Au
moment du bouclage de ce numéro, voici les candidats qui ont réagi à
notre courriel. Ils ont répondu
soit à chaque point de notre mémorandum (m), soit de manière globale
(g), soit en manifestant de l’intérêt pour une visite du Kauwberg (v),
:
MR/FDF :
Marc COOLS (m), Lucien-André Beckers (g) ,
Sabine MATHUS (g)
,
Hugues VLEMINCQ (v),
Nathalie de T'Serclaes (v) , Béatrice
Fraiteur (v), Eric
SAX (v).
PS :
Françoise DUPUIS
(m), Virginie Spée (v) , Amina
Bakkali (v) , Emy
SPELKENS (v) , Didier
Letist (v) .
Ecolo
: Pierre Desmet (m), Jean-Luc Joiret
(g)
,Laurence
VANDEPUTTE (g)
.
Union
Communale :
Stéphane de Lobkowicz (v), Catherine
Roba-Rabier (v),
Xavier van Outryve d'Ydewalle (v), Céline Fremault(v) , Giovanni
Paoli (v), François-Xavier
BLANPAIN (g) .
Nous
nous nous réjouissons du nombre de réponses positives aux
revendications du mémorandum. Elles témoignent d’une large prise
de conscience de l’importance de mettre en place une
politique concertée de l’environnement à Uccle, au travers
d’un plan communal de développement de la nature, par exemple.
(voyez
à ce sujet l’article explicatif de Thérèse Verteneuil dans le numéro
49 de la « Lettre aux habitants » de l’ACQU qui vient de
paraître).
Mémorandum de SOS Kauwberg : de
nombreuses réponses positives
Notre mémorandum a été bien accueilli dans
tous les partis : pour la première fois à Uccle des revendications précises,
réfléchies pour améliorer la qualité de notre environnement naturel,
pour accroitre (ou sauvegarder) la qualité biologique de notre milieu
de vie.
Les bio-sociologues (pour
ne pas employer le terme écologistes … en ces temps d’élections où
il perd son sens scientifique) ont
observé que les communautés végétales et animales qui présentaient
le meilleur bilan de santé étaient celles présentant la plus grande
diversité. Par ses gestes quotidiens, souvent inconscients, l’homme
prend trop peu en compte cet aspect alors que c’est sa propre santé
qui est directement concernée. Une biodiversité plus ou moins élevée
est donc un indice d’une plus ou moins bonne santé de la société
humaine. Evidemment les effets d’un environnement sain ne sont pas immédiats,
mais garantissent, espérons-le, la survie de la gente humaine.
Nous avons transmis le mémorandum aux différents
candidats aux élections communales et les avons aussi invités à une
visite du Kauwberg l’après-midi de la foire de Saint-Job. Nous avons
reçu de nombreuses réponses à cette invitation; ce sont surtout des
candidats « nouveaux » qui découvriront le Kauwberg et au
travers de celui-ci les problématiques liées à la protection de notre
patrimoine naturel. Cela explique-t-il l’absence de réponse de
certains candidats ?
Chaque parti nous a fait part de ses remarques
et réactions que nous vous présentons aux pages suivantes en regard de
chacun des 19 points de notre mémorandum (deux points que nous publions
en dernière page de couverture ont
complété le texte paru en juin
2006). Nous n’en avons reproduit que les titres, les détails sont
dans le Kauwberg Info 61. Lorsque les candidats n’ont pas répondu
point par point, nous avons fait de notre mieux pour replacer leur texte
en regard de nos différentes revendications. Faute de place, nous
n’avons pu publier l’entièreté de leurs réponses.
1
Réalisation des maillages vert et bleu prévus par les PRAS et PRD.
♦
Marc
Cools (MR) :
Je suis favorable à la réalisation des maillages vert et bleu prévus
par le PRAS et le PRD.
Certaines
initiatives ont déjà été prises pour concrétiser ces maillages.
Surtout en ce qui concerne le maillage vert.
Leur
réalisation complète nécessite un effort de la Commune mais aussi
l’implication d’administrations régionales comme l’IBGE pour le
maillage vert et comme l’IBGE et l’Administration de
l’Equipement et des Déplacements (gestionnaire du ruisseau
Linkebeek) pour le maillage bleu.
La
collaboration de l’Intercommunale Bruxelloise de Distribution de
l’Eau (gestionnaire des égouts) est également nécessaire. En
diminuant les volumes d’eau à traiter par les stations d’épuration
d’eau, la réhabilitation des ruisseaux à ciel ouvert permettra à la
Région bruxelloise de réaliser des économies. Il serait dès lors
normal qu’elle contribue pour une partie au moins en financement du
maillage bleu. La politique du maillage bleu doit être intégrée dans
l’ensemble des actions préventives menées contre les inondations. Un
plan directeur doit être élaboré de commun accord entre la commune et
les différents acteurs précités et déterminer la planification des
interventions des uns et des autres dans la réalisation du maillage
vert et du maillage bleu.
Les
décisions en matière d’urbanisme doivent tenir compte autant que
possible da la préservation des paysages naturels. Uccle doit conserver
son caractère de commune verte.
♦
Françoise
Dupuis pour tout le PS :
Les Maillages vert et bleu trouvent tout leur sens dans la protection de
la faune et de la flore ainsi que dans un but de préservation du régime
hydrologique des vallées d'Uccle. La mise en oeuvre de ces réseaux
reste un élément important de toute politique d'aménagement du
territoire.
♦
Pierrot
Desmet (Ecolo):
Uccle possède l’étiquette de « commune verte ». Malgré
les nombreuses « attaques » de cette dernière décennie,
elle conserve une quantité d’espaces verts appréciable. Des avancées
permettant une concrétisation du maillage vert ont déjà été prises,
notamment par l’échevine Ecolo, Chantal de Laveleye.
Ces acquis sont bien sûr insuffisants et devront donc être
poursuivis.
Les
inondations, de plus en plus régulières, à Uccle, doivent amener les
décideurs politiques tout comme les administrations compétentes à séparer
progressivement les eaux de pluie des eaux usées lors de toute rénovation
de voiries. Les premières ébauches de (re)mise en surface du réseau
hydrologique doivent absolument se poursuivre. In fine, cela amènera
une réduction des coûts liés à l’assainissement des eaux usées,
donc, bénéfice pour tous.
♦
Union
communale (F-X Blanpain) :
un plan de protection des zones vertes au plan communal de développement
doit comprendre notamment la réalisation des maillages vert et bleu prévus
par les PRAS et PRD ;
2
Mesures préventives aux inondations.
♦
Marc
Cools :
Un plan de lutte contre les inondations a été adopté et a commencé
à être mis en œuvre au cours de la législature qui s’achève. Les
mesures prévues dans ce plan (bassins de rétention, bassins d’orage,
…) doivent être réalisées le plus rapidement possible par les différents
acteurs concernés (la Commune, l’Intercommunale Bruxelloise de
Distribution d’Eau, la Région bruxelloise). La création ou l’aménagement
de zones vertes inondables complèteront utilement les mesures de ce
plan.
Il
n’est pas possible juridiquement pour la commune de décréter un
moratoire à l’encontre de toute nouvelle construction que ce soit
dans les vallées ou sur les plateaux qui encadrent les vallées. Par
contre la commune, comme elle le fait, doit lier tout permis
d’urbanisme à des conditions strictes en matière d’hydrologie. Les
inondations actuelles ne sont bien souvent pas liées à des
urbanisations récentes mais à des urbanisations remontant parfois
avant la seconde guerre mondiale.
♦
Françoise
Dupuis :
Suite à la répétition des inondations dans la Vallée de Saint-Job,
j'ai fait réaliser un étude sur l'impact de l'urbanisation sur les
inondations. Il est clair qu'en fonction des précisions que révélera
cette étude je proposerai certaines mesures visant à diminuer l'impact
de l'imperméabilisation du sol par l'ajout de système de récupération
et de retenue d'eau ou par la limitation du taux de perméabilisation à
un niveau non préjudiciable.
♦
Pierrot
Desmet : Un
plan d’actions doit impérativement être élaboré par les
gestionnaires communaux en collaboration avec les communes limitrophes.
Les propositions avancées dans le mémorandum me semblent à ce propos
très judicieuses. Le curage plus régulier des avaloirs aiderait aussi
à éviter certaines inondations.
♦ Laurence Vandeputte (Ecolo) : Quant à un moratoire sur toute réalisation
urbanistique dans les vallées, il y lieu de s’assurer si la commune
peut sur le plan légal, faire valoir une telle position par rapport au
PRAS qui autoriserait de son côté le principe de l’urbanisation dans
ces zones.
Cependant,
la commune doit mettre tout en œuvre, tant au niveau de l’information
qu’au niveau de ses moyens réglementaires propres, pour maîtriser ce
problème. Les PPAS pourraient être un moyen : ils sont
malheureusement longs et lourds à mettre en œuvre. D’autres communes
ont recours à des recommandations urbanistiques adoptées par le Collège :
ces dispositions (qui ne sont certes pas des règlements mais présentent
l’avantage d’être plus vite applicables) ont l’avantage de
baliser clairement le terrain par rapport aux demandeurs de permis.
Les
toitures vertes, les récupérations séparées des eaux de pluie,
l’imposition de matériaux de sol hautement perméables sont autant de
moyens qui permettent de limiter l’effet imperméabilisant du sol et
la saturation des égouts en cas de fortes pluies.
♦
Union
communale : Nous
attendons aussi de la prochaine majorité de :
Mettre
en œuvre un véritable plan de lutte contre les inondations comprenant
la réalisation d’une étude hydrologique complète des zones
sensibles (vallées de Saint-Job…) préalablement à toute éventuelle
construction nouvelle.
Solliciter
l’appui de la Région bruxelloise et l’intercommunale afin de réaliser
les travaux nécessaires (curages, modifications de collecteur, bassins
d’orage)
Encourager
la création de citernes d’eau de pluies, la lutte contre l’imperméabilisation
des sols…
3
Mise en œuvre et suivi des zones Natura 2000.
♦
Marc
Cools :
C’est à un ministre MR que nous devons la création de zones Natura
2000 à Uccle. Celles-ci contribuent au maillage vert de notre commune
et à la préservation de la biodiversité . Les ucclois doivent être
sensibilisés au respect de ces zones.
♦
Françoise
Dupuis :
C'est à l'IBGE d'intervenir pour que l'aspect pédagogique et répressif
quand cela devient nécessaire soit développé sur ce site très
important de 53 hectares.
♦
Pierrot
Desmet :
Natura 2000 a permis, entre autre, à Uccle,
une protection accrue du Kauwberg par l’imposition d’un plan
de gestion mais surtout l’obligation d’une étude d’incidence pour
le lotissement envisagé au plateau Engeland, c’est dire son intérêt.
Donc tout à fait d’accord avec vos propositions et peut-être
pourquoi pas un « petit » soutien financier communal,
puisqu’il en va de l’intérêt collectif…
♦ Union communale : un plan de protection des zones vertes au plan communal
de développement doit comprendre notamment des mesures de précaution
à prendre lors de la réalisation de travaux à proximité de zones
protégées.
4
Protection et soutien à la conservation et à la gestion des zones
vertes du PRAS/PRD.
♦
Marc
Cools :
C’est la Région bruxelloise qui a le pouvoir législatif permettant
d’imposer des obligations nécessaires d’entretien des zones vertes.
La commune assure déjà la gestion de nombreux espaces verts. Elle a
acquis, à mon initiative, pour
le sauvegarder au cours de la législature qui s’achève les 13
hectares du Bois de Verrewinkel.
L’IBGE
et la commune doivent encore envisager l’acquisition d’espaces verts
supplémentaires. Le Broek
fait partie de ces espaces. Ils ne pourront toutefois et il n’est pas
souhaitable acquérir toutes les zones vertes de la commune. Le concours
des propriétaires privés doit être obtenu par le dialogue pour
l’entretien de certaines de ces zones.
Des
mécanismes de subsides doivent être prévus au niveau de la Région
bruxelloise pour les propriétaires réalisant des travaux
d’hydrologie lourds susceptibles d’éviter les inondations.
♦
Françoise
Dupuis : En
fonction du statut urbanistique et du statut de propriété, différents
acteurs sont appelés à intervenir. Il me semble important de bien déterminer
les responsabilités de chacun puis de trouver
un esprit de collaboration entre tous pour conserver cette zone
idéalement.
♦
Pierrot
Desmet : Je
ne peux que souscrire aux propositions avancées par le mémorandum. Le
vide législatif assurant la gestion effective ne sera pas comblé au
sein de notre conseil communal mais nombreux en sont par contre ses
membres, également présents au niveau fédéral ou régional, qui
auraient déjà pu améliorer la situation existante. J’essaierai donc
d’obtenir que notre conseil communal intervienne en ce sens…
Une
souscription publique pourrait d’autre part être lancée, afin
d’acquérir des zones vertes, telle celle qui permit d’ériger une
statue de Baudouin face à l’Observatoire.
5
Meilleure considération des sites désignés pour leur valeur
biologique et paysagère.
♦
Marc
Cools :
Il n’est pas possible sans de lourdes indemnités aux propriétaires
privés d’affecter totalement en zone verte le plateau Engeland ou la
plaine du Bourdon. La commune doit par contre veiller que les permis
d’urbanisme qui seront délivrés tiennent compte de la proximité
d’espaces verts parfois classés en zone Natura 2000. Ces sites ne
peuvent être livrés à l’appétit des promoteurs immobiliers pour y
faire n’importe quoi.
♦
Françoise
Dupuis :
L'affectation au PRAS en zone constructible fait suites aux affections
du Plan de Secteur. La reconnaissance de la valeur biologique par divers
organismes régionaux vise à permettre de concilier le droit à
l'habitat qui reste fondamental avec le respect de l'environnement. Il
me semble judicieux de résoudre ces arbitrages par le biais de
PPAS.
♦
Pierrot
Desmet : Il
faut certainement éviter que des sites reconnus pour leur valeur
biologique et paysagère puissent être convoités par les « promoto-spéculateurs »
immobiliers. Donc, ACTION !!!
♦
Union
communale : un
plan de protection des zones vertes au plan communal de développement
doit comprendre notamment des mesures de précaution à prendre
lors de la réalisation de travaux à proximité de zones protégées
Nous
attendons aussi de la prochaine majorité d’instaurer un moratoire sur
les espaces verts et notamment le plateau Avijl, avec les modifications
nécessaires des PPAS, en réelle concertation avec les habitants.
6
Respect strict des zones vertes de haute valeur biologique du PRAS et
des zones classées.
♦
Marc
Cools :
Le caractère de ces zones doit pour moi être strictement respecté.
Le
plan de gestion élaboré pour le Bois de Verrewinkel démontre cette
volonté et ne va nullement, tout au contraire, à l’encontre du
respect du site.
♦
Françoise
Dupuis : Je
suis très attachée aux outils réglementaires et de protection qui ont
été élaborés par la Région depuis 1989. Il me semble évident que
la plus stricte rigueur est nécessaire pour préserver les zones qui
ont été soumises à protection.
♦ Pierrot Desmet : Aucune objection aux propositions avancées.
♦ Union communale : un plan de protection des zones vertes au plan communal
de développement doit comprendre notamment des mesures de précaution
à prendre lors de la réalisation de travaux à proximité de zones
protégées
7
Un plan de gestion pour la flore du cimetière classé du Dieweg à
Uccle.
♦
Marc
Cools :
Tout à fait d’accord sur l’élaboration d’un tel plan.
L’interdiction de l’épandage d’herbicides doit être respectée.
♦
Françoise
Dupuis : Je
suis assez intéressée par vos propositions en matière de gestion des
différents cimetières, et je suis convaincue que l'élaboration de
plans de gestion des espaces verts communaux ne peut qu'être bénéfique
en termes environnementaux et économiques.
♦
Pierrot
Desmet :
Remarques et propositions tout à fait judicieuses.
Laurence Vandeputte (Ecolo) : Ainsi pour revenir à l’exemple du cimetière du
Dieweg, il s’agit d’un lieu présentant un intérêt évident sur
différents plans : environnemental bien sûr mais aussi
architectural, historique, social..
Je
rejoins donc votre demande de plan de gestion appliqué à ce site :
quel intérêt y a-t-il à le préserver en le classant s’il est
ensuite abandonné par négligence ? Cela constitue un gaspillage
à large échelle. D’autant que la remise en état du site sera
d’autant plus difficile et onéreuse si le site se dégrade fortement
♦
Union
communale :
un plan de protection des zones vertes au plan communal de développement
doit comprendre notamment des plans de gestion spécifiques pour
les espaces les plus remarquables : Kauwberg, Engeland,
Verrewinkel, le cimetière classé du Dieweg, Fond’Roy…
8
Préservation des intérieurs d’îlots.
♦
Marc
Cools :
Les espaces verts et les intérieurs d’îlots sont pour moi et pour le
MR un objectif prioritaire .
Les
intérieurs d’îlots sont une caractéristique de Bruxelles et
d’Uccle en particulier.
Les
zones humides encore existantes doivent en particulier être exemptes de
nouvelles constructions. Une étude scientifique doit être réalisée
pour cartographier ces zones.
♦
Françoise
Dupuis :
Comme responsable régionale de l'urbanisme, je suis confrontée au
quotidien à la pression que subissent les intérieurs d'îlots. J'ai réuni
les différents services communaux pour leur demander d'accorder la plus
grande attention à la préservation du patrimoine vert et de la quiétude
dans les intérieurs d'îlots. Un grand colloque a été organisé en
collaboration avec inter-environnement afin d'examiner les solutions
apportées aux dossiers les plus problématiques. Protéger les intérieurs
d'îlots est un enjeu particulièrement important pour l'habitat dans la
Région et a fortiori dans une commune comme Uccle où les îlots sont
encore très souvent ouverts et arborés.
♦ Pierrot Desmet : Malgré le nécessaire besoin de logements, à Uccle,
comme dans beaucoup de municipalités belge,
il nous faut porter un regard tout particulièrement protecteur
sur les intérieurs d’îlots.
Pourquoi, dès lors, ne pas proposer, via des PPAS, d’en affecter un
maximum en zone verte. Quant aux zones humides, elles doivent impérativement
être mises à l’abri de toutes spéculations, de par leur rôle
particulièrement important et préventif aux inondations (cf. Point 2).
♦ Union communale : un plan de protection des zones vertes au plan communal
de développement doit comprendre notamment établir un cadastre spécial,
quantitatif et qualitatif des intérieurs d’îlots, afin de leur réserver
une attention particulière en cas de modification urbanistique.
9
Préservation des potagers.
♦
Marc
Cools :
La politique communale de mise à disposition de terrains pour y
accueillir des potagers doit être poursuivie.
♦
Françoise
Dupuis : Les
potagers sont effectivement des endroits de lien social et de
composition du paysage particuliers. Je suis opposée à leur
disparition, mais dans les zones constructibles il est parfois nécessaire
de les réaménager pour permettre une certaine urbanisation.
♦
Pierrot
Desmet : Le
maintien d’un maximum de potagers me semble d’autant plus important
qu’il permet la perpétuation de l’aspect champêtre et agricole
qu’avait notre commune jusqu’au milieu du XXème siècle.
Sans parler des aspects sociologiques et écologiques qui sont, quant à
eux, évidemment, à prendre en considération quand on aborde cette
problématique !
♦ Laurence Vandeputte (Ecolo) : Ainsi ; la préservation des potagers est un
élément que je trouve intéressant dans le contexte urbain
La
culture potagère peut répondre à un besoin économique d’ordre
familial, constituer une activité saine de délassement, jouer un rôle
social entre jardiniers, relier les jeunes générations à des éléments
sainement terriens….
Il
faut veiller cependant à ce que ces parcelles conservent un aspect esthétique
agréable et anticiper donc les stockages indésirables de divers outils
et/ou matériaux sur lesdites parcelles.
Il
serait peut-être intéressant de réfléchir, en concertation avec les
jardiniers, à leur équipement : abris de jardin permettant
d’assurer le rangement d’un minimum d’outillage, récupération
d’eau de pluie pour l’arrosage du jardin, soutien actif à la
pratique du compostage….le tout encadré par la commune.
Certains
ensembles de potagers pourraient éventuellement bénéficier d’une réorganisation
des parcelles : un repartage expliqué et discuté avec les
cultivateurs de la surface globale pour assurer une redistribution de
parcelles de superficies plus ou moins équivalentes et permettre par ce
biais d’augmenter le nombre de cultivateurs.
Le
contact avec les groupes de jardiniers serait aussi une occasion à
exploiter pour aborder le réel problème des plantes invasives, celui
de l’usage de produits en « ide » en tous genres,
l’encouragement à la culture de variétés potagères indigènes
diversifiées et/ou en voie de raréfaction. La diversité potagère
peut aussi être d’un grand intérêt.
Ces
potagers peuvent, à leur manière, participer au maillage vert.
Je
soutiens également toute mesure favorable à la remise en état de nos
ruisseaux locaux et à la diffusion d’une information sur
l’importance de leur rôle souvent sous estimé. Leur rôle d’allègement
dans le cadre des inondations pourrait être significatif.
♦
Union
communale : un
plan de protection des zones vertes au plan communal de développement
doit comprendre notamment la préservation des potagers dans leurs
fonctions sociales, pédagogiques, éco-biologique (Avijl, Melkriek).
10 Mise en place au niveau communal
d’un système de subventionnement des associations de défense de
l’environnement à partir de critères stricts relatifs à leurs
actions de gestion des espaces verts et à leurs activités pédagogiques.
♦
Marc
Cools :
C’est à mon initiative que des crédits ont été prévus pour la
première fois dans notre commune pour subsidier ces associations.
L’octroi des subventions se fait sur une base objective qui est celle
du volume d’activités.
♦
Françoise
Dupuis : Le
subventionnement des asbl par la commune doit se faire sur base de leur
représentativité et de la qualité de leur travail.
♦
Pierrot
Desmet : Je
soutiens effectivement ces propositions tout en soulignant la nécessité
d’une évaluation régulière de leur octroi car malheureusement
certains subsides semblent peu justifiés au vu de l’utilisation qui
en est fait.
♦ Laurence Vandeputte : Et pour conclure, il est pour moi évident que les élus communaux
doivent s’appuyer sur les nombreuses connaissances et compétences des
associations pour mettre en œuvre leurs politiques.
Le
soutien qu’elle peut ou doit leur apporter ne peut altérer leur indépendance :
communes et associations ont donc tout à gagner à ce que leurs
relations soient claires en matière demande et d’octroi de subsides
♦
Union
communale : Nous
attendons aussi de la prochaine majorité de conclure un pacte
associatif objectivant les subventions et le soutien accordé par les
autorités communales aux associations.
11 Mesure urbanistique favorable à
l’avifaune.
♦
Marc
Cools :
Certains permis d’urbanisme peuvent être assortis de mesures
concernant l’avifaune. Ce type de mesures ne doit toutefois pas être
imposé de manière systématique. Cela dépend des sites où les
constructions seront réalisées. D’autres mesures doivent également
être prises à certains endroits comme des clôtures permettant le
passage de petits mammifères.
♦
Françoise
Dupuis :
Cette idée intéressante et peu coûteuse pourrait faire l'objet de
recommandations à distribuer à tout demandeur de permis d'urbanisme.
♦ Pierrot Desmet : Enfin, les oiseaux sont considérés !
L’étude
de la faisabilité de ces propositions me semble possible ;
toutefois, je ne pense pas qu’il faille les généraliser à
l’ensemble du territoire.
♦ Union communale : un plan de protection des zones vertes au plan communal
de développement doit comprendre notamment des prescriptions
urbanistiques qui permettent de ménager des abris pour les oiseaux lors
de constructions neuves ou de rénovation de façades.
12
Gestion plus écologique du cimetière du Verrewinkel.
♦
Marc
Cools :
Les cimetières font partie du maillage vert et doivent être gérés en
conséquence. Le nettoyage et la réhabilitation du vallon du cimetière
de Verrewinkel doivent être effectués.
♦
Françoise
Dupuis :
Comme je l'ai dit pour le cimetière du Dieweg, la mise sur pieds d'un
plan de gestion me semble clairement une mesure de bon sens qui pourrait
être rapidement mise en oeuvre avec la participation des associations
spécialisées.
♦
Pierrot
Desmet :
J’intègre ces propositions et les fais miennes.
♦
Union
communale :
un plan de protection des zones vertes au plan communal de développement
doit comprendre notamment des plans de gestion spécifiques pour
les espaces les plus remarquables : Kauwberg, Engeland,
Verrewinkel, le cimetière classé du Dieweg, Fond’Roy…
13
Un plan de gestion pour le vallon du cimetière du Verrewinkel.
♦ Pierrot Desmet : Même avis que pour le point précédent ; je
propose qu’il en soit fait communication aux visiteurs du lieu.
François-Xavier
Blanpain : un plan de protection des zones vertes au plan communal
de développement doit comprendre notamment des plans de gestion spécifiques
pour les espaces les plus remarquables : Kauwberg, Engeland,
Verrewinkel, le cimetière classé du Dieweg, Fond’Roy…
14
Gestion des arbres d'alignement en voirie et abattages privés.
♦
Marc
Cools :
Le service vert communal recourt déjà aujourd’hui, chaque fois que
possible, à la technique de la taille douce. La taille des arbres
n’est pas soumise à permis. Il est donc difficile de l’interdire de
mi-mars à septembre. Ce n’est toutefois pas la saison conseillée
pour l’élagage. En ce qui concerne les abattages d’arbre, il y a
parfois des arbres qui doivent être abattus d’urgence.
♦
Françoise
Dupuis : Ces
différents aspects de la gestion du patrimoine vert méritent l'élaboration
de recommandations techniques à destination tant des services communaux
que des particuliers.
Je
pense que ces différentes problématiques peuvent être réunies dans
le cadre des deux documents que vous évoquez :
Plans communal de
développement de la nature qui analyserait la situation et fixerait les
objectifs généraux dans toute la commune
Plan de gestion
qui déterminerait les bonnes pratiques, les calendriers et les actions
locale plus précises
♦
Pierrot
Desmet :
Bravo pour cette proposition de gestion écologique des espaces publics.
Je rajouterais l’intérêt de l’utilisation de variétés d’arbres
mieux adaptées aux contraintes urbaines.
♦
Union
communale : un
plan de protection des zones vertes au plan communal de développement
doit comprendre notamment un programme « arbre » de
plantation impliquant une gestion respectueuse des espèces (notamment
Avenue Churchill) et une concertation avec les autorités régionales.
15
Préservation des talus des sentiers.
♦
Marc
Cools :
Les anciens sentiers et chemins creux doivent être préservés. Ils
font partie du patrimoine naturel de notre commune.
♦ Pierrot Desmet : Ces sentiers sont effectivement autant de couloirs écologiques
qui participent au maillage vert.
♦ Union communale : un plan de protection des zones vertes au plan communal
de développement doit comprendre notamment l’entretien, la
promotion, la rénovation et la protection des sentiers et de leur
biodiversité, en assurant leur mise en réseau (coulée verte).
16 Mesure à l'encontre des plantes
invasives.
♦
Marc
Cools :
Mieux informer le public sur les plantes invasives me semble une bonne
idée.
♦
Pierrot
Desmet : Une
fois de plus, une bonne communication peut s’avérer utile car le
sujet est peu connu du grand public ; raison
de plus pour les services communaux de servir d’exemple en la
matière.
♦
Union
communale : un
plan de protection des zones vertes au plan communal de développement
doit comprendre notamment des campagnes d’information et de
sensibilisation à la promotion des espaces verts et de la biodiversité,
au respect des règles applicables aux zones de conservation, avec des
brochures et des panneaux d’information ainsi qu’une section spéciale
sur le site Internet de la commune, afin de diffuser des conseils
concrets que chaque habitant peut réaliser (p. ex pour la lutte contre
les plantes invasives).
17 Pesticides et lieux publics
♦
Marc
Cools :
La réglementation en la matière doit être respectée par tous les
acteurs concernés.
♦
Pierrot
Desmet : Là
aussi, les services communaux peuvent et doivent faire preuve
d’exemple. En tant qu’apiculteur ucclois, je suis d’autant plus
sensible à cette problématique, les abeilles payant un très lourd
tribut à tous les pesticides.
♦
Union
communale : un
plan de protection des zones vertes au plan communal de développement
doit comprendre notamment une charte communale d’utilisation de
produits biologiques par les jardiniers et ouvriers communaux et
l’interdiction de l’usage des pesticides sur les lieux publics.
18 Rationalisation du secteur de
l’eau.
♦
Marc
Cools :
La fusion des intercommunales IBrA et IBDE constitue un premier pas dans
le sens d’une rationalisation souhaitable du secteur de l’eau.
L’IBDE (gestionnaire des égouts) doit être subsidiée par la Région
bruxelloise pour la réalisation de systèmes séparatifs pour les eaux
usées et les eaux d’écoulement (eau de pluie).
♦ Lucien Beckers (FDF) : Je prône de manière ferme l’imposition, comme
« charge d’urbanisme », à toute nouvelle construction sur
le territoire communal, d’un système de récupération des eaux de
pluies et leur utilisation dans un circuit particulier, relié aux
appareils domestiques autres que ceux distribuant de l’eau ingérable
(toilettes, arrosage, machines à laver le linge, circuit de chauffage
etc…). Ce système, d’application fort simple à partir du moment où
il est intégré dans le processus initial de construction, a un double
avantage :
· économies
pécuniaires pour le consommateur
· limitation
des eaux de ruissèlement qui, par forte pluie, engorgent les réseaux
d’égouttage et donc provoquent les inondations.
♦
Françoise
Dupuis :
Comme vous le savez la gestion du réseau dépend de l'Ibra.
L'installation de réseaux séparatifs
représente une des solutions destinées à diminuer les
inondations. Il faut cependant garder à l'esprit que la mise en place
d'un réseau complet sera longue et coûteuse. Il faut donc mener en
parallèle d'autres actions visant à une politique efficace de l'eau.
♦
Pierrot
Desmet : Il
ne faudrait pas que le pouvoir communal oublie ses possibilités
d’intervention à ce niveau ; après avoir cédé à l’IBRA la
gestion des eaux
usées le pouvoir
communal ucclois garde l’entière responsabilité quant à la problématique
des eaux de source et pluviales. Ces réflexions renvoient immédiatement
aux points 1 et 2 du mémorandum. Dont acte…
♦
Union
communale : un
plan de protection des zones vertes au plan communal de développement
doit comprendre notamment une coordination des chantiers d'égouttage
pour une gestion intégrée des eaux usées, des eaux de pluies et la
captation des sources. La fusion de l’IBDE et de l’IBRA ouvre la
voie d’une rationalisation, mais des efforts doivent être faits pour
une meilleure coordination, la prochaine majorité devra intervenir en
ce sens auprès des autorités régionales.
19
Réalisation d’un plan communal de développement de la nature, à
l’instar
de certaines communes wallonnes.
♦
Marc
Cools :
Pour coordonner et planifier les efforts, la réalisation d’un tel
plan est une très bonne idée à laquelle je souscris.
♦
Françoise
Dupuis : Même
s'il n'existe pas de cadre légal en Région bruxelloise pour les plans
communaux de développement de la nature, il me semble qu'un programme
de ce type pourrait avoir sa place à Uccle. Je pense que ce plan
pourrait être développé au sein d'un chapitre du Plan Communal de développement
et être mis directement en rapport avec un Plan de gestion des espaces
verts communaux. A l'aide de ces deux outils je pense que la gestion de
la nature à Uccle serait nettement plus satisfaisante.
♦
Pierrot
Desmet : Ce
type de consultation populaire, immanquablement et hautement pédagogique
est à promouvoir de toute urgence. Il devra se réaliser en partenariat
avec le monde associatif, politique et économique
Laurence Vandeputte (Ecolo) : Dans le même sens un plan communal de la nature
serait en effet intéressant à élaborer.
Il
permettrait de dépasser l’idée fréquente qu’il suffit de
saupoudrer un peu de vert à gauche ou à droite pour faire d’un
quartier, d’une commune un endroit agréable à vivre. Il s’agit véritablement
d’imbriquer l’aspect nature dans le puzzle des différentes
fonctions de la ville de sorte que cet aspect puisse bénéficier
d’autant de pièces que les autres parties du puzzle et qu’elles
soient par ailleurs intelligemment disposées.
Un
programme qui nécessiterait aussi un travail éducatif
d’ampleur….et qui donnerait un autre sens au service plantations de
notre commune ou au concours des façades fleuries…..
Voilà
deux compétences qui sont dans les mains de la commune et qui lui
fournissent là un levier de premier ordre par rapport à d’autres
problématiques qui relèvent davantage du régional et sur lesquelles
la commune a moins de prise.
♦ L’Union communale souscrit
pleinement à la proposition d’intégrer un plan de protection des
zones vertes au plan communal de développement, avec des moyens budgétaires
spécifiquement affectés. Ce plan, à soumettre au conseil communal dès
le début de la législature,…
Il ne nous reste qu’à souhaiter que
la
prochaine majorité
communale fera
sienne toutes ces bonnes intentions
Toutes les réponses, dans leur format
d’origine sont publiées sur notre page
Réactions au mémorandum