission de Concertation concernant le lotissement du plateau Engeland, il nous semble utile de présenter nos chênes indigènes. En effet le bureau paysagiste responsable de l’aménagement des espaces verts proposait de planter des chênes sessiles en tant qu’arbre indigène. Mal lui en a pris, c’est justement l’autre espèce de chêne qui est présente à Uccle et qui croît spontanément sur les deux versants de la vallée du Geleytsbeek.

Il existe de nombreuses espèces de chênes. En Belgique, deux espèces de chênes sont courantes : le chêne pédonculé et le chêne sessile ou rouvre. A Uccle, le chêne pédonculé est l’espèce qui a colonisé terrains vagues et sites semi-naturels. C’est le seul chêne qui croît spontanément au Kauwberg tout comme au plateau Engeland et dans les jardins et les friches de la vallée du Geleytsbeek, au cimetière du Dieweg, au Keyenbempt. C’est d’ailleurs au titre de « chênaie acidophile » que plusieurs espaces verts ont été retenus pour faire partie du réseau Natura 2000

Le chêne sessile se rencontre peu en Brabant et Hesbaye (à moins d’avoir été planté) mais est l’espèce dominante en Ardennes.

A première vue, ces deux chênes se ressemblent et leur distinction n’apparaît que par l’observation attentive de leurs feuilles et fruits. Le limbe des feuilles est lobé, les bords sont arrondis. Contrairement au chêne d’Amérique qui a ses feuilles dentées et ne se rencontre que dans et à proximité des parcs et jardins où on l’a planté.

Les feuilles du chêne pédonculé n’ont pas de queue ou pétiole les reliant au rameau qui les portent. Les feuilles du chêne sessile sont munies d’une tige.

Chêne pédonculé (Quercus robur ) Chêne sessile (Quercus petræa )

Autrement dit les feuilles du chêne pédonculé sont sessiles et celles du chêne sessile sont pédonculés. Les botanistes ont-ils l’art de compliquer les choses ? La réponse est non. Car le qualificatif pédonculé ou sessile ne concerne pas la feuille mais le fruit, le gland.

Le chêne pédonculé donne des glands munis d’un pédoncule. Les glands sont souvent regroupés par 2 ou 3. Mais lorsqu’il n’y en a qu’un seul cela ressemble à une petite pipe que les enfants font mine de fumer comme un calumet de la paix.

Les glands du chêne sessile n’ont pas de queue et s’insèrent directement sur les rameaux.

D’autres caractéristiques permettent de distinguer ces deux chênes en hiver :

Chêne pédonculé

Les branches sont souvent coudées, perpendiculaires au tronc droit et cylindrique. Les rameaux courts, agglomérés en "griffes de chat".

L’écorce de couleur claire est caractérisée par de profondes crevasses, recoupées par des fissures transversales

La litière de feuilles mortes forme un tapis roux épais, les feuilles se recroquevillant en séchant

Chêne sessile = rouvre

Les branches sont régulières, montent depuis le tronc conique. Les rameaux sont ordonnés, comme en éventail,

L’écorce de couleur brune, assez sombre, régulière est constituée de fines lanières longitudinales.

La litière de feuilles mortes forme un tapis brun, peu épais, les longs pétioles des feuilles restent visibles

Observation des jeunes chênes.

Les jeunes plants de chênes sont savoureux, différents herbivores en raffolent. Aussi c’est souvent sous la protection des ronces que le jeune chêne se développe. Vous pouvez observer ce fait lors d’une promenade au Kauwberg, en bordure des zones herbeuses.

 

Faune et flore du chêne: 

le geai et l'écureuil sont de grands consommateurs de glands qu’ils enfouissent dans le sol à l'approche de l'hiver. Bon nombre de ces glands restent enterrés et germent le printemps venu .Le geai est sans conteste le plus grand « semeur » de chênes à Uccle !

Une curiosité : La galle du chêne

La galle du chêne est une excroissance charnue de couleur vert-jaune et de forme ronde de grosseur d'une cerise (env. 15 mm de diamètre) provoquée, sur une feuille de chêne, par la piqûre d'un hyménoptère, un insecte du groupe des guêpes et des abeilles appelé Cynips. A l’intérieur se trouve une larve que l’on peut découvrir en ouvrant la galle. En cherchant dans les feuilles mortes, on trouve également des galles percées d’un trou, preuve que l’insecte adulte s’en est extrait.

Usage :

On extrait les tannins des galles pour différents usages (tannerie, additifs alimentaires, etc.)

Pour les enfants, on peut fabriquer une sorte d’encre marron à partir des galles de chêne. On place les galles dans un chiffon, on les écrase avec un marteau et on ajoute quelques pointes en fer. Les galles écrasées sont recouvertes d'eau et chauffées pendant dix minutes. Laisser refroidir et filtrer. L'encre ainsi obtenue est marron.

Les chênes pédonculés de la vallée du Geleytsbeek sont remarquables par leur allure majestueuse dues à leurs longues branches tombant parfois jusqu’au sol, leur donnant l’allure de géants aux bras ouverts.

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Pétition adressée aux responsables politiques bruxellois en charge du dossier Kauwberg

DES MESURES DE CONSERVATION MAINTENANT !

Nous vous demandons de mettre tout en œuvre afin que le site du Kauwberg

retrouve sa richesse biologique grâce à une gestion appropriée comme
celle proposée par le plan de gestion de 1994 à réactualiser

Nous ne souhaitons pas que le Kauwberg devienne un espace boisé dominé par des plantes invasives.

Alors, quand pourra-t-on entretenir le site ? Revoir des massifs de genêts ?
Mettre en œuvre le jardin pédagogique ? Organiser des classes vertes ? …

Nom / Prénom

Adresse

signature

Un site classé sans gestion, quelle aberration !

Pétition à renvoyer à SOS Kauwberg Montagne de Saint-Job 28 ou rue Geleytsbeek 29 à 1180 Uccle

 

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