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kinfo 38 - Hiver 2000 - 2001 

Table des matières
(en minuscule les titres dont le contenu n'est pas repris sur ces pages)

Editorial: 

Rencontre du troisième règne :
d’un sporophore à l’autre,
à la découverte du règne fongique au Kauwberg

Le cerisier tardif et la gestion conservatoire du Kauwberg
par Martin TANGHE

Nouvelles de l’incinérateur de Drogenbos
David contre Goliath : le retour…

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Editorial : Merci à tous ceux qui ont participé à l’enquête publique.
Votre mobilisation n’a pas été vaine :

Il n’y aura pas de construction face au cimetière,
la demande de lotissement restera sans suite !

La commission de concertation s’est réunie le mercredi 22 novembre 2000.
Après avoir entendu les représentants des associations (le Cercle d’Histoire et d’Archéologie d’Uccle, l’Entente nationale pour la protection de la nature, SOS Kauwberg,
l’ACQU, la LAK) ainsi que l’architecte-auteur de projet et les avocats des propriétaires,
la commission a remis un avis défavorable à la demande de lotissement qui a fait l’objet de notre précédent numéro du Kauwberg Info, n° spécial dicté par l’événement.

A cette occasion nous avons réalisé une première dans la participation citoyenne: diffuser le contenu et les plans d’une enquête publique sur internet. Notre site connut ainsi une explosion du nombre de ses visites et nous pensons que ce nouveau média a atteint son objectif : permettre l’accès rapide à l’information. Nous tenons à remercier tous ceux qui nous ont permis de réaliser cela en moins de trois jours, en particulier l’accueil dont les fonctionnaires ucclois de l’urbanisme nous ont témoigné .

Nous publierons tous les résultats de l’enquête dont nous attendons encore certains éléments, dans de notre numéro de printemps (le texte complet de l’avis rendu par lacommission de concertation est cependant déjà visible sur notre site internet :
http://www.ibelgique.com/kauwberg/aviscom.htm).

Remarquons dès maintenant que les considérants avancés par la commission sont de type juridique, dans la ligne des arguments que nous avancions dans notre lettre type.

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Rencontre du troisième règne :
d’un sporophore à l’autre,
à la découverte du règne fongique au Kauwberg

briefing avant la promenade.jpg (14416 octets)Cela faisait plus de 5 années qu’une telle visite n’avait été organisée au Kauwberg, et visiblement la population uccloise n’attendait que cela et réclame d’autres promenades thématiques au Kauwberg.
Au fil des retrouvailles en cours de visite, plus de 60 personnes ont répondu à l’invitation de SOS Kauwberg, souvent à la suite de l’annonce parue dans « Bravo Uccle ».

Notre guide du jour, M. Champignon, le professeur Pierre Pierart nous a emmenés à la rencontre du troisième règne ... Pierre Piérart explique à l'enfant.jpg (11579 octets)

P. Pierart, nous a expliqué pourquoi les champignons ne sont pas des végétaux. En fait ils sont incapables de réaliser la photosynthèse. Ainsi, vu l’absence de chloroplastes (organites réalisant la photosynthèses au sein de la cellule), le vert est peu présent dans la palette des couleurs des champignons.
Les champignons ne sont pas plus des animaux, même si comme ces derniers ils doivent puiser leur nourriture dans la matière organique existante. On pourra ainsi dire que ce mode de nutrition rapproche les champignons des animaux, et c’est donc ainsi qu’on peut dire qu’un champignon est plus proche des hommes que des plantes.

Le troisième règne.

Dans les anciens ouvrages consacrés aux champignons, ceux-ci étaient classés parmi les végétaux, formant une branche à part. Ce classement a été revu en fonction des caractéristiques propres aux champignons : un nouveau règne du vivant a été créé, le règne fongique.
Et Pierre Pierart d’insister lors de son introduction sur le terrain : ne disons plus la « faune et la flore » pour parler du vivant mais de « la faune, la flore et la fonge », bien qu’il admette que la fonge est un néologisme qui ne figure pas encore dans les dictionnaires, mais ce n’est certainement qu’une question de temps et d’usage ...

La visite proprement dite a été centrée sur les caractères permettant la détermination des champignons, descriptions agrémentées d’anecdotes scientifiques. L’enregistreur s’étant brutalement arrêté nous ne pourrons vous relater que le début de la promenade. Pour la suite il faudra se joindre à nous l’an prochain.

Goûtez les champignons pour les déterminer!

Il ne faut pas avoir peur de prélever un petit morceau de champignon, le sucer délicatement pour apprécier sa saveur salée, amère, douce, fruitée, poivrée, etc. Le tout est de recracher rapidement le morceau ainsi que la salive contaminée. On peut même goûter l’amanite phalloïde en prenant ces précautions affirme Pierre Pierart, mais sans avaler bien sûr. Tous les participants n’ont cependant pas été convaincus et, les peurs ancestrales ont certainement empêché que tous ne goûtent aux amanites rencontrées ...
Cependant cette dégustation est nécessaire pour la détermination de certaines espèces de champignons parmi les plus courantes, telles que les russules (aux lamelles variant du blanc au jaune et pieds cassant comme de la craie) et les lactaires (semblables aux précédents mais donnant une sorte de lait à la cassure).
Mais Pierre Pierart insista bien sur le fait que la dégustation n’est pas une indication de comestibilité. Les décès consécutifs à l’ingestion de champignons mortels surviennent généralement après un repas d’un « savoureux » plat d’amanites phalloïdes.

Les champignons amis des arbres

Certains champignons vivent en association avec les racines des arbres : ils vivent une symbiose avec celles-ci.  Les liens tissés entre champignons et arbres sont étroits, le mycélium enveloppe les radicelles et forme une sorte de manchon, on parle alors de champignons mycorhiziens. Quelques exemples rencontrés ce dimanche au Kauwberg : les russules et lactaires liés à différentes essences, dont le lactaire plombé au bouleau, l’amanite tue mouche et la paxille enroulée.

Les champignons décomposeurs de matière végétale

Les champignons saprophytes (à qui ? a-t-on répondu avec humour) décomposent la litière des sous-bois, les herbes et feuilles mortes. Sous les cerisiers tardifs et en maints autres endroits du sous-bois, nous avons observé quelques membres de cette catégorie : russules, laccaires, mycènes purs, collybies, marasmes, vesses de loup, certains polypores, ... 

Les parasites

La troisième catégorie de champignon est constituée des parasites qui s’attaquent aux arbres affaiblis ou morts et croissent sur leur tronc. La majorité des champignons de ce groupe (les pleurotes sont en quelque sorte l’exception) sont des polypores, champignons sans lamelles mais dont le dessous du chapeau contient les spores qui tapissent l’intérieur de fins tubes. Nous avons rencontré le polypore du bouleau et trouvé sur un cerisier tardif un polypore soufré.

La promenade s’est poursuivie en direction de la carrière où de nombreux autres champignons ont pu être observés et les caractéristiques des amanites bien mises en évidence : la deuxième amanite rencontrée, la citrine à l’odeur caractéristique de rave (odeur entre la betterave et la pomme de terre).
Nous n’avons pas rencontré de beaux ronds de sorcière alors qu’il y en avait encore une semaine plus tôt. Nous attendrons alors l’an prochain pour vous en parler.

Marc De Brouwer

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Le cerisier tardif et la gestion conservatoire du Kauwberg

par Martin TANGHE
Université Libre de Bruxelles
- Laboratoire de Botanique systématique et de Phytosociologie - CP 169
50, Avenue F. Roosevelt - 1050 Bruxelles

Dans la perspective de la sauvegarde du Kauwberg comme site classé et zone verte multifonctionnelle, mais où la fonction d’information (conservation de la vie sauvage, éducation-nature, recherche scientifique) est particulièrement importante (TANGHE, 1987 et 1990), les principaux ennemis de la biodiversité sont l’abandon de la fauche et du pâturage. Ces activités économiques ancestrales et encore présentes dans certaines parties du site font partie aujourd’hui de la gestion conservatoire. Là où elles ont tardé à être mises en oeuvre dans le cadre du plan de gestion (J.-M. COUVREUR, 1994 - SOS Kauwberg), le reboisement spontané généralement à base de cerisier tardif avance à grands pas. Avant d’adopter une attitude à l’égard de cette essence et des moyens de lutte, il convient de s’interroger sur son identité, son origine et son écologie.

wpe1.jpg (29977 octets)Prunus serotina (1) est le nom scientifique du cerisier tardif ou cerisier noir, originaire de l’Amérique du Nord centrale et orientale (2). Il fut introduit en Angleterre en 1629 et propagé sur le continent européen sans doute comme espèce de collection horticole d’abord, puis pour son intérêt sylvicole éventuel, puisque sur les sols sablonneux pauvres, on le trouve souvent associé au chêne rouge d’Amérique de même origine (3).

Connu le plus souvent comme un arbuste peu à moyennement élevé, c’est bel et bien un arbre pouvant atteindre de 15 à 35 m de hauteur à l’âge adulte. En forêt de Soignes, près de l’entrée par la drève des Augustins, sur Tervuren, il en existe des individus affectant ce port et cette dimension.

Du genre Prunus, auquel appartiennent aussi le merisier (Prunus avium), le griottier (Prunus cerasus), le pêcher (Prunus persica), le prunellier (Prunus spinosa), le laurier-cerise (Prunus laurocerasus), il possède un caractère morphologique remarquable sinon général, qui est le tronc marqué de stries horizontales, les lenticelles, sorte de perforations de l’écorce permettant aux axes ligneux de respirer.

Les feuilles du cerisier tardif sont caduques, ovales lancéolées, pointues, dentées et surtout, luisantes sur les deux faces, un peu coriaces et à nervures secondaires sans relief.

wpe5.jpg (21954 octets)Les fleurs blanches, larges d’environ 1 cm, sont groupées en grappes dressées. Elles s’épanouissent en mai-juin en même temps que les feuilles se déploient. Quant aux fruits globuleux, des drupes, de 8 à 10 mm de diamètre, ils sont noirs et luisants, apparaissant fin août - début septembre en grappes plus ou moins fournies et devenues pendantes à cause du poids.

wpe9.jpg (43293 octets)A la seule question qui intéresse beaucoup de nos concitoyens, quant à savoir si ces petites cerises sont comestibles, la réponse est mitigée. En effet, si leur chair n’est pas vénéneuse, son goût à la fois doux, amer et astringent est tout à fait dissuasif et ôte à certains toute envie d’en manger plus d’une. En fait, c’est aux Etats-Unis, leur pays d’origine, que les fruits sont utilisés en gelée et en conserve ainsi que pour aromatiser le rhum et le brandy, usage pour lesquels ils égaleraient les griottes (Prunus cerasus). En revanche, les graines à l’intérieur des noyaux sont toxiques à l’état frais, car elles contiennent de l’acide cyanhydrique. Comme les feuilles et l’écorce en contiennent aussi, cette espèce est dangereuse pour le bétail.

En fait, si les fruits du cerisier tardif sont relativement incompatibles avec nos exigences gustatives, ils ont beaucoup d’attrait pour les oiseaux (4) qui, en les consommant et rejetant leurs noyaux dans leurs déjections, en assurent la dissémination de manière très efficace (5). 

Bien qu’étranger à notre flore car introduit volontairement par l’homme voyageur, curieux et collectionneur, le cerisier tardif s’est donc parfaitement adapté au climat et aux sols européens, puisqu’il fleurit, fructifie et produit des graines fertiles, capables de germer et de produire de nouveaux individus adultes. De surcroît, il résiste victorieusement à la concurrence des arbres et arbustes indigènes, justifiant de la sorte le qualificatif de naturalisé que les botanistes lui attribuent.

Malheureusement, force est de constater que Prunus serotina a trop bien réussi, puisqu’il entre en compétition avec la flore ligneuse indigène à laquelle il va jusqu’à se substituer pour former, surtout dans les friches et bois sur sols sableux et sablo-limoneux (6), des peuplements monospécifiques sur plusieurs hectares, dépourvus de toute végétation herbacée de sous-bois.

La force compétitive particulière de l’espèce est liée sans doute à son mode de dissémination efficace, à une croissance très rapide, une large tolérance pour les conditions d’éclairement et un feuillage dense, synonyme de sous-bois ombragé, peu favorable aux plantes forestières héliophiles. Fort heureusement, Prunus serotina ne drageonne pas, à la différence, d’autres espèces du même genre telles que le prunellier, le merisier et le cerisier de Virginie.

Si l’acclimatation et la naturalisation d’une plante étrangère peut se comprendre, les raisons pour lesquelles cette même plante devient envahissante, élimine la flore indigène et se comporte finalement comme une peste, sont beaucoup moins claires. Qu’il s’agisse du cerisier tardif, de la renouée du Japon (plante herbacée vivace et rhizomateuse) ou de la balsamine à petites fleurs (plante herbacée annuelle), une réponse logique, sinon scientifiquement vérifiée, est que ces plantes ne sont pas confrontées dans leur pays d’immigration aux parasites spécifiques, prédateurs et concurrents qui limitent normalement leur extension dans leur aire d’indigénat. Cependant, mettre en oeuvre les moyens de la lutte biologique consistant à introduire des parasites et prédateurs capables de contrôler l’extension des envahisseurs, n’est pas sans risques, car ces organismes nouveaux pourraient à leur tour induire une réaction en chaîne affectant de façon accrue l’équilibre des écosystèmes.

Au Kauwberg où les sols sableux et sablo-limoneux acides répondent bien à ses exigences autécologiques, le cerisier tardif est dans son milieu d’élection. Depuis la fin des années 1980, son développement y est véritablement explosif au détriment de la biodiversité du site.

En Région flamande où le problème est beaucoup plus aigu qu’en Région bruxelloise et en Wallonie, puisque les sols sableux dominent en Flandre sablonneuse et en Campine, une étude des méthodes de lutte a été commandée à l’Université de Gand. Le document passe en revue six techniques différentes en analysant leurs avantages et inconvénients respectifs ; nous nous limitons à les citer en renvoyant le lecteur et les gestionnaires confrontés au problème au texte intégral (7).

Les techniques envisagées sont :

- l’arrachage à la bêche ou au tracteur en fonction de la dimension des sujets ;
- l’écorçage annulaire du tronc suivi du griffage du bois et de l’élimination des rejets ;
- la mise à nu à la hache du bois du tronc avec application d’un herbicide, le glyphosate ;
- dans le cas de peuplements arbustifs dont le diamètre des axes ne dépasse guère 1 cm à la base, débroussaillage (à la débroussailleuse ou la tronçonneuse) avec pulvérisation herbicide des souches ;
- dans le cas de jeunes recrûs (jeunes arbrisseaux ou rejets jusqu’à 1 m de haut), pulvérisation du feuillage par le même herbicide ;
- traitement des mêmes souches, à l’aide d’un mycoherbicide, c’est-à-dire une suspension aqueuse du mycélium d’un champignon parasite Chondrostereum purpureum qui existe à l’état spontané en Europe, mais aussi en Asie et en Amérique du Nord. Ceci semble infirmer ce qui a été dit plus haut quant à l’absence des parasites spécifiques de l’arbre. Force est d’admettre alors que le champignon en question n’est pas suffisamment efficace pour contrôler le cerisier tardif à lui seul.

En conclusion, à la question de savoir si la lutte contre le cerisier tardif doit faire partie des mesures de gestion restauratoire et conservatoire à mettre en oeuvre au Kauwberg, la réponse est affirmative, puisqu’il s’agit d’une espèce exotique envahissante capable de porter préjudice à la qualité biologique du site.

__________________________

(1) du latin serotinus, serotina signifiant “ tardif ”, qualificatif qui aurait trait à la maturation tardive des fruits

(2) de l’Ontario à la Floride et jusqu’au Guatémala

(3) Le cerisier tardif est voisin de deux autres espèces, l’une indigène, le cerisier à grappes (Prunus padus), l’autre nord-américaine, le cerisier de Virginie (Prunus virginiana). Le premier s’en distingue notamment par le port strictement arbustif et les feuilles non luisantes, vert gris à la face inférieure et à nervures saillantes. Le site du Kinsendael en renferme une belle population probablement spontanée. Quant au cerisier de Virginie, il est plus proche de la précédente que du cerisier tardif et ne peut donc être confondu avec celui-ci, d’autant plus qu’il n’est signalé dans notre territoire que comme arbuste ornemental dans les parcs.

(4) D’où selon toute évidence son nom néerlandais Amerikaanse vogelkers

(5) Dans un jardin rixensartois, distant d’environ 1 km des arbustes en état de fructifier les plus proches, une douzaine au moins de plantules spontanées de cerisier tardif étaient présentes en été 2000 et une vingtaine avait été éliminée en 1997, ce qui non seulement, confirme l’efficacité de la dissémination ornithochore, mais traduit aussi l’existence d’un flux continu de diaspores.

(6)Par exemple les bois de Lauzelle et de la région de Néthen et Pécrot en Brabant wallon.

(7) D. VAN DEN MEERSSCHAUT (1996). Amerikaanse vogelkers. Ministerie van de Vlaamse Gemeenschap. Departement Leefmilieu en Infrastructuur. Administratie Milieu, Natuur, Land-en Waterbeheer, afdeling Bos en Groen. Belliardstraat 14-18, 1040 Brussel

Quant à savoir quelles techniques choisir pour éradiquer l’envahisseur, la plus efficace et la moins nocive pour l’environnement est assurément l’arrachage ou le débroussaillage avec dessouchage. Sans ce dernier, la lutte contre les rejets de souche devra être poursuivie sans relâche. La lutte biologique à l’aide d’un champignon parasite, semble également sans dommage pour l’environnement et moins laborieuse de surcroît, mais le succès n’est garanti qu’au bout de deux ans.

wpeA.jpg (25612 octets)wpeB.jpg (10398 octets)

 

 

 

 

 

 

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Nouvelles de l’incinérateur de Drogenbos
David contre Goliath : le retour…

Pour tous les opposants à l’installation d’un incinérateur à Drogenbos l’annonce, ce 20 novembre, de l’octroi d’un nouveau permis de bâtir a fait l’effet d’une bombe.
Depuis 5 ans, de simples citoyens, regroupés au sein de 4 comités, de chaque côté de la frontière linguistique, tiennent tête à de grands groupes financiers. Ces derniers, essentiellement attirés par de plantureux bénéfices potentiels, veulent installer, aux portes de Bruxelles, une usine d’incinération des déchets du Brabant flamand. Rappelons au passage que pour ce faire, ils nous proposent une technologie totalement obsolète.
Ces comités ont pu, grâce à leurs actions (notamment juridiques) empêcher cette installation. Mais la société Vlabraver ne s’avoue pas vaincue, malgré (ou peut-être à cause de) les 403 millions déjà investis.
Aujourd’hui, fort du nouveau permis de bâtir (le précédent avait été cassé par le Conseil d’Etat) délivré par un fonctionnaire délégué ( !), les avocats de Vlabraver demandent la réouverture des débats au Parlement flamand qui décidait le 05/07/00 de ne pas se prononcer dans l’attente du résultat des actions juridiques. Pour rappel, la construction de ce type d’industrie en territoire flamand est liée à l’octroi d’un permis d’environnement et d’un permis de bâtir.

Que peuvent faire les défenseurs d’un environnement de qualité ?
- bien sûr soutenir financièrement les 4 comités en lutte :
ils ont un besoin urgent de 200 000F pour les actions en cours,
l’introduction d’un nouveau recours au conseil d’état.
- soutenir concrètement leurs actions (infos sur demande !)
- acheter leurs autocollants
ou souscrire à un abonnement à No Smoking leur journal de liaison
(150F/an par virement au compte bancaire 000-0113889-11)

Pour toutes questions, n’hésitez pas à contacter l’un des comités:

Citoyens contre l’incinération des déchets, Jules Pâques (376 67 47)
Défense Environnement Bruxelles, Liliane Staner (375 00 52)
Comité du Bempt, Pierre Piérart (376 10 93)
Zennevallei Ovenvrij, Johan Dereymaeker (377 64 89)

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