K Info 63
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Kinfo 63 - Hiver 2006-2007

Table des matières
(en minuscule les titres dont le contenu n'est pas repris sur ces pages)

Éditorial : 20 ans d’actions pour le Kauwberg

Actualités et Brèves uccloises

La nature insolite en ville

Renard et échinococcose à Bruxelles

Échos et Agenda : voir actualités

 

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Editorial : 20 ans d’actions pour le Kauwberg

Les élections communales ont recomposé le paysage politique communal ucclois en bleu et rouge. Les représentants de ces deux partis avaient répondu positivement à notre mémorandum. 

Nous attendons leur déclaration de politique générale en espérant y retrouver la concrétisation des bonnes intentions qu’ils avaient déclarées.

Il y a un peu plus de vingt ans, en décembre 1986 l’échevin Guy Messiaen proposait la réalisation d’un golf sur le Kauwberg.
Fin février 1987, François Moyson, président de la Ligue des Amis du Kauwberg, Areski Mokrane, Jean-Claude Simus et moi-même invitions les différentes forces vives uccloises à constituer une plate forme d’action pour la défense du Kauwberg que nous proposions d’appeler SOS Kauwberg. Aujourd’hui, SOS Kauwberg a largement atteint l’objectif de sauvegarde. Notre prochain but est d’aboutir à la gestion du Kauwberg dont la végétation n’a cessé d’évoluer depuis toutes ces années.

Le programme des manifestations du 20e anniversaire est en cours d’élaboration. Nous pensons organiser une fête pour les amis de l’environnement et finalisons une plaquette richement illustrée de photos d’archives inédites sur les différents aspects patrimoniaux et biologiques du Kauwberg. 

Marc De Brouwer 

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Actualités et Brèves uccloises

Les élections communales d’Uccle ont débouché sur un Collège de couleur violette composé du MR et du PS. Marc Cools succède à Chantal de Laveleye et reprend les rennes de l’échevinat de l’environnement, compétence qu’il connaît bien pour l’avoir exercée avant 2000.

Ses réactions positives à notre mémorandum - vous avez pu les lire dans le Kauwberg Info 62 - laissent espérer de bonnes perspectives pour la nature et l’environnement à Uccle. Nous prendrons contact avec le nouvel échevin début 2007 pour envisager l’avenir des espaces verts ucclois. 

SOS Kauwberg est intervenu dans de nombreuses enquêtes publiques ces derniers mois :

♦ l’utilisation au mois de septembre de sel de déneigement comme herbicide au cimetière de Verrewinkel 

♦ le lotissement du plateau Engeland, initié sous l’échevinat de C. de Laveleye,  se poursuit du côté de l’avenue Dolez où un clos « nature admise » devrait voir le jour. Un concept original de gestion de l’environnement dans un lotissement que nous suivrons de près : l’idée originale et innovante pour la gestion des jardins et espaces verts devra être correctement appliquée, au-delà des effets d’annonce. Le nombre de logements a été revu à la baisse, privilégiant l’habitat unifamilial. 

♦ La couverture des terrains de tennis du « Roseau »,  en lisière du Kinsendael peut avoir de graves répercutions sur la zone humide, la faune et la flore de la réserve naturelle voisine (lumières nocturnes perturbant le rythme jour/nuit, non restitution des eaux à la nappe aquifère).

♦ Dans le cadre du déplacement des sentiers du plateau Engeland, nous avons soutenu les propositions de détournement des chemins formulées par le Comité Engeland-Puits et le Cercle d’Histoire d’Uccle. 

Les lettres relatives à ces enquêtes figurent sur notre site internet sur la page www.kauwberg.be/enquetes.htm

Comme vous l’avez lu dans la presse, un vignoble ainsi qu’un rucher devraient s’installer au Kauwberg à proximité de l’avenue Dolez et de la chaussée de Saint-Job. Ce projet qui s’inscrit dans l’esprit d’un « jardin pédagogique au Kauwberg » suit actuellement la procédure légale de demande de permis puisqu’il se situe en zone classée faisant partie du réseau Natura 2000.

Une régionale Natagora vient d’être constituée à Bruxelles. Cette association qui regroupe les anciennes RNOB et AVES a pris contact avec les associations locales. Plusieurs associations de protection de la nature et de défense de l’environnement ont estimé que des synergies pouvaient se développer entre elles et Natagora dans la mesure où les premières connaissent bien les problématiques locales alors que la seconde est riche de nombreux membres désireux de mener des activités proches de chez eux.  SOS Kauwberg collaborera au niveau ucclois d’autant que nous menons déjà des activités de gestions auxquelles les membres de Natagora pourront participer.
Vous serez régulièrement informés.

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Carnet de voyage pour partir à la découverte de la nature insolite en ville

Très souvent, ville et nature sont opposées… Les zones urbaines sont perçues comme des lieux minéraux où le béton a remplacé la terre, où la présence d’une zone non bâtie et un peu verte apparaît comme anachronique, voire suspecte.

Certains habitants des cités ont pris l’habitude de s’évader quelques heures par semaine pour assouvir leur besoin de nature. Ils se rendent en forêt pour faire du jogging, ils partent à la campagne pour une promenade en famille ou planifient leurs vacances à proximité de parcs naturels.

Ce besoin d’un environnement non encore « contaminé » par l’urbanisation incite une partie de la population à s’installer à la périphérie de nos villes. Ces exilés sont, hélas, en sursis. La ville ne manquera pas de croître vers ces nouveaux pôles de logements qui, bien vite, seront englobés dans un tissu dense urbanisé, finalement très semblable à celui qu’ils avaient fui.

Parmi les jeunes citadins, nombreux sont ceux qui n’ont plus qu’une idée vague de ce qu’est la nature : ils se demandent comment poussent les fraises qu’ils découvrent dans les barquettes des supermarchés et ont rarement une explication cohérente quant au devenir d’une goutte de pluie qui tombe à leurs pieds sur un trottoir…

La ville propose pourtant bien des surprises à celui qui prend le temps de flâner, le nez en l’air, de partir à la recherche de certains coins secrets de son quartier, de s’intéresser au comment et au pourquoi des choses, en oubliant l’heure qui passe.  Tout autour de nous, des petits coins de nature, des endroits magiques offrent des émerveillements à qui sait et veut prendre le temps de les trouver, sans trop se presser. 

Ce petit livre « La nature insolite en ville » est une invitation à la flânerie et à la découverte. Il propose aux lecteurs quelques photographies commentées de certains sites naturels et insolites débusqués dans le sud-est de Bruxelles. Elles sont données à titre d’exemples seulement et s’accompagnent de quelques conseils ou « trucs », afin de permettre à chacun de réaliser son propre parcours pour découvrir la nature qui l’entoure.

La découverte de tout ce qui constitue notre environnement proche est une première étape, essentielle à la compréhension des processus écologiques qui le sous-tendent et indispensable à la prise de conscience de la nécessité de protéger cet environnement et d’agir en conséquence.

Nous espérons que vous serez nombreux à vous inspirer de cette démarche afin de construire, à votre tour, votre parcours insolite au sein de la nature urbaine. Nous nous rencontrerons peut-être au détour d’un parc, à l’ombre d’un bel arbre, le sourire aux lèvres et le regard plein d’images … A tous, nous souhaitons d’agréables flâneries, de belles découvertes et de nombreuses perles de nature dans votre quartier.

Ce carnet de voyage qui invite à la découverte de la nature insolite en ville a été primé au 12e concours de la Fondation Duvigneaud (Mai 2005). C’est en partie grâce à ce soutien financier que cet ouvrage a pu être édité. 

Le livre "La nature insolite en ville… parcours initiatique à Bruxelles" a  été rédigé et réalisé par le collectif "Le Cortège de la Nature". il se compose de Jean Rillaert: sapeur-pompier, passionné de photographie animalière qui est l'auteur de la plupart des clichés repris dans cet ouvrage, de Françoise Jouret: juriste à la Ville de Bruxelles, aimant l'écriture au point de prendre en charge des cours d'alphabétisation!, de Bernard Jouret: géographe et passionné de cartographie (retraité de l'Institut Géographique National), président de l'Association de Comités de Quartier ucclois (ACQU) et de Georges Michel: géographe, chargé de mission dans une association de protection de l'environnement.

Cet ouvrage destiné au grand public, aux amoureux de la nature et à ceux qui devraient le devenir, est vendu au prix de 10 Euros  (+ 1,38 Euros de frais de port) et  peut être commandé en effectuant un versement au  compte 375-1021536- 11  avec la mention Bernard Jouret – Nature insolite en Ville.

Vous trouverez également la liste des points de vente sur le site Internet www.fleurdeville.net, ainsi qu’une foule d’autres informations sur cet ouvrage.

Le collectif invite les lecteurs à venir construire avec lui, à l’aide des textes, photos et remarques apportées par chacun, de nouvelles étapes sur le chemin de la Nature Insolite.

Pour des questions particulières ou des commandes plus importantes, prendre contact avec B. Jouret, 79c avenue de la Chênaie à 1180 Bruxelles, tél: 02 375 28 48 

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Renard et échinococcose à Bruxelles

Régulièrement, lors de promenades au Kauwberg des visiteurs déconseillent de cueillir les fruits sauvages à cause de la maladie des renards. D’autres posent la question en voyant un promeneur porter une mûre à la bouche : n’est-ce pas dangereux à cause des renards ?
Dans les médias, la presse titre : « Faut-il avoir peur des renards ? » 
Des parlementaires comme Jean-Marie Happart, en bon chasseurs, profitent d’une question parlementaire sur l’échinococcose, pour proposer de « limiter la population des renards ».

Tout ce « remue-média » a pour seul effet de créer une psychose vis à vis du renard sans donner au public les informations indispensables pour se protéger des maladies transmissibles par ce mammifère.

C’est la raison pour laquelle nous vous proposons quelques éléments d’information et ensuite un petit dossier sur la question du rapport entre le renard et les risques liés à sa présence dans notre environnement.

Aujourd’hui, la population de renards est présente sur plus de 35 % de la surface de la Région Bruxelles-Capitale. Encore faiblement représentés au nord de la Région, ils sont devenus en quelques décennies des animaux de plus en plus familiers pour les habitants du sud et sud-est de la Région, d’Uccle à Woluwe.

Les maladies transmises par le renard à l’homme

Le renard peut transmettre trois maladies à l’homme : la rage, l’échinococcose et la toxocarose.

La rage

La rage, jadis présente en Région wallonne, n'a jamais franchi la barrière de la Sambre et de la Meuse. La Région bruxelloise n'a de ce fait jamais été infectée. Depuis l’an 2000, plus aucun renard n'a été diagnostiqué positif pour la rage en Belgique. Ce résultat est la conséquence des campagnes de vaccinations entamées dès 1989 en Région wallonne. Depuis juillet 2001, la Belgique est reconnue indemne de rage selon les critères de l'Organisation Mondiale de la Santé. Actuellement, les derniers foyers de rage en Europe occidentale se trouvent en Allemagne à plusieurs centaines de kilomètres de la frontière belge.

La vaccination antirabique des chiens, chats et renards n'a jamais été exigée pour les animaux séjournant sur le territoire de la Région Bruxelles-Capitale.

La toxocarose

Attention : il ne faut pas confondre la toxocarose, due à un vers, avec la toxoplasmose dangereuse pour les femmes enceintes, qui elle est due à un protozoaire.   Les renards tout comme nos chiens et les chats domestiques peuvent être infectés par des vers du genre Toxocara. Les œufs de ce parasite sont excrétés via les excréments dans l’environnement et sont donc susceptibles d’infester d’autres chiens, chats et renards mais également l’homme. Il est donc important de vermifuger régulièrement les chiens et les chats. Par ailleurs, il est recommander de limiter l’accès des aires de jeux des enfants aux renards, chiens et chats et de ne pas laisser jouer des enfants dans des déblais de sable tels que des terriers de renards installés dans des jardins.

L'échinococcose

Cette parasitose est très dangereuse et peut être mortelle si elle n’est pas soignée, d’autant qu’il faut souvent une dizaine d'années en moyenne avant d’en  déceler les premiers symptômes.  Le vecteur responsable de l'échinococcose est un petit vers parasite qui vient se loger dans le foie où il se développe. Les signes cliniques apparaissent après 5 à 15 ans d'incubation et sont principalement caractérisés par une défaillance hépatique sévère. 
Le parasite a été détecté en Belgique pour la première fois en 1991. Depuis, des enquêtes épidémiologiques ont permis de mieux cerner la proportion de renards porteurs de ce parasite. Ces enquêtes ont pu confirmer la présence de renards infestés par
Echinococcus multilocularis et l'existence d'un gradient d'infestation décroissant d'est en ouest, probablement lié aux variations géoclimatiques (altitude, précipitation, température moyenne). Ainsi, le taux d'infestation le plus élevé (35%) fut observé sur le plateau de l'Ardenne centrale. Un plus faible taux d’infestation fut constaté en Moyenne Belgique (Condroz et Famenne). Enfin des rares cas de portage du parasite ont pu être détectés chez des renards en Hesbaye namuroise (2 cas), en Brabant wallon (1 cas) et en Flandre (4 cas).

En Région bruxelloise, il est probable que nous nous trouvions dans une situation comparable à celle observée en Flandre (très faible nombre de renards porteurs ou même absence du parasite). Sur plus de 100 renards bruxellois déjà analysés pour la présence de ce parasite, aucun n’a été reconnu porteur. Par mesure de précaution, il reste toutefois conseillé de ne pas toucher les renards trouvés morts et de vermifuger régulièrement les chiens et les chats.

Celui qui trouve une dépouille de renard peut prendre contact avec l’IBGE (Olivier Beck, 02/775 77 14) ou la rapporter à l’Institut Pasteur (Rue Engeland 642, 1180 Uccle) afin de permettre l’analyse de son état sanitaire..

Pour approfondir 

Qu’est-ce que l’échinococcose alvéolaire ?

L’échinococcose alvéolaire est une des nombreuses parasitoses humaines. Elle est provoquée par un petit ver parasite de 3 à 6 mm, Echinococcus multilocularis, hébergé à l’état adulte dans l’intestin des renards, des chiens et des chats. Chez ces hôtes dits " définitifs ", le parasite, sous sa forme adulte, perd régulièrement son dernier anneau (segment ovigère) bourré d’ "œufs" (embryophores) qui est évacué dans les crottes. La dégradation du segment ovigère dans le milieu extérieur libère les œufs, dispersés autour du point d’émission, essentiellement par les eaux de ruissellement et les insectes coprophages. Ces œufs, très résistants, souillent les végétaux consommés par des rongeurs herbivores, le plus souvent, le campagnol terrestre ; le rat musqué pourrait être éventuellement un autre hôte possible. Ces hôtes " intermédiaires " hébergent la forme larvaire du parasite qui envahit progressivement le foie et entraîne leur mort en quelques mois. Les hôtes intermédiaires malades sont des proies faciles pour le renard, le chien ou le chat qui se contaminent en les ingérant.

Quelle est la place de l’homme dans ce cycle ?

Il est, comme le campagnol, un hôte intermédiaire mais accidentel. Chez lui , la larve met plusieurs années à envahir le foie et l’issue peut être fatale.

Quelles sont les modalités de contamination ?

Elle peut se faire indirectement ou directement.
La contamination indirecte se déroule comme chez le campagnol par contact avec le sol souillé ou la consommation de végétaux crus souillés par les oeufs. Ceux-ci appartiennent au cortège des plantes sauvages et cultivées qui poussent sur les terrains auxquels les carnivores infestés ont accès : fruits sauvages de plantes basses (myrtilles, fraises des bois), salades, fraises. Compte tenu de leur taille (35 à 40 µm), les œufs ne sont pas décelables par examen visuel et seule la cuisson permet de les détruire, les antiseptiques et la congélation étant inefficaces. Il y a donc un risque de contamination par des légumes provenant des cultures maraîchères des zones d’endémie, ce qui signifie que les citadins ne sont pas à l’abri.

 Legende:

  1.  Le stade adulte d'Echinococcus multilocularis (le "ver du renard"), se développe entre les villosités de l'intestin grêle chez l'hôte définitif. Les hôtes définitifs sont toujours des carnivores.

  2.  Le ver adulte est formé d'un "scolex" (la tête du ver), et de plusieurs autres segments, les "proglottides". Le proglottide terminal contient les oeufs matures.

  3.  Les oeufs matures sont expulsés avec les excréments du carnivore et dispersés dans l'environnement. Les hôtes intermédiaires s'infectent en mangeant des végétaux contaminés.

  4.  Les hôtes intermédiaires naturels sont principalement des petits rongeurs. Les humains sont des hôtes intermédiaires accidentels.

  5. Le stade intermédiaire (larvaire) de développement d'Echinococcus multilocularis est nommé "métacestode". Il se développe principalement dans le foie. Histologiquement, les métacestodes forment de petites vésicules (qui donnent l'aspect "alvéolaire"). Chez les rongeurs, les métacestodes subissent une maturation compète et forment des "protoscolex". Chez l'homme, les métacestodes ne parviennent le plus souvent pas à maturation complète, et sont à l'origine de la maladie chronique appelée "échinococcose alvéolaire".

  6. Quand un hôte définitif dévore un rongeur infecté, les protoscolex se développent dans l'intestin en ver adulte, et le cycle est bouclé!

Cycles "rural" (à gauche) et "urbain" (à droite)
et transmission du parasite à l'homme.

 La contamination directe se réalise par contact avec le carnivore hôte définitif du parasite et on peut qualifier cette parasitose de " contagieuse ". Les renards, les chiens et les chats parasités, en se léchant l’anus, chargent leur langue d’œufs qu’ils répandent sur leur pelage en se " toilettant ". L’homme se contamine en touchant ces animaux et en portant ensuite, sans les laver, les mains à la bouche. Dans ce cadre, il est évident que le risque réel pour la population ne vient pas du renard qui n’est généralement manipulé que par des personnes parfaitement informées des risques (vétérinaires, chasseurs, forestiers), s’entourant de toutes les précautions indispensables. Le risque réel vient des chiens et des chats parasités et repose sur leurs rapports affectifs avec l’homme : caresses, léchage des plats et des assiettes, admission dans les terrains de jeux pour enfants. La contamination par cette voie est d’autant plus insidieuse que le chien et le chat ne sont pas affectés par le parasite.

Rappel de la situation en Région bruxelloises.

L’échinococcose alvéolaire ne constitue actuellement pas un risque sanitaire pour les citoyens de la Région Bruxelles-Capitale. Les renards de la région ne semblent en effet pas porteurs du parasite responsable de cette maladie. Cette parasitose touche principalement les forêts ardennaises ; elle manifeste cependant une tendance à s’étendre vers le nord. En Région Bruxelles-Capitale, un suivi de la population de renards urbains a démarré en janvier 2001 [convention entre l'Institut Pasteur de Bruxelles (docteur Brochier) et l'Institut bruxellois de la gestion de l'environnement (IBGE)].

En date du 31 décembre 2003, la recherche d’Echinococcus multilocularis a été effectuée chez 135 renards. Tous les examens se sont révélés négatifs.

Tant que la présence de la maladie n’est pas avérée dans notre région, il n’y a pas lieu de prendre de précautions individuelles particulières.

En dehors de Bruxelles, quelles sont les mesures à prendre en zone contaminée ?

On ne peut que conseiller la plus extrême vigilance aux personnes séjournant dans les zones d’endémie : Ardennes (33 % de renards infectés en 2002), Lorraine (23 %), Fagne-Famenne (17 %), d’une façon générale, au sud de la Meuse. Au nord de cette ligne, en Hesbaye, dans le Brabant et dans la Région flamande, moins de 2 % des renards sont porteurs. Dans ces régions il est recommandé de vermifuger les animaux domestiques plusieurs fois par an car ce sont plutôt eux que le renard, qui risquent de nous transmettre le parasite.

Que peut-on encore manger dans les zones contaminées ?

Première précaution : ne pas manger de fruits et légumes non lavés ou cuits.
Les œufs sont détruits par la cuisson mais pas par la congélation. Il n’y a donc aucun risque à manger les champignons cuits, des fruits en tarte et confitures. Les légumes (salades du potager en particulier) et les fruits crus doivent faire l’objet d’un lavage soigneux, l’œuf n’adhère pas au végétal et s’élimine au nettoyage.

Toutefois, un risque d’introduction de la parasitose dans les autres régions par le truchement des chats et des chiens séjournant en zone d’endémie est possible.

Dans les cas  où ces derniers ont pu chasser des rongeurs susceptibles d’être parasités, il serait sage de procéder, au retour, à un déparasitage interne en demandant au vétérinaire d’administrer un vermifuge (Il semblerait que le seul vermifuge efficace est le praziquantel : Droncit ; Drontal) .  Il faut encore préciser, qu’après contamination du chien ou du chat par ingestion de campagnols, les vers deviennent adultes au bout de 10 à 12 semaines, l’animal est alors " contagieux " et le restera quelques mois..

          En conclusion,

L’échinococcose alvéolaire, sans être une maladie fréquente en Belgique mais en raison de sa gravité, demande une grande vigilance pour éviter son extension éventuelle vers notre région. Il faut faire de la prévention. Ainsi, les personnes transitant ou séjournant avec leurs animaux familiers dans les régions infestées devraient déparasiter leurs compagnons, dès leur retour.

En revanche, préconiser la destruction des renards sous prétexte de l’échinococcose alvéolaire est injustifié et ne va pas dans le sens de l’objectif poursuivi qui est, rappelons-le,  d’éviter l’extension de la parasitose.

En effet, dans les régions non infestées la destruction des renards locaux sains, crée un vide susceptible " d’aspirer " des renards venant de régions voisines et éventuellement porteurs du parasite alors que les renards « locaux » ne le sont pas.

D’autre part, dans les zones à risque, l'extermination des renards n'aurait de sens qu'en exterminant également les petits rongeurs, surtout les campagnols ainsi que leurs autres prédateurs, chiens et chats … est-ce aussi cela que souhaite M. Happart ?

Sources - documentation complémentaire

Le renard en région bruxelloise est décrit sur le site de l’IBGE ; via sa page consacrée au renard roux vous pouvez consulter le résumé de l’étude « Le renard urbain » réalisée par l’Institut Pasteur pour le compte de l’IBGE (330k .pdf) ou le rapport complet (1M .pdf) ; ou encore directement les liens via:
http://be.sitestat.com/ibgebim/ibgebim/s?fr_etude_renard_urbain&ns_type=pdf ou
http://www.ibgebim.be/FRANCAIS/pdf/espacesverts/renards_rapportpasteur_jan04.pdf

Pour tout savoir sur l’échinococcose, un site universitaire qui reprend différentes publications, travaux et recherches :
http://www.chambon.ac-versailles.fr/science/sante/immu/echinoc.htm

 

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