| |
kinfo 40-41 - Eté -
2001
Table des matières
(en minuscule les titres dont le contenu n'est pas repris sur ces pages)
Editorial : Le Kauwberg en Zone Verte
L’avis de SOS Kauwberg sur le PRAS
Analyse du PRAS et
commentaires
Extrait de
la carte du PRAS
Promenade
ornithologique
Promenade découverte
Nettoyage du
Kauwberg
Rapport d’activité
2000
Le compostage
Agenda
Abonnez-vous ! C'est
votre soutien financier à l'action de bénévoles.
Le
Kauwberg est officiellement une zone verte !
Cette fois ça y
est ! Tant que le PRAS sera d’application, le Kauwberg est
administrativement sauvé. Mais demain il faudra le sauver physiquement, gérer
le Kauwberg pour en maintenir la biodiversité. Merci à tous !
14 juin, le PRAS, Plan
Régional d’Affectation du Sol, est paru au Moniteur belge. Il est entré en
application le 30 juin. (voir pages 6, 7 + carte pages 16-17).
14 années que SOS Kauwberg a été fondé pour regrouper les défenseurs du
Kauwberg, après qu’un projet de sortie de la zone de réserve (statut qui lui
avait été attribué au plan de secteur de 1979) propose d’y établir un golf
ceinturé de lotissements.
14 ans plus tard, le Kauwberg est sauvé des velléités urbanisatrices et de la
spéculation immobilière par sa mise en zone verte.
C’est l’opiniâtreté de quelques-uns, soutenus par la majorité de la
population, qui a permis d’aboutir à ce résultat.
14 années pendant lesquelles des intégristes* de l’environnement ont
manifesté, en toute occasion, la demande de faire du Kauwberg un jardin
pédagogique pour toute la population. Citons en vrac : les publications (
2 journaux toutes-boîtes en 1987 et 1988, une plaquette éditée en 1990, les
41 Kauwberg Info) les actions sur le terrain, manifestation, fêtes, rallyes,
promenades guidées, participations aux enquêtes publiques locales dont le PCD
ou régionales comme le PRD et, plus récemment, les différents PRAS. Souvent
on se lasse de ces luttes qui semblent inégales, mais l’histoire ancienne et
récente nous rappelle que la persévérance et l’opiniâtreté des citoyens
motivés, tel David conte Goliath, aboutissent souvent. Rappelons-nous la
bataille du ring menée par l’ACQU dans les années septante.
Merci à tous ceux qui ont soutenu nos actions. Ayons à cette occasion une
pensée pour ceux d’entre-eux qui nous ont quittés, François Moyson, le
fondateur de la LAK, et Thibault Wolff qui impulsa un nouveau souffle à SOS
Kauwberg, aboutissant au classement d’un partie du site..
Les dernières décennies du 20ème siècle ont vu changer la
perception de notre environnement. Ainsi, les acteurs politiques bruxellois se
seraient-ils enfin rendus compte que le bien-être de notre Terre ne passe pas
par les intérêts financiers de quelques-uns, que le développement durable est
un concept qui doit guider toutes nos démarches à l’avenir ? Dans ce
cas félicitons-les pour cette belle évolution des mentalités et plus
particulièrement le microcosme politique ucclois des années 80 dont la
majorité ne pensait que béton, lotissements … et golf au Kauwberg !
Mais tournons la page de façon positive, et regardons dès à présent l’avenir
avec la même conviction et la volonté de réussir notre prochain objectif :
la gestion du Kauwberg. Et là encore nous aurons besoin de vous.
* intégriste : l’expression est
facile, même Inter-Environnement Bruxelles y eut droit, de la part du Ministre
Reynders, au sujet des écotaxes.
Haut
de page
L’avis de SOS
Kauwberg sur le PRAS
Ayant participé
aux différentes enquêtes publiques, nous avons pu analyser le PRAS qui
vient d’entrer en application.
Nous avons comparé
le plan avec comme grille de lecture les remarques et demandes que nous
avions effectuées lors des différentes enquêtes publiques auxquelles
nous avons participé. Nos réactions s’inscrivaient chaque fois dans
une logique de conservation et de préservation de la nature qui nous
imposait de regarder non seulement le Kauwberg, mais aussi tous ses
environs dans le cadre du maillage vert et bleu.
Par rapport à nos
remarques concernant le projet de PRAS, nous devons constater qu’elles
sont très largement rencontrées. C’est un résultat inespéré !
Comme la presse l’a
relaté, le PRAS fait la part belle aux espaces verts, et Uccle a été
particulièrement gâtée. Dans cette catégorie seule la mise en zone
verte du plateau Engeland n’a été que partiellement rencontrée . Vous
trouverez tous les détails dans les pages de ce numéro du Kauwberg Info.
Nous devrions donc
être presque totalement satisfaits.
Ce n’est pas le cas car deux importantes demandes que nous avions
formulées n’ont pas été rencontrées :
- l’indication des chemins et sentiers sur les cartes;
- l’indication du maillage bleu sur les cartes. Les ruisseaux sont
absents, seuls les grands étangs apparaissent sur les cartes; les
sources, les zones humides et les marais sont absents. Nous souhaitions qu’ils
apparaissent comme sur les cartes militaires où ils sont topographiés
lisiblement
Les prescrits du plan ne nous
rassurent que partiellement, et notre expérience relative à la
réhabilitation du Broek (orthographié tantôt Broeck, tantôt Broek dans
le même texte du Moniteur!) ne nous satisfont pas.
Il nous semble que les zones humides, qui sont déjà des milieux fragiles
du point de vue biologique, sont encore fragilisés par les prescriptions
générales du PRAS. Ce texte ignore les marais et zones humides et n’interdit
pas explicitement la déviation de eaux de leurs sources, leur
assèchement, si ce n’est lorsque ces milieux sont constitués de mares
de plus de 100 mètres carrés ou présentent aussi des ruisseaux. Seule
la vigilance des fonctionnaires de l’administration de l’environnement
bruxellois, l’IBGE permettra d’éviter le pire, les disparitions de
zones humides. Notre vigilance, elle aussi, devra toujours rester en
éveil.
Haut
de page
|
Le texte ci-dessous fait référence au plan publié au
Moniteur belge et annoté par nos soins.
Ce plan est encarté dans le KInfo 40-41. Il ne figure pas sur notre site
Analyse et
commentaires relatifs aux numéros indiqués sur l’extrait de la carte
du PRAS reproduit en pages centrales du Kauwberg Info n° 40-41
Pour comprendre la
structure du texte ci-après, il faut savoir que tout texte de loi est
précédé de ses attendus et/ou de ses considérants qui indiquent les
raisons et motivations des choix effectués. Cartes et Prescrits d’affectation
viennent ensuite.
A chaque fois, nous vous proposons notre analyse suivie des considérants
du Moniteur Belge. Les pages indiquées correspondent aux pages du texte
officiel paru le 14 juin 2001. Après ces différentes analyses, nous
reproduisons les prescriptions urbanistiques concernant les différentes
zones vertes.
Abréviations
utilisées dans les textes du Moniteur :
CE : Conseil d’Etat
CRD : Commission Régionale de Développement
PPAS : Plan Particulier d’Affectation du Sol
Zag : Zone Agricole (verte pâle sur la carte)
ZCF : Zone de Chemin de Fer (gris sur la carte)
ZFM : Zone de Forte Mixité (brun marron sur la carte)
ZH : Zone d’Habitation (jaune orangé sur la carte)
ZHPR : Zone d’Habitatation à Prédominance Résidentielle (jaune
pâle sur la carte)
ZV : Zone Verte (vert sur la carte)
ZVHVB : Zone Verte de
Haute Valeur Biologique (vert marqué de la lettre B sur la carte)
1 Le Kauwberg en
zone verte !
Presque deux pages
du Moniteur belge furent nécessaires pour synthétiser les remarques,
réclamations et avis relatifs au Kauwberg.
Ceux-ci, forcément contradictoires, comme les intérêts des uns et des
autres, ont abouti à la conclusion que souhaitaient tous les défenseurs
du site.
Ces considérants retracent aussi l’histoire des différents statuts du
Kauwberg.
(P 20104 et 20105
du Moniteur belge du 14-06-2001) :
« Que
les réclamants proposent une mise en espace vert de toutes les réserves
foncières, ces sites étant en pratique inconstructibles;
Que certains réclamants demandent de mettre ces quatre zones de réserves
foncières en zone verte de haute valeur biologique;
Que des réclamants demandent d'affecter les sites semi-naturels des zones
de réserve foncière au projet de plan, en zone verte ou en zone verte de
haute valeur biologique, au motif que plusieurs de ces sites semi-naturels
présentent un réel intérêt écologique et social;
Que plusieurs réclamants demandent que le sort des zones de réserves
foncières soit réglé de manière définitive par le plan;
Alors que l'examen de ces zones révèle qu'elles sont caractérisées par
de vastes espaces verts de valeur biologique élevée à très élevée;
Que la valeur biologique de ces zones rend l'urbanisation de celles-ci
difficile, voire impossible;
Que leur statut de réserve foncière est une forme de protection
précaire;
Que la politique d'amélioration du cadre de vie poursuivie par le
présent plan s'exprime par la protection des espaces verts existants mais
également par la volonté de dégeler des situations paralysantes et
spéculatives telles les réserves foncières en les affectant,
contribuant ainsi à valoriser le paysage urbain bruxellois et à établir
un statut juridique qui fixe la situation existante de ces sites;
Qu'une part importante de ces réserves foncières bénéficie déjà
d'une protection due à leur classement ou à leur inscription sur la
liste de sauvegarde et méritent, par conséquent, une affectation en zone
verte;
Considérant que plusieurs demandes complémentaires voire divergentes ont
été introduites pour le site du Kauwberg à savoir des demandes
d'affectation en zone verte et d'autres en zone d'habitation à savoir;
Que des réclamants demandent d'affecter le site du Kauwberg en zone
verte, au motif que la partie classée du site prouve en partie sa valeur
biologique et qu'il se doit d'être préservé dans l'intérêt
communautaire et dans la continuité du maillage vert;
Que d'autres réclamants proposent de protéger le site du Kauwberg à
long terme dans une optique de développement durable;
Que certains réclamants souhaitent affecter le site en zone verte de
haute valeur biologique, au motif qu'il faut protéger les vestiges de
l'environnement naturel en ville et que cet espace est un élément
essentiel du maillage vert;
Tandis que d'autres réclamants proposent une inscription partielle en
zone d'habitation sur la partie du site du Kauwberg située à front de
l'avenue de la Chênaie sur une profondeur approximative de 100 mètres;
Que le reste de la zone pourrait être affecté en zone verte; Qu'en
effet, il est arbitraire d'avoir réduit le nombre de zones de réserve
foncière entre le Plan de Secteur et le projet de plan sans avoir
arrêté l'affectation du Kauwberg;
Qu'une ZH bordant l'avenue de la chênaie se justifie par la présence
d'un front bâti en vis à vis de quelques parcelles bâties du site du
Kauwberg, tout en maintenant intacte les vastes zones vertes de la zone;
Que d'autres réclamants s'opposent à l'affectation du site en zone de
réserve foncière, au motif que le site était affecté en zone d'habitat
dans le PPAS du quartier Kauwberg;
Qu'un réclamant demande d'affecter les terrains du site du Kauwberg en
zone d'habitation, au motif qu'il est propriétaire de plusieurs
parcelles;
Que le Plan de Secteur reprenait ces terrains en zone à aménagement
concerté et affectée à l'habitat, au commerce, à l'industrie et à une
zone verte dont 5 ha prévoyaient une zone de sports;
Que les terrains concernés se situaient en zone d'habitation au PPAS
approuvé par arrêté royal le 31.01.59; Qu'un arrêt du CE du 3 février
1978 empêche les propriétaires de ces terrains de mettre en oeuvre un
projet de 2.400 logements, la procédure de concertation ayant été
déclarée illégale à l'époque;
Alors que l'avis de la CRD stipulait la mise en adéquation de la carte
réglementaire des affectations du sol du PRAS avec son arrêté de
classement et d'affecter la partie classée du site en zone verte à haute
valeur biologique et le solde restant maintenu en zone de réserve
foncière;
Que la politique d'amélioration du cadre de vie poursuivie par 1e
présent plan s'exprime par la protection des espaces verts existants mais
également par la volonté de dégeler des situations paralysantes et
spéculatives telles les réserves foncières en les affectant,
contribuant ainsi à valoriser le paysage urbain bruxellois et à établir
un statut juridique qui fixe la situation existante de ces sites;
Que la mise en zone verte intégrale sur le site du Kauwberg est conforme
au dossier de base du plan communal de développement;
Que le site du Kauwberg est partiellement classé, ce qui constitue une
haute mesure de protection et qu'il n'est pas justifié d'affecter
l'intégralité du site en haute valeur biologique et de donner une
affectation homogène sur l'ensemble du site;
Que le site représente une entité qu'il convient de traiter avec
cohérence et dans le respect du site classé et donc de ne pas mettre en
péril l'équilibre écologique du site en permettant de nouvelles
constructions;
Que la situation existante de fait reprend l'intégralité de ce site
comme terrains non bâtis verdurisés;
Que les parcelles bâties du site bénéficient de
la clause de sauvegarde par la prescription générale 0.9 qui permet à
tout immeubles dont l'utilisation licite ne correspond pas aux
prescriptions du plan de poursuivre ses activités et de faire l'objet d’actes
et travaux selon des conditions détaillées dans la dite prescription;
Qu'il convient dès lors d'affecter la zone de réserve foncière du
Kauwberg en zone verte; »
(ces prescriptions sont détaillées ci-dessous)
Les réserves foncières, en
général
Les associations de
défense de l’environnement réclamaient que TOUTES les réserves
foncières acquièrent le statut de zones vertes. Au regret général une
zone de réserve a été maintenue à Boisfort, en lisière de la Forêt
de Soignes : le plateau de la Foresterie. Les justifications
trouvées dans le Moniteur belge sont à tout le moins peu
convaincantes :
(P 20103 du
Moniteur belge) :
« Considérant
que des réclamants font des considérations générales sur le traitement
des zones de réserves foncières;
Que des réclamants demandent une approche globale quant au traitement des
zones de réserves foncières, afin qu'il ne soit pas créé
systématiquement une zone verte non justifiée;
Qu'une gestion cohérente de ces zones impliquerait une répartition
équitable et urbanistique entre la réalisation d'un espace vert et
l'habitat en affectant entièrement ces zones en zone verte ou maintenir
un front habitable selon les caractéristiques du lieu; »
2 Broek
SOS Kauwberg en
tant que partenaire du projet de réhabilitation du Broek a soutenu et
participé activement à la demande d’extension de la zone verte prévue
au Broek. Notre demande et les arguments avancés ont permis d’étendre
la zone verte à toute la zone humide que nous souhaitions voir protéger.
(P 20100 –
20101 du Moniteur belge du 14-06-2001)
« Considérant
que des réclamants demandent de réaffecter en zone verte la totalité de
la zone du Broeck située entre la rue Basse et la chaussée de Saint-]ob,
pour confirmer son intérêt social et son statut de relais dans le cadre
du maillage vert;
Que certains réclamant proposent d'affecter l'entièreté du site en zone
verte à haute valeur biologique, dans l'esprit de la convention de
gestion comme réserve naturelle passée entre la Fondation Roi Baudouin
et les associations de conservation de la nature;
Que la ZV qualifiant ce site affirme le caractère du lieu et encourage au
maintien de ses caractéristiques et du rôle qu'il joue dans le paysage
et le maillage écologique de la vallée du Geleytsbeek;
Que la situation existante de droit ne reprend pas ce site comme réserve
naturelle;
Que la situation existante de fait reprend le site du Broek comme terrains
non bâtis et qu'il est opportun de ne pas fixer une affectation stricte
qui entraverait l'aménagement de l'ensemble de l'îlot;
Qu'il s'indique par conséquent d'étendre les limites de la ZV vers
l'intérieur de l’îlot, tout en maintenant la ZHPR à front de
voirie; »
3 Plateau Engeland
Tout comme le
Kauwberg le plateau Engeland constituait une zone de réserve foncière au
plan de secteur. Le projet de PRAS, dans l’esprit du maillage vert,
proposait la mise en zone verte des versants du vallon prolongeant le
Kriekenput. SOS Kauwberg a réclamé la mise en zone verte de l’ensemble
du plateau. Le PRAS a choisi le compromis : extension de la zone
verte avec possibilité de lotir du côté de la zone longeant le chemin
du Puits là où il ne jouxte pas le chemin de fer. C’est le seul espace
vert pour lequel nos desiderata ne sont que partiellement rencontrés.
Mais l’avancée de protection est spectaculaire. Il subsiste d’ailleurs
sur la carte du PRAS une bizarre ligne noire dans la zone verte. Il s’agit
de la limite prévue initialement. Nous ne connaissons pas la raison pour
laquelle cette ligne figure sur le PRAS. En tout cas, elle permet à
chacun de mesurer l’avancée de la zone verte …
Voici les
considérants du Moniteur belge qui justifient cette solution.
(P 20095 - 20096
du Moniteur belge du 14-06-2001 ) :
« Considérant
que diverses réclamations portant sur la zone de réserve foncière
Engeland consistent à proposer des solutions différentes, à savoir :
- Qu'une demande vise à permettre l'urbanisation d'une partie de la zone
de réserve foncière comprise entre la ligne no26 du chemin de fer, le
Borreweg et la rue des Gazelles;
- Qu'une demande propose d'affecter le site en ZV car il est important au
niveau du maillage vert;
- Qu'une réclamation insiste sur la haute valeur biologique de ce site et
demande d'affecter le site en ZVHVB;
- Que des réclamants demandent de ne pas affecter une partie du site en
zone de logement;
- Que certains réclamants sollicitent l'inscription de la valeur
biologique sur la zone de réserve foncière;
- Que d'autres réclamants ont le souci de protéger le site à long terme
dans une optique de développement durable;
Alors que l'avis de la CRD est partagé;
Alors que la demande d'urbaniser une partie du plateau Engeland est
motivée par la présence d'un permis de lotir sur la rive Ouest du
Borreweg et qu'il s’indique d'autoriser la possibilité d'urbaniser le
coté Est du Booreweg ne faisant pas l'objet d'une affectation
préférentielle en zone verte;
Que l'évaluation des qualités biologiques de l'espace vert du plateau
Engeland ne lui permet pas d'être qualifié de ZVHVB pour l'intégralité
du site;
Que le Borreweg présente néanmoins une typologie paysagère et un bâti
dont il s'indique de préserver, voire de renforcer le caractère
paysager;
Que la superficie et le contour de la zone qui peut être urbanisée,
doivent être étudiés en conséquence des qualités biologiques du
couvert végétal de sorte à ne pas porter atteinte au caractère de la
rue;
Qu'eu égard à ces considérations, il s'indique d'affecter une partie du
site le long du Borreweg et la rue Engeland en ZV selon le tracé repris
sur la carte des affectations; »
(P 20110 du
Moniteur belge du 14-06-2001 ) :
« Considérant que des réclamations en sens divers concernent la
zone de réserve foncière 'Engeland';
Qu'une demande propose d'affecter le site en zone verte car il est
important au niveau du maillage vert;
Qu'une réclamation insiste sur la haute valeur biologique de ce site et
demande d'affecter le site en fonction de cette caractéristique;
Que des réclamants demandent de ne pas affecter une partie du site en
zone de logement;
Que certains réclamants sollicitent l'inscription de la valeur biologique
sur la zone de réserve foncière;
Que d'autres réclamants ont le souci de protéger le site à long terme
dans une optique de développement durable;
Alors que l'avis de la CRD est partagé entre le maintien de la zone en
zone de réserve foncière, et l'affectation de la zone en zone verte à
haute valeur biologique;
Qu'il n'existe actuellement pas de droit de construction, ni de droit
lotissement sur le site;
Que le site du Engeland et son bois présentent une qualité écologique
particulièrement intéressante et une valeur biologique qui lui permet d’être
qualifié de haute valeur biologique;
Que la partie de la réserve foncière bordant la zone de ZVHVB présente
les mêmes caractéristiques écologiques;
Qu'il s'indique, par conséquent, d'intégrer la partie-est du site du
Engeland à la ZVHVB; »
4 et 5 : Propriété Delvaux et
environs
Dans les années
quatre-vingts les projets immobiliers se succèdent sur la propriété
Delvaux et les habitants réussissent à les faire échouer. Début des
années nonante, Martin Tanghe réalise l’inventaire du site, ce qui
aboutit au classement du talus du côté de la rue Vanderaey. Au milieu
des années nonante le comité de quartier est à l’origine de l’élaboration
d’un projet de PPAS dont il est question ci-dessous dans les attendus. C’est
une première à Uccle. Mais ensuite vint le drame : les
propriétaires, contre toute attente et en utilisant toutes les
subtilités de la procédure d’octroi de permis, obtiennent l’autorisation
de construire sur les anciens potagers, le long de la rue de la Fauvette.
Le projet de PRAS ne mettait en zone verte que la partie classée, sans la
hêtraie cathédrale. Le PRAS définitif corrige cela et va même plus
loin en prolongeant la zone verte au-delà de la propriété Delvaux en
direction du Dieweg. Une nouvelle zone verte couvre le talus entre l’avenue
Vanderaey et le Dieweg. Faut-il considérer cet aboutissement comme un
effet de rattrapage… ? Comme on le lira dans les commentaires du
Moniteur, ci-après, l’opiniâtreté des riverains aura permis de sauver
ce qui pouvait encore être sauvé. De nombreuses réactions, auxquelles s’étaient
associé SOS Kauwberg avaient été formulées à l’encontre du projet
de PRAS.
(P 20110 du
Moniteur belge du 14-06-2001 ) :
« Considérant que des réclamants
demandent d'étendre l'espace vert de la hêtraie Delvaux, dans l'îlot
formé par la rue Van Zuylen et l'avenue Vanderaey, conformément à la
zone de protection d'arbres prévue au dossier de base du plan particulier
d'affectation du sol arrêté en date du 16 janvier 1997;
Que d'autre part la commune souhaite que l'intérieur de l'îlot formé
par les voiries Vanderaey, Dieweg et Château d'eau soit affecté en
ZVHVB;
Que d'autres réclamants souhaitent la reconnaissance de la haute valeur
biologique de l'ensemble du site afin de le préserver;
Que la situation existante reprend l'intérieur de l'îlot formé par les
voiries Vanderaey, Dieweg et Château d'eau comme un grand domaine privé;
Que le dossier de base du plan particulier d'affectation au sol couvrant
la zone de la hêtraie détermine une zone de protection d'arbres;
Que le périmètre de protection autour de cette hêtraie confère au site
une haute valeur biologique de fait; que par soucis de lisibilité, il
convient d'étendre la ZVHVB existante a la hêtraie de Delvaux;
Qu'il convient de mettre en concordance les affectations données au
dossier de base du plan particulier d'affectation au sol et le présent
plan;
Qu'il s'indique d'une part d'étendre la ZVHVB dans la partie intérieure
de l'îlot définie comme zone de protection d'arbres et inclure une ZVHVB
dans l'îlot formé par les voiries Vanderaey, Dieweg et Château d'eau
tel qu'indiqué dans le dossier de base du plan particulier d'affectation
du sol, tout en excluant les parcelles bâties; »
6 Coteaux du Verrewinkelbeek
A la demande des
habitants du sud d’Uccle qui ont attiré notre attention sur les projets
de lotir les prairies situées au sud du Verrewinkelbeek, nous avons
demandé qu’elles soient affectées en zone verte.
(P 21137 - 21138 du Moniteur belge
du 14-06-2001 ) :
« Que dans un souci de cohérence cartographique par rapport aux
autres services des plantations de la Région bruxelloise, il convient
d'accéder à la demande et d'affecter le service des plantations de la
commune en ZAg;
Considérant que des réclamants demandent de supprimer la zone
d'habitation à prédominance résidentielle de la rue de Percke à la
limite régionale dans la vallée du Verrewinkel, au profit de la zone
verte prévue au premier projet de plan et de la zone rurale d'intérêt
touristique apparaissant au Plan de Secteur et ce, par souci d'adéquation
avec la réalité;
Que certains réclamants souhaitent reprendre le site en zone agricole
afin de protéger les prairies;
Que d'autres réclamants proposent d'inscrire la zone en zone verte à
haute valeur biologique;
Qu'une demande appuyée par la commune consiste en la reprise en zone
agricole en lieu et place de l'espace vert situé à l'ouest du site sur
le premier projet de plan;
Que la disparition de ces espaces verts sur la carte des affectations du
présent plan consiste en une erreur matérielle;
Que la création de la ZAg semble souhaitable pour garantir le paysage
pittoresque de la vallée du Verrewinkel;
Que la zone rurale d'intérêt touristique comprenant un enclos affecté
en ZH situé dans la partie centrale apparaissait déjà au Plan de
Secteur;
Que ces espaces verts repris au Plan de Secteur et au premier projet de
plan se justifient par la présence de prairies et champs, qui sans être
d'importance majeure préservent certainement l'aspect rural du lieu et
garantissent le paysage de la vallée du Verrewinkel;
Que l'examen de la situation existante révèle bien la présence de
terres cultivées encerclant une ZHPR;
Qu'il existe pour une partie de ces terrains un permis de lotir repris sur
la carte de la situation existante de droit.
Alors que la demande d’une ZVHVB n’est pas argumentée et n’est pas
justifiée par une valeur biologique suffisante pour être inscrite dans
ce type d’affectation ; Que dès lors, la demande d’inscription
en ZVHVB est rejetée ;
Que ces mêmes espaces verts exercent un lien avec les Zag situées
au-delà de la limite régionale ;
Alors que les critères d’évaluation biologique attribuable à ce site
ne lui permettent toutefois pas d’être qualifiés de haute valeur
biologique ;
Que par souci d'adéquation à la réalité, il échet de rectifier
l'erreur matérielle en rétablissant les ZAg dont les limites respectent
le tracé donné par le premier projet de plan ainsi que par le Plan de
Secteur, excluant les périmètres du permis de lotir; »
7 Plaine du Bourdon
Les groupements d’associations
de défense de l’environnement, tels que le Front Commun et l’Entente
Nationale pour la Protection de la Nature, dont SOS Kauwberg est membre,
ont fait remarquer le trou du maillage vert que représentait la plaine du
Bourdon. Cet ancien noyau urbain fut détruit pour permettre le passage du
ring de Bruxelles. L’ACQU a, par son action exemplaire et l’édition
du « Livre blanc », sauvé la vallée de Saint-Job du ring.
Les différents terrains qui devaient être expropriés forment aujourd’hui
cet ensemble de zones vertes, souvent à haute valeur biologique , parmi
lesquelles on trouve le Keyenbempt, le Kinsendael, le Kriekenput, le
plateau Engeland, le Kauwberg et enfin le parc Fond-Roy, excusez du peu…
Le « non ring » est
la richesse de la vallée et témoigne de la volonté d’Ucclois
éclairés d’affronter les concepts, heureusement dépassés, des
autoroutes urbaines. Les arguments ont été entendus par les auteurs du
PRAS :
(P 20096 et 20097 du
Moniteur belge du 14-06-2001 )
« Considérant que la Plaine du Bourdon située à Uccle a fait
l'objet de plusieurs réclamations en sens divers;
Que des réclamants demandent d'affecter cet îlot en zone verte comme au
Plan de Secteur et qu'un espace vert à cet endroit est nécessaire pour
assurer la continuité du maillage vert;
Que d'autres réclamants souhaitent affecter une partie de cet îlot en
zone verte mais dans le sens de la vallée et le solde restant en zone
mixte pour faire la transition entre les entreprises situées au Sud et
les logements de la chaussée d'Alsemberg;
Que certains réclamants complètent la demande par le souhait de voir
affecter l'îlot en espace vert au centre (ruisseau), en zone d'habitation
au Nord et en zone d'habitation résidentielle au Sud car il y a
saturation des activités de production et qu'il faut améliorer le cadre
de vie;
Qu'un réclamant demande la continuité du maillage vert le long de la
chaussée de Saint-Job, au motif que la zone d'espace vert existait au
Plan de Secteur; Que la même superficie de zone verte doit être reprise
mais dans le sens est-ouest; Que cette demande est relayée également par
la commune;
Que le Plan de Secteur et le Plan régional de Développement affectent la
partie Est de la plaine en logements compris dans un périmètre de
redéploiement du logement et de l'entreprise, en ZV au centre du site
dans le sens transversal et en ZCF à l'Ouest de la plaine;
Qu'il semble essentiel qu'une connexion verte soit maintenue entre le
Kinsendael et le Keyenbempt pour préserver la continuité d'espace vert
et la réalisation du maillage vert;
Que la présence d'une bande verte inscrite le long de la chaussée de
Saint-Job jouerait le rôle d'une transition urbanistique entre les
habitations présentes et les activités liées à une ZFM;
Que la configuration topologique du lieu favorise la présence d'une ZV
dans le sens de la vallée, c'est à dire d'est en ouest, tout en
maintenant la superficie prévue par le Plan de Secteur;
Alors que la présence d'une ZFM se justifie par la présence
intéressante d'un réseau viaire bordant le site et l'existence des
activités en cours telles que les commerces et les industries liées à
la ZFM situées de l'autre coté de la rue du Château d'Or;
Qu'il s'indique d'accéder à la demande de marquer la présence d'un
espace vert dans le sens de la vallée d'est en ouest par une ZV aux
dépens d'une partie de la ZFM, tout en maintenant le solde restant pour
la pointe de l’îlot. »
8 Arrêt de la ligne 26 au Lycée
français
Dans son avis sur
le PRAS, SOS Kauwberg a relayé les demandes d’habitants du quartier
demandant qu’une halte soit prévue au niveau du Lycée français sur la
ligne 26, futur RER. Cette demande a été entendue et nous nous en
réjouissons. Cet arrêt permettra de desservir non seulement le Lycée
français, mais aussi le Kauwberg et le parc de la Sauvagère.
Regrettons que les tous nouveaux aménagements de la rue Verrewinkel ont
été conçus sans tenir compte de cette éventualité que nous avions
pourtant déjà souhaitée et formulée dans le cadre de l’enquête du
Plan Communal de Développement.
Au sujet des
transports en commun nous constatons que le projet de mise en souterrain
de la ligne 55 tel que prévu dans le projet de PRAS est abandonné.
Les
prescrits urbanistiques des différentes zones sont détaillées dans le
Moniteur belge du 14-06-2001, pages 20286 et 20287 (ci-dessous).
Remarquons que le texte officiel parle d’entretien et d’aménagements
là où nous utiliserions volontiers le terme gestion.
« F. PRESCRIPTIONS PARTICULIERES
RELATIVES AUX ZONES D'ESPACES VERTS ET AUX ZONES AGRICOLES
10. Zones vertes
Ces zones sont destinées à la conservation et à la régénération du
milieu naturel.
Elles sont essentiellement affectées à la végétation et aux plans
d'eau qui constituent les éléments essentiels du paysage. Elles sont
entretenues ou aménagées afin de garantir leur intérêt scientifique ou
esthétique ou afin de remplir leur rôle social ou pédagogique.
Ne peuvent être autorisés que les actes et travaux strictement
nécessaires à l'affectation de ces zones ou directement complémentaires
à leur fonction sociale sans que puisse être mise en cause leur unité
ou leur valeur scientifique, pédagogique ou esthétique.
Ces zones peuvent bénéficier, par plan particulier d'affectation du sol,
des prescriptions applicables aux autres zones d'espaces verts, à
l'exclusion des zones de cimetières et des zones de sports ou de loisirs
de plein air.
11. Zones vertes de haute valeur biologique
Ces zones sont destinées à la conservation et à la régénération du
milieu naturel de haute valeur biologique en ce qu'il abrite des espèces
animales et végétales rares ou qu'il présente une diversité biologique
importante.
Ne peuvent être autorisés que les actes et travaux nécessaires à la
protection active ou passive du milieu naturel ou des espèces.
12. Zones de parcs
Ces zones sont essentiellement affectées à la végétation, aux plans
d'eau et aux équipements de détente. Elles sont destinées à être
maintenues dans leur état ou à être aménagées pour remplir leur rôle
social, récréatif, pédagogique, paysager ou écologique. Seuls les
travaux strictement nécessaires à l'affectation de cette zone sont
autorisés.
Ces zones peuvent également être affectées aux commerces de taille
généralement faible qui sont le complément usuel et l'accessoire de
celles-ci, après que les actes et travaux auront été soumis aux mesures
particulières de publicité. »
Les nouvelles zones
vertes définies par le PRAS englobent parfois des bâtiments et
habitations. Ceux-ci sont soumis à la disposition 09 et 010 des
prescriptions générales. Ces prescrits que nous reproduisons à la page
suivante concernent donc tous les bâtiments inclus dans la zone verte du
Kauwberg.
P 20276 du Moniteur belge du
14-06-2001 )
« 0.9. Les
immeubles existants dont la destination indiquée dans les permis de
bâtir ou d'urbanisme qui les concernent ou, à défaut d'un tel permis,
dont l'utilisation licite ne correspond pas aux prescriptions du plan
peuvent faire l'objet de travaux de transformation, de rénovation lourde
ou de démolition-reconstruction.
Ces actes et travaux respectent les conditions suivantes :
1° ils n'entraînent pas un accroissement supérieur à 20 % de la
superficie de plancher existante par période de 20 ans;
2° ils respectent les caractéristiques urbanistiques de l'îlot;
3° ils sont soumis aux mesures particulières de publicité.
Ces immeubles peuvent également faire l'objet de permis pour changement
d'utilisation ou de la destination autorisée dans le permis précédent
s'ils n'impliquent pas de changement de l'affectation de la zone du plan.
Les actes et travaux entraînant la démolition-reconstruction ou un
accroissement de superficie de plancher de bureaux ou d'activités de
production de biens immatériels sont autorisés nonobstant l'application
de la prescription 0.14. La superficie de plancher affectée aux bureaux
ou aux activités de production de biens immatériels est toutefois
comptabilisée conformément à la prescription 0.14 pour la mise à jour
du solde de bureaux et d'activités de production de biens immatériels
admissibles dans la maille.
La faculté d'accroissement ne s'applique pas dans les zones vertes, les
zones vertes de haute valeur biologique, dans les zones forestières, dans
les zones de réserve foncière et dans les zones agricoles.
L'accroissement doit être compatible avec l'affectation principale de la
zone.
Les travaux de reconstruction ne peuvent toutefois être autorisés dans
les zones vertes, les zones vertes de haute valeur biologique, dans les
zones forestières, dans les zones de réserve foncière, dans les zones
de parcs et dans les zones agricoles qu'en cas de démolition suite à un
cas de force majeure.
0.10. Les bâtiments construits avant 1979, à l'exclusion des immeubles
de logement, et inexploités pendant une période de cinq années
précédant l'entrée en vigueur du présent plan, peuvent faire l'objet
de travaux de transformation ou de rénovation, en vue de leur
réexploitation.
Ces bâtiments peuvent faire également l'objet de réaffectation dans les
limites des prescriptions établies pour la zone de forte mixité pour
autant que la qualité résidentielle de l'îlot ne soit pas compromise et
après que les actes et travaux auront été soumis aux mesures
particulières de publicité. ……… »
Haut
de page |
Promenade
ornithologique du 22 avril au Kauwberg
Ce matin là, la brume était au rendez-vous.
Habituellement un tel temps maussade n’est que chagrin. Mais lorsqu’on
souhaite observer et entendre les oiseaux ce temps au ciel si bas qu’il
vient caresser les arbres du Kauwberg, est une aubaine.
Pour les oiseaux c’est un lever de soleil qui n’en finit pas et des
chants qui ne s’arrêtent pas. Et pour nous, l’occasion de prolonger
audition et observation des oiseaux.
Guy Rotsaert, notre
guide, eut ainsi tout loisir d’expliquer et ré-expliquer chants et
caractéristiques des oiseaux les plus fréquents au Kauwberg. Il n’est
en effet pas aisé de mémoriser les différentes caractéristiques de
leurs chants. Seule l’écoute attentive accompagnée des commentaires d’une
personne expérimentée permet d’enrichir sa sonothèque personnelle.
Comme pour beaucoup d’apprentissages dans le domaine de la connaissance
de la nature, les progrès se font par bonds et paliers, à partir des
premières connaissances enregistrées. Chaque participant put ainsi
ajouter quelques sons à sa mémoire.
Plutôt que de faire une liste exhaustive des oiseaux entendus nous vous
proposerons dans les prochains numéros du KInfo l’une ou l’autre
fiche concernant un oiseau.
Pour une nouvelle promenade, rendez-vous l’année prochaine ...
Haut
de page |
Promenade découverte du Kauwberg, le 13 mai
Le soleil était au rendez-vous de cette
promenade. Ses rayons brûlants nous invitaient à rechercher l’ombre
des sous-bois.
Juché sur le rebord d’un ancien trou ayant accueilli une batterie
antiaérienne en 1940, Jean-Marie Pierrard fit l’historique des lieux :
de la forêt de Soignes à son défrichement par des propriétaires
privées, des projets de ring et d’autoroute urbaine au classement du
centre du site. Ce fut l’occasion de réactualiser et de compléter le
texte paru dans la plaquette éditée en 1990. Il fera l’objet d’un
prochain article dans le KInfo dont on peut déjà entendre la version
orale le lundi à 18 H. sur radio 1180 (87.7 FM).
Parcourant ensuite chemins et sentiers
publics le groupe fit quelques haltes pour entendre des explications
alternées avec celles de Marc De Brouwer, concernant l’exploitation de
l’argile et les fours à brique, l’exploitation du sable, le statut
des différents chemins entre usages coutumiers et anciens et usages
récréatifs d’aujourd’hui.
Délaissant le sentier 33 la troupe se
rendit enfin à la croix bourguignonne délimitant la forêt de Soignes au
XVIIIème siècle, avant de clôturer la promenade en suivant le tracé de
ce sentier moyenâgeux.
Haut
de page |
Nettoyage
du Kauwberg
Quelques
bénévoles de SOS Kauwberg se sont retrouvés le samedi 17 mars pour
nettoyer les abords du Kauwberg. Nous nous sommes concentrés cette année
sur les abords du Kauwberg, face au cimetière et le long du chemin d’accès.
Les terrains du Fonds Kauwberg (ou de la LAK selon les points de vue des
uns et des autres) ont fait l’objet d’un nettoyage minutieux; lorsqu’on
prône la gestion du Kauwberg, on commence par un nettoyage de bon aloi.
Comme à chaque fois, la moisson fut intéressante et nous vous livrons
quelques constats que nous pourrions qualifier de « sociologiques»
; on dirait plutôt aujourd’hui « faits de société » , ou
comment l’évolution de la société apparaît au travers de la récolte
des trouvailles de toute nature au Kauwberg.
Notre
photo-reportage vous montre que les enjoliveurs des roues de voiture
devraient faire l’objet d’un éco-bilan dans la mesure où on en
trouve presqu’autant aux alentours des voiries que comme garniture des
jantes des automobiles. Vu les endroits où ils ont été ramassés, on ne
peut pas suspecter les mouvements de jeunesse de les avoir amenés là
pour s’en servir comme bouclier gaulois au cours d’un grand jeu !
L’autre constat important est le nombre de canettes de limonade, soda et
bière collectées. Puissent les éco-bonis projetés par nos excellences
gouvernementales inciter les consommateurs à limiter leur consommation de
ces produits polluants ou, à tout le moins, à veiller à leur recyclage.
Les bénévoles de SOS Kauwberg leur ont montré l’exemple puisque le
tri fut effectué lors du ramassage, les déchets séparés furent
directement mis dans les sacs gris ou les sacs bleus, comme nous le
recommande ce bon Louis de la Voirie de Bruxelles Propreté. Remercions au
passage ses amis de L’Institut Bruxellois de Gestion de l’Environnement
qui se sont chargés de l’évacuation du tas de déchets récoltés.
Haut
de page |
Rapport
d’activités 2000.
Pour ceux qui n’ont pu être
présents lors de notre assemblée générale du mois de mars, voici le
bilan de l’année 2000.
1. Action en justice
de Paix, aux côtés de la Commune d’Uccle et de la Région, ACQU et le
Cercle d’Histoire, concernant l’utilisation des chemins du Kauwberg.
L’expert désigné par la commune s’est rendu sur les lieux en mars.
En avril et mai eurent lieu de nombreuses auditions de témoins. Nous nous
sommes chargés de sélectionner les témoins pour le compte de la
Commune, la Région, l’ACQU, le Cercle d’Histoire.
Ces auditions ont duré trois jours, Stéphane ROYER s’est chargé de la
coordination et de l’accueil des témoins.
2. HET BROEK
En tant que partenaire de gestion, SOS KAUWBERG a continué à soutenir l’action
de réhabilitation du site « Het Broek », lancée par Dédée
SPEETJENS :
Deux actions d’aide à la gestion ont été faites.
Marc DE BROUWER a réalisé une brochure avec photos diffusée dans le
quartier.
Diverses informations ont été publiées dans le Kauwberg Info (entre
autres le contenu de la brochure ci-dessus)
3. FOIRE DE SAINT-JOB
ET VISITE DU KAUWBERG
La foire fut exceptionnellement annulée pour cause d’intempéries et à
la surprise de la population.
Notre stand itinérant, construit autour de la charrette à bras prêtée
par Marianne De Decker et décoré par quelques administrateurs fut l’une
des rares animations de la place de Saint-Job sous la pluie.
L’après-midi, malgré la pluie de nombreux candidats aux élections
communales ont participé à la visite du Kauwberg au cours de laquelle
nous avons posé le problème de l’absence actuelle de gestion lié aux
refus des propriétaires.
4. SITE INTERNET
http://www.ibelgique.com/kauwberg , notre
site internet a été lancé en juin et s’est étoffé en été.
Le nombre de documents qui y figure en fait une riche source d’information
pour tous ceux qui connaissent le Kauwberg ou veulent le découvrir.
En septembre nous avons réalisé la première enquête publique sur le
net : documents textes, photos des cartes et plans, lettre type ont
ainsi étés diffusés. Tout cela fut possible grâce à l’amabilité
des fonctionnaires du service de l’urbanisme.
5. DEMANDE DE
LOTISSEMENT AV. DE LA CHENAIE
Branle-bas le combat ,début septembre; une demande de lotissement face au
cimetière. Nous avons largement diffusé l’information. L’asbl SOS
Kauwberg a réagi en son nom et a proposé un argumentaire et une lettre
type de réaction aux membres et riverains du site.
Notre site internet a participé à cette mobilisation.
Le projet a été refusé par la commission de concertation.
6. VISITE GUIDEE
MYCOLOGIQUE le 17 octobre
Grand succès de la promenade guidée par Pierre Piérart. Une foule
nombreuse, parmi les participants plusieurs nouveaux habitants de la
commune qui ont à cette occasion découvert le Kauwberg.
7. KAUWBERG INFO
4 numéros + 1 numéro spécial lotissement ont paru en 2000.
Le K Info présente dans chaque numéro un dossier ou un aspect
particulier relatif au Kauwberg.
8. MISE EN ZONE VERTE
Cet été le PRAS a été présenté à la presse. SOS Kauwberg a réagi
aux déclarations du secrétaire d’Etat Eric ANDRE afin de vérifier si
l’intégralité du Kauwberg était bien mis en Zone Verte. Cette
affectation nous a été confirmée publiquement lors de la visite du 16
septembre. SOS Kauwberg maintient sa vigilance.
Haut
de page |
Les 19 et 20 mai
2001 les Maîtres composteurs participaient à leurs deuxièmes journées
portes ouvertes .
A 500 mètres du Kauwberg, Laurence Vandeputte est l’une des personnes
qui se sont pleinement engagées dans le compostage et la diffusion de ces
pratiques. Vous l’avez peut-être déjà rencontrée à l’école de
Saint-Job ou ailleurs, lors d’une fête où elle tenait un stand de
promotion du compostage ménager.
Profitant de ce week-end de mai SOS Kauwberg
est venu prendre quelques photos chez elle et lui a demandé de convaincre
tous ceux qui ne le pratiquent pas encore de l’utilité du compostage.
Voici sa contribution.
Le
compostage : qu’est-ce, comment, pourquoi ?
Le compostage est
un processus naturel mis en place par l’homme afin d’aboutir un peu
plus rapidement au même résultat que celui obtenu spontanément dans la
nature à savoir l’élimination et la disparition des déchets
organiques.
Dans nos forêts, certains déchets tels que les animaux morts, les
déjections animales, les végétaux fanés (ex. de déchets dits azotés)
se retrouvent mêlés à des branches mortes, des feuilles mortes
(ex . de déchets dits carbonés).
Cette association de déchets de nature différente offerte à la pluie, l’air
et aux micro et macroprédateurs permet le déroulement d’une
biodégradation naturelle qui débouche sur une forme de compost qui
enrichit le sol.
Ce processus a pour effet de faire disparaître les déchets précités et
donc leur volume ce qui évite au sol de nos forêts de voir son niveau
monter annuellement de plusieurs centimètres et d’offrir des parfums
très particuliers qui décourageraient les plus fervents des promeneurs.
En pratique,
composter signifie que l’on peut reproduire dans son jardin, dans un
site pour un quartier d’immeubles à appartements, dans sa cave ou sur
une petite terrasse des conditions similaires afin d’éliminer nos
déchets organiques.
Ces conditions seront plus ou moins proches d’un processus naturel
spontané selon le contenant que l’on utilise : le tas (sans
contenant), le silo en bois, le fût en plastique ou la vermicompostière,
formules allant du plus proche au plus éloigné par rapport aux
conditions naturelles et spontanées de dégradation sans intervention
humaine.
Ces contenants, de tailles fort variables, doivent être en rapport avec
la quantité de déchets que l’on y déverse.
Ces systèmes permettent d’accueillir le mélange de nos déchets de
cuisine (épluchures de fruits et légumes, marc de café, coquilles d’œufs
broyées…), et des déchets verts du jardin qui constituent l’ensemble
des déchets azotés (verts, mous et humides) avec des déchets dits
carbonés (bruns, secs et durs) que sont le broyat, les feuilles mortes,
les litières de rongeurs, les essuie-tout (le moins coloré possible) de
la paille, du petit branchage…
Ce mélange de déchets carbonés et azotés doit être mené en suivant
trois principes importants :
> Un bon équilibre de proportion entre matières carbonées et
matières azotées.
> Un bon niveau d’aération.
> Un bon niveau d’humidité.
De gauche à droite, pour
les visiteurs:
compost mûr tamisé
compost non tamisé
eau de pluie,
Copeaux de bois,
morceaux de carton,
coquilles d’œuf,
marc de café,
déchets de cuisine,
mauvaises herbes |
Il est aussi utile
que le tout soit bien mélangé (une bonne couche de gazon coupé
déposée telle quelle dans un fût va créer de sérieux problèmes) et
de penser que plus les morceaux sont petits, plus rapide sera le processus
de décomposition ( ainsi, les déchets de cuisine ne doivent pas être
broyés mais il est utile de donner quelques coups de couteau dans le cœur
de chou fleur que l’on veut mettre dans la compostière si l’on ne
souhaite pas le retrouver encore bien reconnaissable en fin de parcours au
milieu du compost déjà mûr).
C’est ici qu’interviennent tous les micro et macroprédateurs de nos
déchets.
Les bactéries, les champignons, les vers à compost (qui ne sont pas des
vers de terre) et de nombreux autres insectes attirés par les bonnes
conditions que nous leur aurons préparées (mélange et diversité
équilibrée des déchets, aération, humidité) viendront successivement
s’attaquer à leur manière au contenu de la compostière (ou au tas) ce
qui réduira son volume et transformera en quelques mois (6 à 8 mois
selon les conditions) les déchets en un compost jeune mais mûr pouvant
servir à amender le sol.
A l’occasion d’explications que j’ai
pu donner lors de séances d’information, de sensibilisation, certaines
personnes disaient : « Ah oui, c’est bien, c’est à la
mode » ou « Moi, je ne commence pas à m’amuser à tout
ça » ou « Ca semble quand même bien compliqué pour quelque
chose de naturel »…..
Je suis sensible à ces craintes et je comprends les appréhensions que
certaines personnes (nombreuses) peuvent ressentir par rapport à toute
modification de leurs habitudes.
Composter n’est pas quelque chose d’inné ; c’est un geste qui
s’apprend et qui résulte d’un cheminement de pensées et d’attitudes
en matière de préservation de l’environnement au même titre que trier
ses déchets, préserver l’eau…….
Se questionne-t-on
sur le caractère simple ou complexe de toute l’infrastructure exigée
pour la récolte et l’élimination de nos déchets ainsi que celle
réclamée par toute la pollution produite par celle-ci ?
S’interroge-t-on sur ce que l’on a à rendre à la terre pour ce qu’elle
nous a donné et sur comment l’aider de manière harmonieuse à produire
des fruits et légumes sains et de bonne valeur nutritive dont nous avons
tous besoin pour notre survie ?
Le compostage de nos déchets organiques permet d’éviter à une partie
non négligeable (+/- un tiers) de nos déchets de prendre le chemin de l’incinérateur
ce qui réduit la pollution par le transport et par l’incinération.
Par ailleurs, le compost obtenu est un excellent engrais pour le sol qu’il
ameublit et qu’il protège de diverses érosions dont souffrent les
terres laissées nues. Il est de plus utile de recouvrir le compost
répandu d’une couche de broyat par exemple afin de préserver de l’érosion
toutes ses qualités nutritives destinées au sol.
C’est
délibérément que je ne me suis pas étendue sur l’aspect technique et
pratique du compostage. Celui-ci est en effet déjà largement et
clairement expliqué et parfois illustré dans diverses publications dont
les suivantes :
> « Compostez, la nature fait le reste » de l’Institut
Bruxellois pour la Gestion de l’Environnement Gulledelle, 100 à 1200
Bruxelles TEL : 02/775.75.75.
> « Guide pratique de gestion écologique du jardin à
Uccle » édité par la commune d’Uccle, Echevinat de l’Urbanisme,
des Travaux et de l’environnement et réalisé par Geoffroy Marinus,
Conseiller en environnement auprès de la commune.
> « Le compostage individuel » édité par la commune d’Auderghem,
Echevinat de l’Urbanisme et de l’environnement.
Cette liste n’est pas exhaustive, loin s’en faut. Ces brochures citent
d’autres organisations et ouvrages qui soutiennent le principe du
compostage et pourraient vous renseigner utilement sur le sujet.
Il existe à présent, à Bruxelles plusieurs équipes de
maîtres-composteurs pratiquant différentes techniques de compostage et
qui peuvent selon leur disponibilité vous éclairer sur le sujet.
Des sites de démonstration sont aussi accessibles aux personnes
désireuses de découvrir très concrètement et par la discussion avec
des maîtres-composteurs le comment et le pourquoi du compostage.
A ceux qui sont déjà très sensibles au sujet mais qui n’ont pas
encore franchi le pas de la pratique, j’espère transmettre par ces
quelques lignes l’étincelle qui leur permettra de démarrer au plus
vite la pratique de cette nouvelle gestion de leurs déchets organiques.
Aux autres qui se tâtent encore timidement ou sont restés jusqu’à
présent très frileux à l’égard de « tout ça », j’espère
que, si ma conviction de la nécessité et de la cohérence de cette
pratique en terme d’environnement ne les a pas convaincus (ce que j’aurais
aimé réussir), qu’au moins, elle les aura ébranlés dans leur
raisonnement.
Nous sommes responsables de nos déchets et des conséquences engendrées
par leur élimination.
Il m’apparaît comme étant une question de devoir moral, citoyen, de
gérer cette élimination d’une manière activement respectueuse de l’environnement
qui est le nôtre sans l’être tout à fait puisque cet environnement
appartient à tout le monde ainsi qu’aux générations futures.
Loin d’être une
mode, composter n’est qu’une infime partie de tout ce que nous pouvons
faire pour agir constructivement en matière de respect et d’entretien
de l’environnement qui fait partie de l’héritage que nous avons reçu
des générations précédentes et que nous devons transmettre avec
bienveillance aux suivantes.
J’espère donc que les semaines, les mois à venir seront ceux qui
verront naître de nouvelles et toujours plus nombreuses décisions et
actions (composter, trier ses déchets et éviter leur multiplication…..)
se nourrissant de ce souci de participer tous ensemble au respect de la
qualité de notre cadre de vie.
Haut
de page |
|