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kinfo 43 - Hiver - 2001 - 2002

Table des matières
(en minuscule les titres dont le contenu n'est pas repris sur ces pages)

Editorial …Recours au Conseil d'Etat 

 Le relief du Kauwberg marqué par la guerre 40-45 

Liste et photos des trous des batteries anti-aériennes

Le PRD à l'enquête...suite

Fiche oiseau 1 : Le pouillot véloce

Alphonse De Brouwer nous a quitté

Agenda

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Le relief du Kauwberg marqué par la guerre 40-45

Il n’y a pas eu de guerre de tranchées au Kauwberg - ce qui pourrait apparaître comme tel est en réalité le résultat de l’excavation de l’argile à brique et fera l’objet d’un prochain article.

Il n’y a pas eu de combats au Kauwberg - même si le Kauwberg a servi de terrain d’exercices à l’armée belge, à la gendarmerie et à la police uccloise qui y ont oublié quelques douilles.

Le Kauwberg a par contre été l’un des (nombreux – plus d’une douzaine) sites utilisés pour installer la défense antiaérienne de Bruxelles en 1945 après que la ville ait été libérée et les allemands repoussés au delà de la Meuse. A ce titre c’est sans doute le seul vestige de la guerre dans la Région bruxelloise. Ces vestiges oubliés méritent une protection adéquate par l’extension du classement actuel.

Le promeneur qui accède au Kauwberg depuis le chemin face au cimetière d’Uccle observe de bizarres accidents du relief, des sortes de petits cratères entourés de buttes. Le promeneur longe l’un d’eux sur sa droite, juste avant d’arriver à la prairie des vaches sur sa gauche.

Ces trous sont envahis de végétation, et parfois cachés par les buissons, arbres et arbustes qui s’y sont développés. On compte une douzaine de ces trous sur le plateau du Kauwberg, entre la carrière et l’avenue de la Chênaie. Les anciens du quartier connaissent tous leur origine.

Les vieux ucclois se souviendront qu’à la fin de la dernière guerre mondiale les ingénieurs allemands avaient inventé une arme redoutable, les « bombes volantes » (dont la technologie de la deuxième génération, avec les V2 de l’ingénieur Von Braun, servira de base à la construction des premières fusées américaines et fera office de lanceurs des premiers satellites made in USA). L’un de ces V1 est tombé dans la vallée de Saint-Job à l’endroit ou se situe actuellement le clos Drossart qui vint lotir le terrain de l’ancien camping qui occupait les prairies à cet endroit.

Dans les années soixante les gamins du quartier savaient que ces trous étaient les emplacements de batteries antiaériennes, mais sans savoir sur quelles cibles tiraient les anglais. Cette zone du Kauwberg était en partie une lande herbeuse et une lande à genêts mêlée de jeunes bouleaux. Les trous étaient largement apparents et leurs servaient de base plus ou moins fortifiées pour leur jeux d’aventure. La guerre des boutons n’était pas toujours loin, sarbacanes et autres armes à projectiles faisant le bonheur des jeunes combattants. Chaque position était protégée au mieux et devenait une véritable forteresse, ce qui explique l’érosion et le presque arasement des trous de batteries ayant participé à ces grands jeux. Les acteurs de l’époque, ayant aujourd’hui une cinquantaine d’année se reconnaîtront dans cette courte description.

Aujourd’hui l’origine de ces trous est presque oubliée, lapins et renards profitent de ces talus pour y creuser les galeries de leurs terriers, extrayant du beau sable jaune bruxellien par cette action.

L’occupation du Kauwberg par les troupes anglaises a fait l’objet d’une étude beaucoup plus sérieuse parue en mai-juin 1999 dans « Ucclensia », le bimestriel édité par le Cercle d’Histoire, d’Archéologie et de Folklore d’Uccle et environs. Avec l’autorisation de son auteur, Jean Lowies, nous reproduisons les larges extraits de son texte qui nous intéressent ici.

« Autour de la Libération en 1944 et en 1945.

Alors que les ouvrages consacrés à la commune d'Uccle ne manquent généralement pas de signaler le passage de troupes étrangères sur le sol communal, aucun ne mentionne, nous semble-t-il, le séjour de l'armée britannique au Kauwberg en 1944 et en 1945. Qu'en est-il ?

Après le débarquement en Normandie, atteindre le Rhin était un objectif stratégique provisoire que le Commandement Suprême Allié avait assigné à ses troupes. Cet objectif atteint, la logistique devrait rejoindre avant d'entamer le difficile passage du Rhin. Il était donc important, dans ce contexte, de conserver intact le port d'Anvers pour l'acheminement de matériel et armement divers, de munitions, de carburant et de troupes.

Anvers sera d'ailleurs un objectif privilégié des attaques allemandes au moyen des bombes volantes dites V1. Bruxelles sera libérée par la 2e armée britannique en septembre 1944. La 101e Brigade AA (AA = antiaérienne) fit mouvement dès septembre de Cherbourg vers Bruxelles.

La situation fut plus ou moins tranquille jusqu'à une attaque de V1 le 21 octobre. On s'était consacré jusque là au nettoyage des poches de résistance. Les batteries étaient déployées en arc de cercle à environ 12 km du centre de la ville face à la direction d'origine présumée des V1: le nord. En fait, les premières attaques vinrent du sud-est, de la frontière allemande proche du Luxembourg. On adapta le dispositif de défense et des observateurs seront placés dans un rayon de 50 km, couvrant le sud et l'est. Le dispositif fut à nouveau modifié quand les attaques vinrent du nord. Si l'organisation générale de la défense mit quelque temps à prendre forme, elle fut néanmoins en place pour la période cruciale de décembre 1944 à février 1945.

L'offensive allemande à laquelle la 101e Brigade AA fit face efficacement opéra en deux phases. La première, en provenance du sud-est commença à la mi-décembre. Par la suite, les offensives eurent plusieurs sites de départ situés dans la plaine du Bas-Rhin. Cette deuxième phase visait plus particulièrement Anvers. Environ 21 V1 arrivèrent chaque jour. Un certain nombre tombèrent dans la périphérie de la ville. Ils étaient un objectif difficile à atteindre: plus petits qu'un avion de chasse et au moins aussi rapides. Ils n'étaient pas, en outre, affectés par un ciel nuageux. .

Afin d'accorder une protection maximale à la ville et à ses habitants, les batteries adoptèrent une position de tir qui ne leur permettait pas d'engager les V1 passant sur les flancs de la ville. La premier V1 abattu par la 101e Brigade le fut le 31 octobre 1944. Les attaques s'intensifièrent en décembre à raison de 3 vagues par jour et seulement pendant la journée. Des attaques de nuit vinrent plus tard.

Résultats statistiques partiels établis
par les services de renseignement britanniques.

Du 1er au 15 novembre 1944, il y eut 109 engagements à Bruxelles et 33 V1 furent détruits. En janvier 1945, il y eut 19 engagements et 9 V1 détruits. En février 1945 on compte 55 engagements et 35 V1 détruits. Du 1er au 9 mars 1945 on compte 15 engagements dont 12 V1 détruits.

Pendant les 5 mois que durèrent les combats, la 101e Brigade eut, à Bruxelles, 526 engagements. Elle détruisit 189 appareils, soit 35,9%.

Les tirs devinrent de plus en plus efficaces au fil des mois grâce à l'expérience accrue des desservants.

La Brigade utilisa 41.380 obus pour l'artillerie lourde et 10.683 pour l'artillerie légère. Seulement 65 V1 tombèrent sur Bruxelles.

À son départ, en mars 1945, la 101e Brigade AA fut relevée par la 50e Brigade AA.(5)

Une autre source estime que pour toute la durée de la guerre, 281 V1 et V2 se sont abattus dans le Brabant, tuant 114 personnes. Quelque 8661 V1 et V2 touchèrent 698 cités belges et tuèrent 6448 personnes et en blessèrent 22.500 autres.(6)

Uccle sera frappée à 7 reprises par les V1.(7)

L'occupation du Kauwberg

Le cantonnement des troupes de la 101e Brigade au Kauwberg à Uccle se situait à mi-hauteur de la pente menant de l'avenue Dolez à l'avenue de la Chênaie, à l'emplacement de l'ancienne briqueterie.

Les logements de la troupe étaient faits de tôle ondulée courbée rappelant un cylindre coupé dans le sens de la hauteur et reposant au sol. Les parois étaient couvertes de carton goudronné destiné à protéger les hommes du froid. Il ne subsiste pas de traces de cette occupation.

Les installations de défense AA étaient situées sur le haut de la colline, à hauteur de l'avenue de la Chênaie. Le site avait alors l'aspect d'une lande d'herbe maigre, piquetée ça et là de bouquets de genêts. Quelques affleurements de sable et d'argile étaient visibles.

Le sol fut défoncé afin de procurer protection aux desservants des appareils et des canons et à ces derniers, l'horizontalité que leur utilisation exigeait. Une petite cabane en bois clair était destinée au poste de commandement et à la confection du thé aux heures adéquates. Un radar auquel était adjoint un appareillage électronique capable de détecter, situer et identifier les engins d'agression était en liaison directe avec les batteries AA. Une multitude de fils couvraient le sol.

Un ou deux projecteurs alimentés par des générateurs électriques entrèrent en action lors des attaques nocturnes.

Un camion réservoir de carburant se tenait à proximité. Enfin, la position comportait des batteries lourdes et des batteries légères.

Les autorités civiles prêtèrent leur concours par exemple pour les douches et pour les communications téléphoniques avec les autres emplacements et avec la Royal Air Force.

(5) History of the Royal Regiment of Arti1ery, volume intitulé Anti Aircraft Artillery -1914-1955 by Brigadier N.Routledge OBE. Ed. Brassey's 1994

(6) André Lemaire, V1 sur 1a Belgique. Edit J.M.

(7) Catalogue de l'exposition "40 ans plus tard" organisée par l'administration communale d'Uccle à la Ferme Rose en 1980.

Un document secret aujourd'hui déclassé nous indique qu'à la date du 19 décembre 1944, le Major K.M. Wilkins de la 101e Brigade, 105e Régiment et 330e Batterie, logeait avenue Prince d'Orange au numéro 12 à Uccle

Le site actuel de la position n'a plus l'aspect de la lande parsemée de genêt à balai d'il y a 55 ans. L’espace est, en effet, couvert de végétation arbustive permettant cependant le passage. Six emplacements de batteries ou autres engins lourds ont été relevés. Leur diamètre est d'environ 6 mètres. Les remblais sont évidemment écroulés. (il en existe en réalité plus d’une douzaine, dont certains aux bords éboulés et presque disparus – NDLR- voir liste en bas de page, sous la photo)

Quatre emplacements s'échelonnent irrégulièrement le long d'une ligne perpendiculaire à l'entrée de la maison portant le numéro 135. Le deuxième emplacement semble avoir été destiné à une batterie
AA légère. Deux autres sont perpendiculaires à l'entrée du cimetière. Le deuxième de ces emplacements reste aujourd'hui parfaitement visible du fait qu'il se situe dans une prairie.

Je souhaite remercier la Royal British Legion, plus précisément son Chairman, le Major F.C. Townsend OBE dont l'efficacité a permis d'obtenir des documents auprès du Service historique de l'Armée britannique. »

 

Liste et positions des 13 trous de batteries recensés par SOS Kauwberg :

Face au cimetière,  à droite du chemin d’usage : 3 trous situés dans l’actuel sous-bois, 
à gauche du chemin d’usage : 1 trou à droite du petit sentier et 3 trous à droite

dans la prairie à vache deux trous bien visibles

enfin une série de trous au-dessus de la carrière, 3 trous dans le sous-bois et un à la limite de la prairie, non loin du charme majestueux.

 


dans la prairie


non loin de la carrière


près du cimetière


dans la prairie

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Le PRD à l’enquête …suite

L’enquête publique concernant le plan régional de développement (PRD) de la région bruxelloise s’est clôturée le 31 janvier. Après le public, c’est au tour des communes de rendre leur avis.

Dans le Kauwberg Info précédent nous vous faisions part de l’inscription dans le texte de la nécessaire gestion des espaces verts comme le Kauwberg. Notre lecture du plan a été faite à partir des textes parus sur internet, avant la diffusion des cartes au public. C’est ainsi qu’à la lecture de la carte nous nous sommes rendu compte que seule une partie du Kauwberg était concernée par le libellé « espace vert à gérer ». Toute la zone à l’est de l’avenue Dolez, qui forme un triangle avec l’avenue Jacques Pastur a été oubliée. Elle est bien sûr en zone verte, mais sans autre nuance. Nous avons donc réagi et demandé l’inscription de cette partie du Kauwberg en zone verte à gérer. Nous avons aussi estimé que le Broek devrait être inscrit parmi les espaces verts à gérer.

Il nous est aussi apparu que le PRD ne proposait pas de moyens pour gérer les espaces verts appartenant à des propriétaires privés. Hors nous savons tous qu’une grande partie du Kauwberg appartient à des propriétaires privés (parmi lesquels ceux qui ont introduit un recours à l’encontre du PRAS). Ils nous a semblé qu’il convenait de stimuler la gestion des espaces verts par les propriétaires privés par des dispositions qui leur soient favorables. Des mesures semblables sont à l’étude pour la Région wallonne. Le Docteur Sténuit, co-Président de l’Entente Nationale pour la Protection de la Nature, (nous en sommes membre) a réalisé une importante étude, non encore publiée, sur ce sujet.

Dans notre avis sur le PRD, nous avons aussi réagi dans ce sens.

Nous avons proposé d’envisager des mesures de défiscalisation pour les propriétaires privés, dont des terrains sont en zone verte, et qui procèdent (ou font procéder) à la gestion écologique de leurs propriétés. C’est une façon pour les pouvoirs publics de reconnaître l’action de ceux qui contribuent au maintien et à l’amélioration de la biodiversité de la Région de Bruxelles Capitale.

Ces mesures pourraient être, par exemple, la suppression ou réduction significative de l’impôt foncier ainsi que de l’ajout du revenu cadastral aux déclarations de revenus.

Nous nous sommes aussi rendu compte que le PRD ignorait le réseau
Natura 2000, réseau européen de protection de l’habitat de la faune sauvage (particulièrement les oiseaux et les chauve-souris : avifaune et chiroptères). La Région doit encore désigner officiellement les zones concernées pour se conformer à cette directive européenne. Nous estimons que la zone prévue à Uccle et comprenant le Kiensendael-Kriekenput et le bois de Verrewinkel doit être étendue vers l’est au Keyenbempt et vers l’ouest au Broek, à l’étang Spellman (et sa glacière) et au Kauwberg. De sorte qu’elle corresponde au maillage vert du PRD et qu’elle inclue le maillage bleu de la vallée du Geleytsbeek. Nous avons aussi émis cette proposition d’amélioration du PRD.

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Alphonse De Brouwer nous a quitté fin Janvier

Alphonse était le trésorier de SOS Kauwberg jusqu’il y a deux ans, lorsque son état de santé l’obligea à transmettre la caisse de l’association. Après plus de deux ans de lutte contre sa maladie, son corps affaibli n’a plus résisté. Il repose aujourd’hui de l’autre côté de l’avenue de la Chênaie, face au Kauwberg sur lequel son âme de croyant veille. Après François Moyson et Thibault Wolf, c’est le troisième acteur de la défense du Kauwberg qui nous quitte.

Alphonse a été un trésorier discret et efficace. Il connaissait le Kauwberg depuis son enfance lorsqu’il y venait avec ses frères et sœurs depuis la chaussée de Saint-Job où ils habitaient. Il a aussi bien connu le parc de la Sauvagère avant qu’il ne porte ce nom, lorsque l’étang regorgeait d’œufs de grenouilles et de têtards que les gamins de Saint-Job venaient récolter . Il se vantait aussi d’avoir traversé le Kauwberg dans les années soixante avec sa « deux-chevaux » lorsque le chemin face au cimetière était entretenu pour la briqueterie et permettait le passage des véhicules. Déjà affaibli par la maladie, il a apporté un témoignage clef lors des auditions des témoins utilisateurs du chemin d’usage depuis trente ans et plus.

Merci Alphonse, tu nous accompagneras, à tout jamais, dans nos promenades au Kauwberg.

Le Conseil d’Administration de SOS Kauwberg s’associe à la douleur de ses proches.

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Fiche oiseau n°1: le pouillot véloce

Ce petit passereau aux couleurs discrètes se reconnaît avant tout à son chant caractéristique qui lui vaut le surnom (francophone) de « tchif-tchaf ». Son nom en anglais est « zilp-zalp ». Je ne doute pas que vous discernez toutes les nuances linguistiques dues aux prononciations des langues respectives…

Le pouillot véloce est un oiseau banal dans les environs du Kauwberg. On l’entend jusqu’au centre d’Uccle où quelques terrains et jardins abandonnés de la rue du Doyenné font son bonheur. Car ce passereau a la particularité de nicher à même le sol au milieu des hautes herbes qui n’ont pas été fauchées. On ne l’entendra donc pas dans les zones résidentielles aux sols soigneusement entretenus, aux pelouses à gazons tondus ras. Il lui faut des coins de nature, « négligés » par l’homme, le bonheur et le refuge de la vie sauvage.

Le pouillot véloce est un oiseau migrateur qui nous quitte pendant les mois les plus froids de l’hiver, soit de mi novembre à début mars. Son retour annonce le printemps. Si ce n’est que depuis quelques années (+/- 5 ans) on observe des pouillots devenus sédentaires; ils profitent des hivers moins froids que dans le passé pour rester sur place et être ainsi les premiers à prendre possession des meilleurs territoires au printemps. Le réchauffement climatique actuel expliquerait cette modification de comportement.

Au Kauwberg, nous veillerons à respecter chemins et sentiers, particulièrement aux mois d’avril et mai, pour ne pas déloger les pouillots véloces et hypothéquer leur reproduction en les chassant de leur nid tapis au ras du sol, dans les hautes herbes. Nous veillerons à ne pas gérer les zones herbeuses pendant la même période et pourrons alors profiter tout l’année de son joyeux tchif-tchaf.

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l'entrée du Kauwberg un matin de janvier 2002