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kinfo
56 - PRINTEMPS - 2005
Page en
construction .... Abonnez-vous ! C'est
votre soutien financier à l'action de bénévoles.
Extrait
des nouveaux statuts de SOS Kauwberg votés le 20 novembre 2004 :
Objet
Art. 3. L'association a
pour but de sauvegarder l'intégrité et l'intégralité du site
semi-naturel du Kauwberg ainsi que des sites environnants et de
promouvoir leur intégration dans le maillage vert et bleu. A cette fin
elle valorisera les aspects environnementaux (biodiversité,…),
patrimoniaux, historiques, culturels, esthétiques, pédagogiques,
récréatifs et sociaux de ces sites.
Ainsi l’association peut
accomplir tous les actes se rapportant directement ou indirectement à
son but, elle peut, notamment et sans que cette liste soit
exhaustive :
réaliser des activités en rapport avec l'intérêt scientifique,
social, culturel et éducatif du site;
rédiger en accord avec les milieux naturalistes et scientifiques, un
projet de gestion écologique du site;
organiser des activités, des gestions de sites, des promenades, des
visites et des conférences ;
participer à la défense d'autres sites, de la nature et de l’environnement ;
agir pour la sauvegarde du patrimoine naturel, historique ou
archéologique local ; ... |
Editorial
-
On en a beaucoup parlé ces années. L’homme
se rend malade par des gestes quotidiens : en protégeant son chien ou
chat des puces, en utilisant un aérosol contre le vilain moustique qui
l’empêche de s’endormir, en plaçant une tablette antimites dans
une armoire, en mangeant des légumes où il ne risque pas de trouver la
moindre chenille ou le moindre puceron, en arrosant ses rosiers pour les
débarrasser des pucerons, en pulvérisant ses plantes d’intérieur
attaquées par les cochenilles, en pratiquant un désherbage chimique
pour garder ses parterres propres, etc.
Il y a bientôt un an qu’a retenti l’appel
de Paris, parti d’un constat que l’industrie veille à ne pas
ébruiter : sur 150 000 décès provoqués par le cancer en France,
seulement 30 000 s’expliquent par le tabagisme, les 120 000 autres
sont liés à la dégradation de l’environnement.
Notre association travaille depuis de
nombreuses années à vous informer sur les dangers des pesticides et
leur utilisation : le PAN (Pesticide Action Network) que nous vous
présentons dans ce numéro du Kauwberg Info ainsi qu’un article qu’il
a réalisé sur les OGM présents dans certains produits distribués en
grande surface.
Notre prochaine conférence, au mois de
juin, vous proposera des solutions alternatives à l’utilisation de
pesticides . |
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Rapport
d’activité 2004
ASBL
Nos
statuts ont été mis en conformité avec la nouvelle loi concernant les
asbl. Nous faisons partie de la minorité des associations à avoir
réalisé ce travail dans les délais impartis… Dès parution au
Moniteur, nous publierons quelques extraits des statuts dans le Kauwberg
Info.
ACTION EN JUSTICE : CHEMINS DU
KAUWBERG
Le jugement approche peu à peu.
Les différents avocats ont rentré leurs conclusions auxquelles peuvent
encore répondre les autres parties…
INTERVENTION AU CONSEIL D’ETAT -
RECOURS DE PROPRIETAIRES
Poursuite du travail juridique.
L’avis de l’Auditeur du Conseil d’Etat est négatif. L’ affaire
a été plaidée le 21 octobre, on en attend le jugement.
CLASSEMENT DU KAUWBERG
Le classement a été
officiellement annoncé à quelques jours des élections. La gestion du
site n’est malheureusement pas prévue dans l’arrêté,
contrairement à ce qui était envisagé dans le projet publié l’été
2002. A la suite de quoi SOS Kauwberg a lancé une information/pétition
relative à la nécessité de gestion des sites semi-naturels.
NATURA 2000
Le Kauwberg a officiellement
été désigné comme zone du réseau Natura 2000 par la Commission
européenne le 8 décembre.
ENQUETES PUBLIQUES
Plaine du Bourdon
Nous avons apporté notre soutien à l’action du comité d’habitants
et avons rappelé que la gestion et l’aménagement de la zone verte
est toujours en attente…Nous agirons comme lobby en réclamant une
législation relative à l’affectation et à la gestion des ZVHB
privées.
Plateau Engeland
Nous avons participé à la deuxième enquête publique concernant
le projet de lotissement en bordure de la zone verte (et future zone
Natura 2000) et long du chemin du Puits.
Nous sommes intervenus en commission de concertation en soutien
« nature » des comités de quartier nouvellement
constitués. Nos remarques ont concouru à la décision d’élaborer
une étude d’incidence. Nous avons fait part de certaines craintes
(hydrologie, modification des flux, dangers de pollutions accidentelles)
au bureau désigné pour réaliser l’étude.
L’étude d’incidence a débuté en novembre 2004 et se poursuit
jusqu’en janvier 2005.
ACTIVITES ET VISITES GUIDEES
-
Visite ornithologique du plateau Engeland le 1er février
 |
- Nettoyage du
Kauwberg le 20 mars. |
 |
- Promenade
ornithologique le 16 mai sur le plateau Engeland. |
 |
 |
Promenade
mycologique d’initiation, le dimanche 10 octobre sur le
Kauwberg. Cette dernière, annoncée dans Bravo Uccle, a
rencontré un succès de foule : près de 50 participants. |
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HET BROEK
En
tant que partenaire de gestion, SOS KAUWBERG a soutenu l’action de
réhabilitation du site « Het Broek », lancée par Dédée
SPEETJENS. Celle-ci nous a transmis le flambeau en juin. C’est
désormais Ludovic Petre qui est la personne de référence pour le
Broek. Le Kauwberg Info servira de relais informatif. Un nettoyage du
site a eu lieu au printemps, un autre en automne. Des contacts ont été
pris avec d’autres associations dans le but du rachat des terrains par
un organisme qui pourrait aussi assurer la pérennité de la gestion du
marais
SITE INTERNET
Le site de SOS Kauwberg est de plus en plus visité. On attend toujours
un lien avec uccle.be !
ACTIONS EN PREPARATION OU
ATTENTE DE REALISATION
- Réalisation d’un
rallye permanent sur et autour du Kauwberg. Un groupe de travail doit
être mis en place avec des partenaires extérieurs aussi (l’historien
P. Ameeuw ?). Il s’agirait d’une brochure questionnaire à
déposer dans différents lieux (bibliothèques, magasins bio et autres
commerces proches, maison communale, …). Elle serait traduite en
néerlandais par Léo et en anglais par Susan. Elle serait distribuée
gratuitement, financée par le subside communal . Un groupe de
travail coordonné par André Vital devait initialement se réunir le 6
mars mais a dû être reporté. La première réunion n’aura lieu qu’en
2005
- édition d’une plaquette pour le vingtième anniversaire de SOS
Kauwberg en 2007
Contenu : carrières, briques, défense antiaérienne, Natura 2000,
maillage écologique…
Représentation dans d’autres
associations.
Participation de nos
administrateurs à Inter Environnement Bruxelles (membre de l’assemblée),
à Bruxelles Nature, (2 postes d’administrateur depuis cette année),
à l’Entente Nationale pour la Protection de la Nature (en tant que
secrétaire francophone). Notre administrateur a en charge la
réalisation et la gestion des sites internet de ces deux associations.
Nous soutenons financièrement l’intervention volontaire au Conseil d’Etat
engagée par Bruxelles Nature suite au recours de CFC (propriétaire de
terrains à La Foresterie) à l’encontre de l’arrêté bruxellois
relatif à Natura 2000
CYCLE DE CONFERENCES
relatives à la nature et à l’environnement,
partant du constat que ce type de conférences n’a que très rarement
lieu à Uccle.
SOS Kauwberg joue son rôle d’association environnementale centrale à
Uccle. Trois ont rencontré un large succès.
-
17 février 2004 à la Ferme Rose: les oiseaux (et autres animaux)
exotiques à Bruxelles par Damien Hubaut - un succès de foule.
-
3 mai 2004 au Candelaershuys : Les abeilles, leur rôle dans la
production des fruits de nos jardins, devenez apiculteurs à Uccle par
Aloïs Van den Aker. Cette conférence a suscité le moins d’intérêt.
- 22 juin 2004 à la Ferme Rose / conférence de Christiane Percsy
sur les refuges naturels en ville
- 20 novembre 2004 au café de la gare : le réseau Natura 2000 et
le maillage vert à Bruxelles par Jacques Sténuit.
KINFO
Comme les années précédentes,
nous avons édité quatre K Info, vitrines de l’association SOS
Kauwberg. L’orientation thématique des numéros s’est poursuivie.
Les sujets se sont adaptés à l’actualité environnementale. Notre
numéro de début d’année a été consacré à la mémoire du plateau
Engeland, celui d’été au classement, celui d’automne à la
gestion.
FOIRE
DE SAINT-JOB
Participation et tenue d’un
stand. Distribution d’une information aux politiques présents et
lancement de la nouvelle « pétition gestion ».
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Rencontre
de SOS Kauwberg et de l’ACQU avec Olivier Strebelle
Début février Olivier Strebelle a envoyé une lettre ouverte à la
presse et aux associations où il estimait qu’on lui faisait un
procès d’intention au sujet des projets qu’il aurait pour le bois
de Verrewinkel :
Uccle: Procès d'intention au sujet
du Bois de Verrewinkel
Depuis quelques temps, le Bois de Verrewinkel fait
l'objet d'une surprenante sollicitude. On écrit, on téléphone, on
crée en hâte un comité, on fait circuler une pétition, bref, on
organise la rumeur.
A première vue, tout cela semble bien vertueux. A
lire et à entendre les slogans de mobilisation imaginés par ce comité
improvisé, ce site "idyllique" et "sauvage" serait
menacé par une armée de bronze dévastatrice et sacrilège.
Présentés de cette façon les arguments peuvent paraître
convainquants. Ils sont dans l'air du temps et il semble que tous
puissent y souscrire. Tous, sauf ceux qui sont réellement au courant du
projet et qui ne peuvent que sourire devant les outrances d'une telle
campagne de dénigrement.
On ne peut manquer de se poser des questions. Qui sont
ces "Amis du Bois de Verrewinkel" ? Qui sont ces apôtres
surgis de nulle part, que je n'ai jamais rencontrés sur ces lieux que
je fréquente depuis plus de cinquante ans? Que représentent-t-ils ?
S'agit-il d'une réaction spontanée, ou doit-on y voir
une manipulation au service d'un règlement de compte personnel?
"Il faut sauver le Bois de
Verrewinkel" ! Mais de quoi donc, est
menacé ce lieu malmené depuis un demi-siècle et dont personne ne
s'est jamais soucié? Il faut le sauver, en effet, mais il faut d'abord
le sauver d'un état d'abandon résultant d'une gestion désastreuse.
Après avoir été exploité de façon tout à fait
inappropriée par l'abattage des plus beaux arbres, notamment des
chênes et des châtaigniers, des parcelles en ont été cédées très
confidentiellement par le CPAS de Bruxelles, alors que les donations
dont elles provenaient étaient censées ne pouvoir jamais être
vendues. La belle Vallée du Bois a été coupée par des clôtures
hétéroclites et malvenues tandis que les eaux usées de l'avenue des
Muses se déversent dans le bois en direction de la rivière de
Linkebeek, devenue un véritable égout.
Le délabrement du terrain de football et de son club
incendié à proximité de l'ancienne ferme
Demunter, croulante, située avenue de Percke, contribue à l'aspect
déprimant de ce lieu dont la nature sauvage n'est plus aujourd'hui
qu'un lointain souvenir.
Comment sauver, en effet, ce qui reste d'un territoire
de plus en plus restreint, dernier vestige d'isolement sylvestre?
En réalité, le péril est dans la demeure, et non
pas dans la réalisation d'un projet que l'on se plait à présenter de
façon caricaturale.
De quoi s'agit-il '?
Mon projet, et donc celui de la Fondation Olivier
Strebelle est en vérité assez modeste et s' appuie sur l'attachement
que j'éprouve depuis très longtemps pour cet endroit qui fait partie
de ma vie et que je suis le premier à vouloir préserver, puisque je
jouis chaque jour de sa proximité.
Après avoir construit ma maison et mon atelier,
devenus des exemples d'architecture contemporaine, sur un terrain
contigu au Bois de Verrewinkel, après y avoir
élaboré toute mon oeuvre de sculpteur, après y avoir planté une
quantité d’arbres soigneusement choisis et l'avoir embelli avec
constance et acharnement durant plus de cinquante ans, je désire le
protéger et faire en sorte que ce témoin de toute une vie consacrée
à l'art et à la nature ne disparaisse pas
après mon passage.
C'est pourquoi j'ai décidé d'en faire une fondation.
Outre la conservation de mon oeuvre, cet endroit continuera d'être
visité par des écoles et par des amateurs d'art, comme il l'a toujours
été. On pourra y accéder soit directement
par l'entrée privée vers l'atelier, soit en empruntant un des deux
sentiers qui traversent le Bois de Verrewinkel, depuis l'avenue du Gui,
l'avenue Dolez ou l'avenue de Percke.
A la périphérie du Bois seraient placées trois ou
quatre sculptures, inspirées par les arbres environnants, également
plantées. elles seraient placées sans socle et sans maçonnerie, à
même le sol et apparaîtraient au milieu de la végétation comme les
témoins matériels d'un rêve qui a pris forme en cet endroit, dans ce
quartier d'Uccle.
Comme tout espace naturel débordé par la ville, le
Bois devra être défendu et aménagé avec soin et discrétion. Les
seuls sentiers seront ceux qui ont naturellement toujours existé et qui
ont été tracés au hasard par les promeneurs. Les seules inscriptions
seraient celles qui figureraient sur les quatre bornes de pierre
marquant les quatre entrées. Qu’elles soient récentes ou anciennes,
toutes les clôtures devraient impérativement être recouvertes de
lierre, par les soins des propriétaires (ce qui serait la moindre des
choses) ou de la commune.
Il va de soi que les essences d'arbres et de plantes
originaires du lieu devront être particulièrement protégées et
parfois replantées, surtout en périphérie. La partie centrale du
bois, la seule où on pourrait avoir l'illusion d'un caractère primitif
doit absolument rester intacte.
Il serait opportun, par exemple, que l'on replante. à
certains endroits envahis par les ronces, cette sorte de genêts
endémiques qui servaient dans le passé à fabriquer des balais qui ont
donné son nom au quartier.
On pourrait également prévoir de replanter des
bruyères dans cette terre très particulière entre les rares bouleaux,
chênes et châtaigniers survivants. Les merisiers, houx, sorbiers,
charmes et pins sylvestres font aussi partie de ce biotope particulier
à Bruxelles - où le hêtre est devenu roi depuis quelques siècles -
et devront être particulièrement protégés.
Tout
ce que je demande, avec le plein appui de la Commune d'Uccle qui a
acheté le terrain et qui supporte mon projet avec enthousiasme, c'est
la conservation et le respect à la fois d'un lieu témoin de cinquante
ans de création artistique ainsi que l'environnement qui a participé
à son inspiration. Un site qui aura autre chose à montrer que les
signes d’une dégradation résultant des manifestations désordonnées
d'appétits égoïstes.
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Récit d’une
rencontre avec Olivier strebelle par Marc De Brouwer
Bernard Jouret (président de l’ACQU,) et moi-même avons
souhaité rencontrer l’artiste afin d’entendre ses intentions de première
main..
Nous
avons ainsi passé près de 2 heures en compagnie d'Olivier Strebelle
Le sculpteur nous a fait visiter le bois de Verrewinkel,
dans l 'esprit de son projet. C'est quelqu'un qui aime ce bois, ses
champignons, mais n'a pas les connaissances naturalistes lui permettant
d'évaluer l'impact de son projet.
Son idée allait au-delà de la pose de quelques statues...
Il rêve de revoir le bois qu'il a connu il y a 50 ans, avec des bruyères,
des genêts, sans ronces, etc. Je lui ai expliqué que la nature avait ses
lois et que cette végétation correspondait à un stade pionnier sur sol
pauvre et ne pouvait apparaître à nouveau qu'à condition de tout abattre et
pouvant aller jusqu'à enlever la couche superficielle du sol (étrépage)
afin de l'appauvrir et de permettre à ces plantes de revenir
spontanément. Il s'est rendu compte de l'utopie de cette idée et l'a
aussitôt abandonnée. Ceci pour dire qu'il est ouvert à la discussion et est
à l'écoute des avis compétents.
Son jardin touche au bois au sud du plateau ; il
surplombe la plus petite des deux vallées qui naissent dans le bois. Ce
vallon est surtout planté de conifères (principalement des pins).
Son idée d'y installer des statues est à mettre en lien avec la
« Fondation Olivier Strebelle » qu'il vient de créer et qui
gérera son patrimoine artistique. Il a imaginé que la localisation de
sa fondation pourrait se faire aux trois entrées du bois (av. Dolez, av. du
Guy et rue de Percke) par un plan gravé sur une pierre signalétique et
une de ses statues (bronzes sur pierre naturelle dont il nous a montré les
photos). Une quatrième statue serait placée juste derrière la fondation.
L'idée n'est donc pas de faire un parcours d'artiste dans le bois, ni même
une exposition permanente, mais de baliser l'accès à la fondation.
Les projets « parcours d'artiste/exposition
permanente » - qu'il réfute et vis-à-vis desquelles il se démarque -
ont malheureusement été développés par le monde politique ucclois (il est
difficile d'attribuer la paternité de celle-ci à un mandataire
particulier : tant le Bourgmestre Desmet que les échevins Cools et
Martroye de Joly ont leur part, et même Guy de Halleux s'est pris à rêver
à un musée de plein air).
Olivier Strebelle insiste : le coeur du bois doit être préservé, les
chemins doivent rester en l'état et ne pas être transformés en chemins
carrossables, à la sauce promenade verte. La circulation dans le bois
nécessitera toujours le port de bottes... rien à voir avec le projet
mégalomane que certains craignaient à juste titre vu la communication (non
communication/mauvaise communication ???) des édiles uccloises. Encore
faut-il vérifier que ceux-ci ne tentent pas de s'approprier le projet et de
le détourner de son but premier.
On pourra bien sûr reprocher à l'artiste le côté
anthropocentrique du projet, mais lui-même, lorsqu'on lui a expliqué le sort
réservé à d'anciens rochers du bois de la Cambre, que l'on veut démousser
totalement pour remettre la matière originelle à nu, réagit en souhaitant
que ses oeuvres se couvrent d'oxydation et se fondent dans la nature.
Pour Olivier Strebelle les statues doivent appartenir au bois...
A priori Bernard Jouret et moi-même pensons que le
projet conçu par Olivier Strebelle ne présente que peu de risque pour le
bois de Verrewinkel.
Mais dans le contexte médiatique actuel cette affirmation se doit d'être
étayée d'une expertise scientifique : il faut faire intervenir les
experts de la nature et des Monuments et Sites afin de déterminer avec
précision les emplacements où installer les statues, si et seulement si
celles-ci n'auront pas d'incidence sur les qualités biologiques du
bois.
Je suggère de contacter M. Grijseels et J-C Prignon
pour l'IBGE et Martin Tanghe pour la CRMS. Olivier Strebelle est prêts à les
accueillir et ne souhaite qu'une chose : que la polémique soit levée et
que son projet puisse faire l'unanimité. C’est ainsi que dès le lendemain
nous avons pris contact avec Serge Kempeneers, responsable des Espaces
Verts à l'IBGE et Geneviève Meunier responsable des Espaces Verts au cabinet
de la Ministre de l’environnement. Aux dernières nouvelles, le dossier suit
son cours, nous vous tiendrons informés dès résultats de l’expertise. |
Clôture au Bois de Verrewinkel
Il n’y a pas que les projets d’implantation de statues qui
préoccupent les naturalistes dans le bois de Verrewinkel : au cours de
la visite du bois que nous avons fait en sa compagnie (voir p. 10) ,
Olivier Strebelle nous a conduit face à un mur de métal…
Un terrain a été récemment clôturé au bois de Verrewinkel. Il
s'agit d'une propriété construite il y a peu et dont l'entrée est av.
des Muses. La clôture longe le fond de la vallée perpendiculaire à la
rue de Percke.
Nous
nous inquiétons au sujet de cette clôture pour 2 raisons :
- elle se trouve à l'intérieur du bois et donne
l'impression que le propriétaire s'est accaparé une partie du
bois ;
- elle est constituée d'une grille rigide en métal
plastifié qui ne permet pas le passage de la faune : en effet les
rectangles font grosso modo 4 cm de large sur 15 cm de haut et la base
est enfouie dans le sol (voyez la photo ci-dessous).
Or le bois de Verrewinkel est une zone Natura 2000 qui doit faire
l'objet d'une attention particulière et où toute construction doit
tenir compte de la conservation du milieu naturel. Il apparaît
clairement que cette clôture n'a pas tenu compte de l'aspect protection
de la nature, maintien de la biodiversité, préservation des couloirs
de liaison pour la faune. D'autre part cette construction d'un mur de
métal n'a pas fait l'objet d'une évaluation de son incidence sur le
milieu naturel. Aussi avons nous alerté les services compétents de la
Commune d’Uccle et de l’IBGE.
L’échevine de l’urbanisme, Chantal de Laveleye a confirmé que
la clôture n’avait pas fait l'objet d'une demande de permis
d'urbanisme ou d'environnement. Au moment d’écrire ces lignes, le
contrôleur de l’urbanisme devait encore aller constater la situation
sur le terrain.
À suivre...
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Présentation du PAN
Le PAN (Pesticides Action Network) est une
coalition mondiale d'associations et de personnes qui s'opposent à
l'utilisation irrationnelle des pesticides
PAN INTERNATIONAL
a été formé en mai 1982 à Penang en Malaisie, suite à un
colloque sur le commerce des pesticides organisé par les Amis de la
Terre et l'Organisation Internationale des Associations de Consommateurs
(IOCU). Au vu de rapports sur les intoxications et dégâts causés par
les pesticides, des représentants de 16 pays ont alors décidé de
réagir.
Aujourd'hui, le PAN est présent dans une soixantaine de pays, dont
les membres sont coordonnés par 5 Centres régionaux: PAN Africa, PAN
Asia, PAN Europe, RAPAL/RAAA, PAN North America.
PAN Belgium, créé en 1984 et constitué en a.s.b.l. en mars
1996, en est la section belge.
LES PESTICIDES (insecticides, herbicides, fongicides,
rodenticides, ….), au départ, ont été considérés comme une
aubaine dans la lutte contre les vecteurs de maladies et contre les
ravageurs des cultures.
Mais un pesticide n’est pas spécifique de l’espèce visée; il
en tue d’autres.
De plus, la persistance de ces substances et leur toxicité,
ajoutées à une dispersion à l'échelle mondiale, entraînent de
nombreux effets négatifs, qui ne font que se multiplier depuis une
cinquantaine d'années.
DANGERS
pour la santé humaine:
- plus de 3 millions d'intoxications aiguës par an dans le monde,
dont plus de 200.000 décès,
- de nombreuses intoxications chroniques: cancers, perturbations de l’immunité,
du système hormonal et de la reproduction,
- les travailleurs du secteur de la fabrication, les agriculteurs et
autres utilisateurs, ainsi que toute la population sont touchés suite
à la manipulation des pesticides (à usage agricole ou ménager), ainsi
que par les résidus présents dans l’air, l’eau et les aliments.
dans le tiers monde: utilisation de produits interdits dans les
pays industrialisés, manque d'information et d'infrastructure
médicale, problèmes économiques, …
pour la faune et la flore:
empoisonnement par les résidus présents dans l'air, le sol, les
rivières, lacs et mers et accumulés tout au long des chaînes
alimentaires; perte de biodiversité.
résistance: de plus en plus d'organismes développent une
résistance vis à vis des pesticides
Objectifs du PAN Belgium:
- s'opposer à l'utilisation irrationnelle des pesticides et
interdire les plus dangereux,
- s’opposer à la dispersion d’organismes génétiquement
modifiés,
- promouvoir des méthodes alternatives.
Ses domaines d'action:
- les législations belge et européenne: le PAN demande plus de
sévérité;
- la sensibilisation des autorités et du public aux risques liés
aux pesticides; la promotion de méthodes et de mesures alternatives;
- la vigilance: accidents et pollutions par pesticides.
Rejoignez-nous pour participer à ce programme et garantir ainsi une
Terre vivable aux hommes de demain!
POUR TOUT RENSEIGNEMENT: SECRETARIAT PAN-Belgium:
rue du Prévôt 131 B-1050 Bruxelles Tél/fax: 02/344 10 66
E-mail: bdecupere@hotmail.com Compte: 250-0296264-14 |
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ORGANISMES
GENETIQUEMENT MODIFIES (OGM
Un OGM est un organisme vivant, dans le génome (ADN) duquel on a
introduit un gène étranger. Cette modification du patrimoine
génétique le dote de propriétés nouvelles, comme par exemple
résister à un herbicide ou fabriquer un insecticide.
RISQUES POUR LA SANTE
1/ Risques inhérents à l'OGM lui-même
Il a fallu forcer l'ADN (acide désoxyribonucléique) de l'organisme
pour y intégrer le gène étranger. Celui-ci s'insère au hasard,
bousculant l'harmonie de l'agencement des nucléotides, avec des effets
pouvant se répercuter à grande distance dans la molécule d'ADN. (J-C.
Perez "Planète transgénique", 1997)
Ce désordre dans l'ADN risque d'entraîner des modifications de
fonctions existantes, indépendamment des propriétés acquises par
transgénèse. Ainsi, une plante GM pourrait, par exemple, voir changer
sa forme, sa durée de vie ou pourrait produire une protéine
indésirable toxique ou allergisante.
2/ Dangers provenant du gène marqueur
Lors de la fabrication d'un OGM, un marqueur est inséré dans l'ADN
en même temps que le transgène, afin de pouvoir reconnaître et isoler
les molécules modifiées.
Le marqueur est par exemple un gène de résistance à un
antibiotique. On peut craindre dès lors le transfert de ce gène
marqueur à des bactéries pathogènes, qui deviendraient ainsi
résistantes à l'antibiotique.
3/ Effets négatifs du pesticide associé
Actuellement, 99% des cultures OGM dans le monde sont des plantes
tolérant ou produisant un pesticide et, parmi elles, 75% tolèrent des
pesticides, souvent le Roundup (glyphosate) (G-Y. Seralini, Pesticides
News n°63, 2004). Cet herbicide est largement répandu sur les cultures
GM et des résidus se retrouvent dans les aliments préparés à partir
de ces plantes.
DIMINUTION DE LA BIODIVERSITE
1- Moins de variétés de plantes cultivées
Une agriculture évoluant vers des plantes génétiquement modifiées
réduirait encore davantage la diversité des plantes cultivées. Alors
que les hommes de la préhistoire consommaient plus de 1.500 espèces/
variétés sauvages, aujourd'hui, on en cultive environ 200 à titre
privé et 80 à des fins commerciales, dont une vingtaine en plein
champ. Le blé, le riz, le maïs représentent plus de 75% des
céréales consommées. (R. F. Dasmann, ECOFORUM vol 9 n°5 nov.1984).
Selon la FAO, 19 plantes représentent 79% de la production mondiale,
dont 9 seulement comptent pour 66%. (A. Apoteker, Défi sud, n°48 oct.
2001) C'est dire si la diversité génétique est déjà réduite et
peut rendre les cultures vulnérables aux épidémies. Les ravageurs
peuvent se disséminer rapidement si les agriculteurs cultivent tous les
mêmes variétés sur de vastes zones.
Au cours des siècles et suivant les régions, les paysans ont
sélectionné des variétés adaptées à un sol pauvre, à l'altitude
ou qui résistaient au froid, à la sécheresse, à un ensoleillement
intense, aux maladies. Cette diversité de variétés ainsi que le
savoir-faire des agriculteurs seront perdus si les cultures de quelques
OGM les remplacent. En cas de changements climatiques ou d'épidémies,
les cultures GM risquent de ne pouvoir y faire face.
2- Perturbation de tout l'écosystème : pollution génétique
Au Mexique, où de nombreuses variétés de maïs ont été
sélectionnées et préservées jusqu'à nos jours par les paysans
indiens et créoles, la culture du maïs Bt Starlink de Novartis (*) a
entraîné la pollution par le pollen, de nombreux champs de maïs
traditionnel. La toxine insecticide présente dans toutes les parties de
la plante de maïs se retrouve encore dans la paille 6 mois après la
récolte. Quel sera l'impact de la paille incorporée au sol
(micro-organismes du sol) ou donnée au bétail comme fourrage (chaîne
alimentaire) ?
Le Mexique (pourtant berceau du maïs) en importe par an 6 millions
de tonnes des Etats Unis, contenant environ 1/3 de maïs transgénique
dans la masse. On peut soupçonner qu'une partie de ce maïs a été
utilisée comme semence. (L. Nicodème, Voix paysannes n°33 fév. 2004)
Notons que la contamination des semences de maïs traditionnel a
aussi été observée en Europe et aux Etats Unis.
(*) maïs contenant le gène de Bacillus thuringiensis codant pour
produire la toxine insecticide
3- La flore sauvage contaminée
Le vent, les insectes, les oiseaux transportent le pollen et le
dispersent. Le pollen GM risque donc d'atteindre et de contaminer, non
seulement des cultures conventionnelles mais aussi des variétés
sauvages de plantes apparentées et modifier ainsi les conditions de
compétitivité entre espèces.
Les distances parcourues par le pollen peuvent atteindre des
kilomètres. Parmi les 6 plantes GM étudiées par l'Agence Européenne
pour l'Environnement, le colza, la betterave sucrière, le maïs se
révèlent à haut risque pour ce qui est du flux génétique. Le blé,
l'orge et la pomme de terre semblent présenter un risque moindre. (AEE,
Cordis Focus n°194, avril 2002)
4- Pollution chimique par les pesticides
> Les OGM produisant un insecticide concourent à le disperser
dans l'environnement avec comme conséquences de:
tuer des organismes non cibles, (microfaune du sol, insectes tel
que le papillon Monarque par exemple, dont la sensibilité au pollen
Bt a été vérifiée en laboratoire)
favoriser l'émergence de ravageurs résistants à l'insecticide.
> Les plantes résistant à un herbicide sont généralement
copieusement pulvérisées par cet herbicide, avec les conséquences
connues de résidus toxiques dans les sols, l'eau, l'air et les denrées
alimentaires.
Comment prévoir les conséquences de tous ces bouleversements ?
LA FAIM DANS LE MONDE?
Les OGM ne vont pas résoudre ce problème.
En fait, il y a assez de nourriture au total pour nourrir la
population humaine. Ces dernières décennies, la production de denrées
alimentaires a augmenté plus rapidement que la démographie. (Peter
Rosset, Food First, séminaire 2000)
Les causes du manque de nourriture ou de nourriture équilibrée dans
de nombreux pays du tiers monde sont multiples: principalement la
pauvreté et le manque d'accès aux sources de nourriture. Ces causes
découlent des politiques des Etats, des guerres et conflits, du
commerce international (OMC) qui engendre l'importation à bas prix de
denrées subventionnées (ces importations déstabilisent les marchés
locaux; les revenus des paysans diminuent au point de les forcer à
abandonner leur ferme et rejoindre les pauvres de la ville voisine). Il
y a aussi des motifs techniques, tels que insuffisance d'infrastructures
de transports ou de main d'œuvre formée.
Voilà les causes qu'il faut combattre, en favorisant l'agriculture
familiale et les marchés locaux, comme cela se pratique normalement
dans les pays du sud.
- Les cultures GM, conçues pour une agriculture industrielle
intensive (destinée à l'exportation ou à l'alimentation animale:soja,
maïs, coton, colza, pomme de terre) ne sont pas praticables par des
petits exploitants. L'achat chaque année des semences GM (brevetées!)
(**) et de l'herbicide associé, dans le cas des OGM résistant à un
herbicide, représente un coût inabordable pour la plupart des paysans.
Encourager les cultures GM dans les pays en voie de développement ne
ferait qu'accentuer les inégalités entre pauvres et riches.
(**) Il faut savoir que plantes et animaux issus des
biotechnologies, ainsi que leur descendance, font l'objet de dépôts de
brevets dans la plupart des pays industrialisés, dont l'Union
Européenne.
Des organisations paysannes du sud est de l'Asie ont bien compris le
danger d'introduire des plantes GM dans leurs régions. Aux Philippines,
l'organisation Masipag refuse le riz transgénique codant pour fabriquer
du ß carotène (précurseur de la vitamine A). Ce riz conduirait à la
disparition progressive des variétés traditionnelles bien adaptées
aux conditions locales. L'organisation a précisément développé de
nombreuses variétés de riz adaptées chacune aux conditions d'une
région spécifique de l'archipel. Masipag clame "les pauvres n'ont
pas besoin de riz-vitamine A mais bien de terres et d'argent ! "
(E. Piras, Défi sud n°48 2001)
LES AGRICULTEURS N'Y ONT AUCUN AVANTAGE
- Le recours aux plantes transgéniques entraîne pour les
agriculteurs tant du nord que du sud, une dépendance coûteuse
vis à vis des multinationales détentrices de cette technologie. Le
brevetage des OGM oblige l'agriculteur à acheter ses semences chaque
année. Il n'a plus le droit de conserver une partie des récoltes pour
ensemencer ses champs l'année suivante. La situation dans les pays du
sud est particulièrement difficile à cet égard.
Pour empêcher toute tentative de réensemencement, certaines
variétés GM contiennent un transgène (appelé "Terminator")
qui rend la plante stérile. Ce système d'abord interdit, refait
surface actuellement.
- Quant aux agriculteurs biologiques, ils risquent de disposer d'un insecticide
inopérant dans certains cas. En effet, la multiplication de
cultures de plantes insecticides Bt favoriserait l'apparition d'insectes
ravageurs résistant à cet insecticide. Or, la toxine de Bacillus
thuringiensis est précisément un insecticide toléré en agriculture
biologique.
Mais la plus grande menace en agriculture biologique comme en
conventionnelle, ce sont les contaminations génétiques
provenant de cultures GM, parfois même très éloignées.
Le problème est réel et peut aller jusqu'à accuser l'exploitant
d'avoir cultivé des OGM sans s'être acquitté des droits. C'est le cas
de Percy Schmeiser, agriculteur du Saskatchewan, accusé en justice par
Monsanto de cultiver du colza Roundup ready sans autorisation; et
pourtant, Percy produit en grande partie ses semences dans sa ferme et a
même ses propres variétés adaptées aux spécificités de ses terres.
La justice a donné raison à la firme! Les droits de propriété
intellectuelle des firmes supplanteraient donc les droits naturels des
agriculteurs ? (L. Nicodème, Voix paysannes, n°33 fév. 2004)
Plusieurs pays de l'UE ont réalisé les problèmes que pose la
coexistence des cultures OGM et non OGM. Ils considèrent que ceux qui
veulent produire sans OGM ne doivent pas supporter les coûts d'une
contamination. La Commission ne se prononce pas vraiment sur cette
question mais admet que les Etats désignent des "zones sans
OGM".
Ni la santé, ni la biodiversité, ni la faim dans le monde, ni les
agriculteurs, ni les consommateurs ne retirent un quelconque avantage
des OGM agricoles, bien au contraire.
AVANTAGE POUR QUI ALORS?
Les multinationales de l'agrochimie et de la semence, qui fabriquent
les OGM et les pesticides associés, sont les seules bénéficiaires de
cette vaste opération. Il s'agit d'une logique commerciale, faisant fi
de l'éthique puisque brevetant le vivant.
L'objectif à terme est de contrôler l'ensemble du commerce des
semences et des produits agricoles. Les avancées vers les pays en voie
de développement sont déjà bien établies.
Une certaine prudence de la Communauté internationale
Plus de 130 pays ont reconnu que les OGM pouvaient présenter des
dangers pour la biodiversité et la santé et qu'il fallait les
réglementer afin de prévenir leurs effets négatifs potentiels. Après
plusieurs années de négociations, le Protocole de Carthagène sur la
biosécurité a été adopté à Montréal le 29/01/2000. Il règle les
mouvements transfrontières des OGM, les procédures étant basées sur
le principe de précaution (admis au Sommet de la Terre à Rio en 1992).
Sur base du principe de précaution également, toute culture d'OGM
en plein champ devrait être interdite!
Avril 2004, Betty Beys & Barbara Decupere
Pour en savoir plus:
- Gilles-Eric Séralini "OGM non merci" &
"Génétiquement incorrect" éd. Flammarion;
- Groupe des Verts au Parlement européen & Cefe, 1997,
"Génie génétique, science en folie ?" éd. Groupe des Verts
au Parlement européen
- Jean-Claude Perez, 1997, "Planète transgénique" éd.
l'espace bleu
- Isabelle Delforge, 2000, "Nourrir le monde ou
l'agrobusiness" éd. Les magasins du monde OXFAM.
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