K Info 40-41
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kinfo 40-41 - Eté - 2001 

Table des matières
(en minuscule les titres dont le contenu n'est pas repris sur ces pages)

Editorial : Le Kauwberg en Zone Verte

L’avis de SOS Kauwberg sur le PRAS

Analyse du PRAS et commentaires

Extrait de la carte du PRAS

Promenade ornithologique

Promenade découverte

Nettoyage du Kauwberg

Rapport d’activité 2000

 

Le compostage

Agenda

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Le Kauwberg est officiellement une zone verte !

Cette fois ça y est ! Tant que le PRAS sera d’application, le Kauwberg est administrativement sauvé. Mais demain il faudra le sauver physiquement, gérer le Kauwberg pour en maintenir la biodiversité. Merci à tous !

14 juin, le PRAS, Plan Régional d’Affectation du Sol, est paru au Moniteur belge. Il est entré en application le 30 juin. (voir pages 6, 7 + carte pages 16-17).
14 années que SOS Kauwberg a été fondé pour regrouper les défenseurs du Kauwberg, après qu’un projet de sortie de la zone de réserve (statut qui lui avait été attribué au plan de secteur de 1979) propose d’y établir un golf ceinturé de lotissements.
14 ans plus tard, le Kauwberg est sauvé des velléités urbanisatrices et de la spéculation immobilière par sa mise en zone verte.
C’est l’opiniâtreté de quelques-uns, soutenus par la majorité de la population, qui a permis d’aboutir à ce résultat.
14 années pendant lesquelles des intégristes* de l’environnement ont manifesté, en toute occasion, la demande de faire du Kauwberg un jardin pédagogique pour toute la population. Citons en vrac : les publications ( 2 journaux toutes-boîtes en 1987 et 1988, une plaquette éditée en 1990, les 41 Kauwberg Info) les actions sur le terrain, manifestation, fêtes, rallyes, promenades guidées, participations aux enquêtes publiques locales dont le PCD ou régionales comme le PRD et, plus récemment, les différents PRAS. Souvent on se lasse de ces luttes qui semblent inégales, mais l’histoire ancienne et récente nous rappelle que la persévérance et l’opiniâtreté des citoyens motivés, tel David conte Goliath, aboutissent souvent. Rappelons-nous la bataille du ring menée par l’ACQU dans les années septante.
Merci à tous ceux qui ont soutenu nos actions. Ayons à cette occasion une pensée pour ceux d’entre-eux qui nous ont quittés, François Moyson, le fondateur de la LAK, et Thibault Wolff qui impulsa un nouveau souffle à SOS Kauwberg, aboutissant au classement d’un partie du site..
Les dernières décennies du 20ème siècle ont vu changer la perception de notre environnement. Ainsi, les acteurs politiques bruxellois se seraient-ils enfin rendus compte que le bien-être de notre Terre ne passe pas par les intérêts financiers de quelques-uns, que le développement durable est un concept qui doit guider toutes nos démarches à l’avenir ? Dans ce cas félicitons-les pour cette belle évolution des mentalités et plus particulièrement le microcosme politique ucclois des années 80 dont la majorité ne pensait que béton, lotissements … et golf au Kauwberg !
Mais tournons la page de façon positive, et regardons dès à présent l’avenir avec la même conviction et la volonté de réussir notre prochain objectif : la gestion du Kauwberg. Et là encore nous aurons besoin de vous.
*
intégriste : l’expression est facile, même Inter-Environnement Bruxelles y eut droit, de la part du Ministre Reynders, au sujet des écotaxes.

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L’avis de SOS Kauwberg sur le PRAS

Ayant participé aux différentes enquêtes publiques, nous avons pu analyser le PRAS qui vient d’entrer en application.

Nous avons comparé le plan avec comme grille de lecture les remarques et demandes que nous avions effectuées lors des différentes enquêtes publiques auxquelles nous avons participé. Nos réactions s’inscrivaient chaque fois dans une logique de conservation et de préservation de la nature qui nous imposait de regarder non seulement le Kauwberg, mais aussi tous ses environs dans le cadre du maillage vert et bleu.

Par rapport à nos remarques concernant le projet de PRAS, nous devons constater qu’elles sont très largement rencontrées. C’est un résultat inespéré !

Comme la presse l’a relaté, le PRAS fait la part belle aux espaces verts, et Uccle a été particulièrement gâtée. Dans cette catégorie seule la mise en zone verte du plateau Engeland n’a été que partiellement rencontrée . Vous trouverez tous les détails dans les pages de ce numéro du Kauwberg Info.

Nous devrions donc être presque totalement satisfaits.
Ce n’est pas le cas car deux importantes demandes que nous avions formulées n’ont pas été rencontrées :
- l’indication des chemins et sentiers sur les cartes;
- l’indication du maillage bleu sur les cartes. Les ruisseaux sont absents, seuls les grands étangs apparaissent sur les cartes; les sources, les zones humides et les marais sont absents. Nous souhaitions qu’ils apparaissent comme sur les cartes militaires où ils sont topographiés lisiblement

Les prescrits du plan ne nous rassurent que partiellement, et notre expérience relative à la réhabilitation du Broek (orthographié tantôt Broeck, tantôt Broek dans le même texte du Moniteur!) ne nous satisfont pas.
Il nous semble que les zones humides, qui sont déjà des milieux fragiles du point de vue biologique, sont encore fragilisés par les prescriptions générales du PRAS. Ce texte ignore les marais et zones humides et n’interdit pas explicitement la déviation de eaux de leurs sources, leur assèchement, si ce n’est lorsque ces milieux sont constitués de mares de plus de 100 mètres carrés ou présentent aussi des ruisseaux. Seule la vigilance des fonctionnaires de l’administration de l’environnement bruxellois, l’IBGE permettra d’éviter le pire, les disparitions de zones humides. Notre vigilance, elle aussi, devra toujours rester en éveil.

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Le texte ci-dessous fait référence au plan publié au Moniteur belge et annoté par nos soins.
Ce plan est encarté dans le KInfo 40-41. Il ne figure pas sur notre site

Analyse et commentaires relatifs aux numéros indiqués sur l’extrait de la carte du PRAS reproduit en pages centrales du Kauwberg Info n° 40-41

Pour comprendre la structure du texte ci-après, il faut savoir que tout texte de loi est précédé de ses attendus et/ou de ses considérants qui indiquent les raisons et motivations des choix effectués. Cartes et Prescrits d’affectation viennent ensuite.
A chaque fois, nous vous proposons notre analyse suivie des considérants du Moniteur Belge. Les pages indiquées correspondent aux pages du texte officiel paru le 14 juin 2001. Après ces différentes analyses, nous reproduisons les prescriptions urbanistiques concernant les différentes zones vertes.

Abréviations utilisées dans les textes du Moniteur :

CE : Conseil d’Etat
CRD : Commission Régionale de Développement
PPAS : Plan Particulier d’Affectation du Sol
Zag : Zone Agricole (verte pâle sur la carte)
ZCF : Zone de Chemin de Fer (gris sur la carte)
ZFM : Zone de Forte Mixité (brun marron sur la carte)
ZH : Zone d’Habitation (jaune orangé sur la carte)
ZHPR : Zone d’Habitatation à Prédominance Résidentielle (jaune pâle sur la carte)
ZV : Zone Verte (vert sur la carte)
ZVHVB : Zone Verte de Haute Valeur Biologique (vert marqué de la lettre B sur la carte)

1 Le Kauwberg en zone verte !

Presque deux pages du Moniteur belge furent nécessaires pour synthétiser les remarques, réclamations et avis relatifs au Kauwberg.
Ceux-ci, forcément contradictoires, comme les intérêts des uns et des autres, ont abouti à la conclusion que souhaitaient tous les défenseurs du site.
Ces considérants retracent aussi l’histoire des différents statuts du Kauwberg.

(P 20104 et 20105 du Moniteur belge du 14-06-2001) :

« Que les réclamants proposent une mise en espace vert de toutes les réserves foncières, ces sites étant en pratique inconstructibles;
Que certains réclamants demandent de mettre ces quatre zones de réserves foncières en zone verte de haute valeur biologique;
Que des réclamants demandent d'affecter les sites semi-naturels des zones de réserve foncière au projet de plan, en zone verte ou en zone verte de haute valeur biologique, au motif que plusieurs de ces sites semi-naturels présentent un réel intérêt écologique et social;
Que plusieurs réclamants demandent que le sort des zones de réserves foncières soit réglé de manière définitive par le plan;
Alors que l'examen de ces zones révèle qu'elles sont caractérisées par de vastes espaces verts de valeur biologique élevée à très élevée; Que la valeur biologique de ces zones rend l'urbanisation de celles-ci difficile, voire impossible;
Que leur statut de réserve foncière est une forme de protection précaire;
Que la politique d'amélioration du cadre de vie poursuivie par le présent plan s'exprime par la protection des espaces verts existants mais également par la volonté de dégeler des situations paralysantes et spéculatives telles les réserves foncières en les affectant, contribuant ainsi à valoriser le paysage urbain bruxellois et à établir un statut juridique qui fixe la situation existante de ces sites;
Qu'une part importante de ces réserves foncières bénéficie déjà d'une protection due à leur classement ou à leur inscription sur la liste de sauvegarde et méritent, par conséquent, une affectation en zone verte;
Considérant que plusieurs demandes complémentaires voire divergentes ont été introduites pour le site du Kauwberg à savoir des demandes d'affectation en zone verte et d'autres en zone d'habitation à savoir;
Que des réclamants demandent d'affecter le site du Kauwberg en zone verte, au motif que la partie classée du site prouve en partie sa valeur biologique et qu'il se doit d'être préservé dans l'intérêt communautaire et dans la continuité du maillage vert;
Que d'autres réclamants proposent de protéger le site du Kauwberg à long terme dans une optique de développement durable;
Que certains réclamants souhaitent affecter le site en zone verte de haute valeur biologique, au motif qu'il faut protéger les vestiges de l'environnement naturel en ville et que cet espace est un élément essentiel du maillage vert;
Tandis que d'autres réclamants proposent une inscription partielle en zone d'habitation sur la partie du site du Kauwberg située à front de l'avenue de la Chênaie sur une profondeur approximative de 100 mètres;
Que le reste de la zone pourrait être affecté en zone verte; Qu'en effet, il est arbitraire d'avoir réduit le nombre de zones de réserve foncière entre le Plan de Secteur et le projet de plan sans avoir arrêté l'affectation du Kauwberg;
Qu'une ZH bordant l'avenue de la chênaie se justifie par la présence d'un front bâti en vis à vis de quelques parcelles bâties du site du Kauwberg, tout en maintenant intacte les vastes zones vertes de la zone;
Que d'autres réclamants s'opposent à l'affectation du site en zone de réserve foncière, au motif que le site était affecté en zone d'habitat dans le PPAS du quartier Kauwberg;
Qu'un réclamant demande d'affecter les terrains du site du Kauwberg en zone d'habitation, au motif qu'il est propriétaire de plusieurs parcelles;
Que le Plan de Secteur reprenait ces terrains en zone à aménagement concerté et affectée à l'habitat, au commerce, à l'industrie et à une zone verte dont 5 ha prévoyaient une zone de sports;
Que les terrains concernés se situaient en zone d'habitation au PPAS approuvé par arrêté royal le 31.01.59; Qu'un arrêt du CE du 3 février 1978 empêche les propriétaires de ces terrains de mettre en oeuvre un projet de 2.400 logements, la procédure de concertation ayant été déclarée illégale à l'époque;
Alors que l'avis de la CRD stipulait la mise en adéquation de la carte réglementaire des affectations du sol du PRAS avec son arrêté de classement et d'affecter la partie classée du site en zone verte à haute valeur biologique et le solde restant maintenu en zone de réserve foncière;
Que la politique d'amélioration du cadre de vie poursuivie par 1e présent plan s'exprime par la protection des espaces verts existants mais également par la volonté de dégeler des situations paralysantes et spéculatives telles les réserves foncières en les affectant, contribuant ainsi à valoriser le paysage urbain bruxellois et à établir un statut juridique qui fixe la situation existante de ces sites;
Que la mise en zone verte intégrale sur le site du Kauwberg est conforme au dossier de base du plan communal de développement;
Que le site du Kauwberg est partiellement classé, ce qui constitue une haute mesure de protection et qu'il n'est pas justifié d'affecter l'intégralité du site en haute valeur biologique et de donner une affectation homogène sur l'ensemble du site;
Que le site représente une entité qu'il convient de traiter avec cohérence et dans le respect du site classé et donc de ne pas mettre en péril l'équilibre écologique du site en permettant de nouvelles constructions;
Que la situation existante de fait reprend l'intégralité de ce site comme terrains non bâtis verdurisés;
Que les parcelles bâties du site bénéficient de la clause de sauvegarde par la prescription générale 0.9 qui permet à tout immeubles dont l'utilisation licite ne correspond pas aux prescriptions du plan de poursuivre ses activités et de faire l'objet d’actes et travaux selon des conditions détaillées dans la dite prescription;
Qu'il convient dès lors d'affecter la zone de réserve foncière du Kauwberg en zone verte; »
(ces prescriptions sont détaillées ci-dessous)

Les réserves foncières, en général

Les associations de défense de l’environnement réclamaient que TOUTES les réserves foncières acquièrent le statut de zones vertes. Au regret général une zone de réserve a été maintenue à Boisfort, en lisière de la Forêt de Soignes : le plateau de la Foresterie. Les justifications trouvées dans le Moniteur belge sont à tout le moins peu convaincantes :

(P 20103 du Moniteur belge) :
« Considérant que des réclamants font des considérations générales sur le traitement des zones de réserves foncières;
Que des réclamants demandent une approche globale quant au traitement des zones de réserves foncières, afin qu'il ne soit pas créé systématiquement une zone verte non justifiée;
Qu'une gestion cohérente de ces zones impliquerait une répartition équitable et urbanistique entre la réalisation d'un espace vert et l'habitat en affectant entièrement ces zones en zone verte ou maintenir un front habitable selon les caractéristiques du lieu; »

2 Broek

SOS Kauwberg en tant que partenaire du projet de réhabilitation du Broek a soutenu et participé activement à la demande d’extension de la zone verte prévue au Broek. Notre demande et les arguments avancés ont permis d’étendre la zone verte à toute la zone humide que nous souhaitions voir protéger.

(P 20100 – 20101 du Moniteur belge du 14-06-2001)
« Considérant que des réclamants demandent de réaffecter en zone verte la totalité de la zone du Broeck située entre la rue Basse et la chaussée de Saint-]ob, pour confirmer son intérêt social et son statut de relais dans le cadre du maillage vert;
Que certains réclamant proposent d'affecter l'entièreté du site en zone verte à haute valeur biologique, dans l'esprit de la convention de gestion comme réserve naturelle passée entre la Fondation Roi Baudouin et les associations de conservation de la nature;
Que la ZV qualifiant ce site affirme le caractère du lieu et encourage au maintien de ses caractéristiques et du rôle qu'il joue dans le paysage et le maillage écologique de la vallée du Geleytsbeek;
Que la situation existante de droit ne reprend pas ce site comme réserve naturelle;
Que la situation existante de fait reprend le site du Broek comme terrains non bâtis et qu'il est opportun de ne pas fixer une affectation stricte qui entraverait l'aménagement de l'ensemble de l'îlot;
Qu'il s'indique par conséquent d'étendre les limites de la ZV vers l'intérieur de l’îlot, tout en maintenant la ZHPR à front de voirie; »

3 Plateau Engeland

Tout comme le Kauwberg le plateau Engeland constituait une zone de réserve foncière au plan de secteur. Le projet de PRAS, dans l’esprit du maillage vert, proposait la mise en zone verte des versants du vallon prolongeant le Kriekenput. SOS Kauwberg a réclamé la mise en zone verte de l’ensemble du plateau. Le PRAS a choisi le compromis : extension de la zone verte avec possibilité de lotir du côté de la zone longeant le chemin du Puits là où il ne jouxte pas le chemin de fer. C’est le seul espace vert pour lequel nos desiderata ne sont que partiellement rencontrés. Mais l’avancée de protection est spectaculaire. Il subsiste d’ailleurs sur la carte du PRAS une bizarre ligne noire dans la zone verte. Il s’agit de la limite prévue initialement. Nous ne connaissons pas la raison pour laquelle cette ligne figure sur le PRAS. En tout cas, elle permet à chacun de mesurer l’avancée de la zone verte …

Voici les considérants du Moniteur belge qui justifient cette solution.

(P 20095 - 20096 du Moniteur belge du 14-06-2001 ) :
« Considérant que diverses réclamations portant sur la zone de réserve foncière Engeland consistent à proposer des solutions différentes, à savoir :
- Qu'une demande vise à permettre l'urbanisation d'une partie de la zone de réserve foncière comprise entre la ligne no26 du chemin de fer, le Borreweg et la rue des Gazelles;
- Qu'une demande propose d'affecter le site en ZV car il est important au niveau du maillage vert;
- Qu'une réclamation insiste sur la haute valeur biologique de ce site et demande d'affecter le site en ZVHVB;
- Que des réclamants demandent de ne pas affecter une partie du site en zone de logement;
- Que certains réclamants sollicitent l'inscription de la valeur biologique sur la zone de réserve foncière;
- Que d'autres réclamants ont le souci de protéger le site à long terme dans une optique de développement durable;
Alors que l'avis de la CRD est partagé;
Alors que la demande d'urbaniser une partie du plateau Engeland est motivée par la présence d'un permis de lotir sur la rive Ouest du Borreweg et qu'il s’indique d'autoriser la possibilité d'urbaniser le coté Est du Booreweg ne faisant pas l'objet d'une affectation préférentielle en zone verte;
Que l'évaluation des qualités biologiques de l'espace vert du plateau Engeland ne lui permet pas d'être qualifié de ZVHVB pour l'intégralité du site;
Que le Borreweg présente néanmoins une typologie paysagère et un bâti dont il s'indique de préserver, voire de renforcer le caractère paysager;
Que la superficie et le contour de la zone qui peut être urbanisée, doivent être étudiés en conséquence des qualités biologiques du couvert végétal de sorte à ne pas porter atteinte au caractère de la rue;
Qu'eu égard à ces considérations, il s'indique d'affecter une partie du site le long du Borreweg et la rue Engeland en ZV selon le tracé repris sur la carte des affectations; »

(P 20110 du Moniteur belge du 14-06-2001 ) :
« Considérant que des réclamations en sens divers concernent la zone de réserve foncière 'Engeland';
Qu'une demande propose d'affecter le site en zone verte car il est important au niveau du maillage vert;
Qu'une réclamation insiste sur la haute valeur biologique de ce site et demande d'affecter le site en fonction de cette caractéristique;
Que des réclamants demandent de ne pas affecter une partie du site en zone de logement;
Que certains réclamants sollicitent l'inscription de la valeur biologique sur la zone de réserve foncière;
Que d'autres réclamants ont le souci de protéger le site à long terme dans une optique de développement durable;
Alors que l'avis de la CRD est partagé entre le maintien de la zone en zone de réserve foncière, et l'affectation de la zone en zone verte à haute valeur biologique;
Qu'il n'existe actuellement pas de droit de construction, ni de droit lotissement sur le site;
Que le site du Engeland et son bois présentent une qualité écologique particulièrement intéressante et une valeur biologique qui lui permet d’être qualifié de haute valeur biologique;
Que la partie de la réserve foncière bordant la zone de ZVHVB présente les mêmes caractéristiques écologiques;
Qu'il s'indique, par conséquent, d'intégrer la partie-est du site du Engeland à la ZVHVB; »

4 et 5 : Propriété Delvaux et environs

Dans les années quatre-vingts les projets immobiliers se succèdent sur la propriété Delvaux et les habitants réussissent à les faire échouer. Début des années nonante, Martin Tanghe réalise l’inventaire du site, ce qui aboutit au classement du talus du côté de la rue Vanderaey. Au milieu des années nonante le comité de quartier est à l’origine de l’élaboration d’un projet de PPAS dont il est question ci-dessous dans les attendus. C’est une première à Uccle. Mais ensuite vint le drame : les propriétaires, contre toute attente et en utilisant toutes les subtilités de la procédure d’octroi de permis, obtiennent l’autorisation de construire sur les anciens potagers, le long de la rue de la Fauvette. Le projet de PRAS ne mettait en zone verte que la partie classée, sans la hêtraie cathédrale. Le PRAS définitif corrige cela et va même plus loin en prolongeant la zone verte au-delà de la propriété Delvaux en direction du Dieweg. Une nouvelle zone verte couvre le talus entre l’avenue Vanderaey et le Dieweg. Faut-il considérer cet aboutissement comme un effet de rattrapage… ? Comme on le lira dans les commentaires du Moniteur, ci-après, l’opiniâtreté des riverains aura permis de sauver ce qui pouvait encore être sauvé. De nombreuses réactions, auxquelles s’étaient associé SOS Kauwberg avaient été formulées à l’encontre du projet de PRAS.

(P 20110 du Moniteur belge du 14-06-2001 ) :
« Considérant que des réclamants demandent d'étendre l'espace vert de la hêtraie Delvaux, dans l'îlot formé par la rue Van Zuylen et l'avenue Vanderaey, conformément à la zone de protection d'arbres prévue au dossier de base du plan particulier d'affectation du sol arrêté en date du 16 janvier 1997;
Que d'autre part la commune souhaite que l'intérieur de l'îlot formé par les voiries Vanderaey, Dieweg et Château d'eau soit affecté en ZVHVB;
Que d'autres réclamants souhaitent la reconnaissance de la haute valeur biologique de l'ensemble du site afin de le préserver;
Que la situation existante reprend l'intérieur de l'îlot formé par les voiries Vanderaey, Dieweg et Château d'eau comme un grand domaine privé;
Que le dossier de base du plan particulier d'affectation au sol couvrant la zone de la hêtraie détermine une zone de protection d'arbres;
Que le périmètre de protection autour de cette hêtraie confère au site une haute valeur biologique de fait; que par soucis de lisibilité, il convient d'étendre la ZVHVB existante a la hêtraie de Delvaux;
Qu'il convient de mettre en concordance les affectations données au dossier de base du plan particulier d'affectation au sol et le présent plan;
Qu'il s'indique d'une part d'étendre la ZVHVB dans la partie intérieure de l'îlot définie comme zone de protection d'arbres et inclure une ZVHVB dans l'îlot formé par les voiries Vanderaey, Dieweg et Château d'eau tel qu'indiqué dans le dossier de base du plan particulier d'affectation du sol, tout en excluant les parcelles bâties; »

6 Coteaux du Verrewinkelbeek

A la demande des habitants du sud d’Uccle qui ont attiré notre attention sur les projets de lotir les prairies situées au sud du Verrewinkelbeek, nous avons demandé qu’elles soient affectées en zone verte.

(P 21137 - 21138 du Moniteur belge du 14-06-2001 ) :
« Que dans un souci de cohérence cartographique par rapport aux autres services des plantations de la Région bruxelloise, il convient d'accéder à la demande et d'affecter le service des plantations de la commune en ZAg;
Considérant que des réclamants demandent de supprimer la zone d'habitation à prédominance résidentielle de la rue de Percke à la limite régionale dans la vallée du Verrewinkel, au profit de la zone verte prévue au premier projet de plan et de la zone rurale d'intérêt touristique apparaissant au Plan de Secteur et ce, par souci d'adéquation avec la réalité;
Que certains réclamants souhaitent reprendre le site en zone agricole afin de protéger les prairies;
Que d'autres réclamants proposent d'inscrire la zone en zone verte à haute valeur biologique;
Qu'une demande appuyée par la commune consiste en la reprise en zone agricole en lieu et place de l'espace vert situé à l'ouest du site sur le premier projet de plan;
Que la disparition de ces espaces verts sur la carte des affectations du présent plan consiste en une erreur matérielle;
Que la création de la ZAg semble souhaitable pour garantir le paysage pittoresque de la vallée du Verrewinkel;
Que la zone rurale d'intérêt touristique comprenant un enclos affecté en ZH situé dans la partie centrale apparaissait déjà au Plan de Secteur;
Que ces espaces verts repris au Plan de Secteur et au premier projet de plan se justifient par la présence de prairies et champs, qui sans être d'importance majeure préservent certainement l'aspect rural du lieu et garantissent le paysage de la vallée du Verrewinkel;
Que l'examen de la situation existante révèle bien la présence de terres cultivées encerclant une ZHPR;
Qu'il existe pour une partie de ces terrains un permis de lotir repris sur la carte de la situation existante de droit.
Alors que la demande d’une ZVHVB n’est pas argumentée et n’est pas justifiée par une valeur biologique suffisante pour être inscrite dans ce type d’affectation ; Que dès lors, la demande d’inscription en ZVHVB est rejetée ;
Que ces mêmes espaces verts exercent un lien avec les Zag situées au-delà de la limite régionale ;
Alors que les critères d’évaluation biologique attribuable à ce site ne lui permettent toutefois pas d’être qualifiés de haute valeur biologique ;
Que par souci d'adéquation à la réalité, il échet de rectifier l'erreur matérielle en rétablissant les ZAg dont les limites respectent le tracé donné par le premier projet de plan ainsi que par le Plan de Secteur, excluant les périmètres du permis de lotir; »

7 Plaine du Bourdon

Les groupements d’associations de défense de l’environnement, tels que le Front Commun et l’Entente Nationale pour la Protection de la Nature, dont SOS Kauwberg est membre, ont fait remarquer le trou du maillage vert que représentait la plaine du Bourdon. Cet ancien noyau urbain fut détruit pour permettre le passage du ring de Bruxelles. L’ACQU a, par son action exemplaire et l’édition du « Livre blanc », sauvé la vallée de Saint-Job du ring. Les différents terrains qui devaient être expropriés forment aujourd’hui cet ensemble de zones vertes, souvent à haute valeur biologique , parmi lesquelles on trouve le Keyenbempt, le Kinsendael, le Kriekenput, le plateau Engeland, le Kauwberg et enfin le parc Fond-Roy, excusez du peu…
Le « non ring » est la richesse de la vallée et témoigne de la volonté d’Ucclois éclairés d’affronter les concepts, heureusement dépassés, des autoroutes urbaines. Les arguments ont été entendus par les auteurs du PRAS :

(P 20096 et 20097 du Moniteur belge du 14-06-2001 )
« Considérant que la Plaine du Bourdon située à Uccle a fait l'objet de plusieurs réclamations en sens divers;
Que des réclamants demandent d'affecter cet îlot en zone verte comme au Plan de Secteur et qu'un espace vert à cet endroit est nécessaire pour assurer la continuité du maillage vert;
Que d'autres réclamants souhaitent affecter une partie de cet îlot en zone verte mais dans le sens de la vallée et le solde restant en zone mixte pour faire la transition entre les entreprises situées au Sud et les logements de la chaussée d'Alsemberg;
Que certains réclamants complètent la demande par le souhait de voir affecter l'îlot en espace vert au centre (ruisseau), en zone d'habitation au Nord et en zone d'habitation résidentielle au Sud car il y a saturation des activités de production et qu'il faut améliorer le cadre de vie;
Qu'un réclamant demande la continuité du maillage vert le long de la chaussée de Saint-Job, au motif que la zone d'espace vert existait au Plan de Secteur; Que la même superficie de zone verte doit être reprise mais dans le sens est-ouest; Que cette demande est relayée également par la commune;
Que le Plan de Secteur et le Plan régional de Développement affectent la partie Est de la plaine en logements compris dans un périmètre de redéploiement du logement et de l'entreprise, en ZV au centre du site dans le sens transversal et en ZCF à l'Ouest de la plaine;
Qu'il semble essentiel qu'une connexion verte soit maintenue entre le Kinsendael et le Keyenbempt pour préserver la continuité d'espace vert et la réalisation du maillage vert;
Que la présence d'une bande verte inscrite le long de la chaussée de Saint-Job jouerait le rôle d'une transition urbanistique entre les habitations présentes et les activités liées à une ZFM;
Que la configuration topologique du lieu favorise la présence d'une ZV dans le sens de la vallée, c'est à dire d'est en ouest, tout en maintenant la superficie prévue par le Plan de Secteur;
Alors que la présence d'une ZFM se justifie par la présence intéressante d'un réseau viaire bordant le site et l'existence des activités en cours telles que les commerces et les industries liées à la ZFM situées de l'autre coté de la rue du Château d'Or;
Qu'il s'indique d'accéder à la demande de marquer la présence d'un espace vert dans le sens de la vallée d'est en ouest par une ZV aux dépens d'une partie de la ZFM, tout en maintenant le solde restant pour la pointe de l’îlot. »

8 Arrêt de la ligne 26 au Lycée français

Dans son avis sur le PRAS, SOS Kauwberg a relayé les demandes d’habitants du quartier demandant qu’une halte soit prévue au niveau du Lycée français sur la ligne 26, futur RER. Cette demande a été entendue et nous nous en réjouissons. Cet arrêt permettra de desservir non seulement le Lycée français, mais aussi le Kauwberg et le parc de la Sauvagère.
Regrettons que les tous nouveaux aménagements de la rue Verrewinkel ont été conçus sans tenir compte de cette éventualité que nous avions pourtant déjà souhaitée et formulée dans le cadre de l’enquête du Plan Communal de Développement.

Au sujet des transports en commun nous constatons que le projet de mise en souterrain de la ligne 55 tel que prévu dans le projet de PRAS est abandonné.

Les prescrits urbanistiques des différentes zones sont détaillées dans le Moniteur belge du 14-06-2001, pages 20286 et 20287 (ci-dessous). Remarquons que le texte officiel parle d’entretien et d’aménagements là où nous utiliserions volontiers le terme gestion.

« F. PRESCRIPTIONS PARTICULIERES RELATIVES AUX ZONES D'ESPACES VERTS ET AUX ZONES AGRICOLES
10. Zones vertes
Ces zones sont destinées à la conservation et à la régénération du milieu naturel.
Elles sont essentiellement affectées à la végétation et aux plans d'eau qui constituent les éléments essentiels du paysage. Elles sont entretenues ou aménagées afin de garantir leur intérêt scientifique ou esthétique ou afin de remplir leur rôle social ou pédagogique.
Ne peuvent être autorisés que les actes et travaux strictement nécessaires à l'affectation de ces zones ou directement complémentaires à leur fonction sociale sans que puisse être mise en cause leur unité ou leur valeur scientifique, pédagogique ou esthétique.
Ces zones peuvent bénéficier, par plan particulier d'affectation du sol, des prescriptions applicables aux autres zones d'espaces verts, à l'exclusion des zones de cimetières et des zones de sports ou de loisirs de plein air.
11. Zones vertes de haute valeur biologique
Ces zones sont destinées à la conservation et à la régénération du milieu naturel de haute valeur biologique en ce qu'il abrite des espèces animales et végétales rares ou qu'il présente une diversité biologique importante.
Ne peuvent être autorisés que les actes et travaux nécessaires à la protection active ou passive du milieu naturel ou des espèces.
12. Zones de parcs
Ces zones sont essentiellement affectées à la végétation, aux plans d'eau et aux équipements de détente. Elles sont destinées à être maintenues dans leur état ou à être aménagées pour remplir leur rôle social, récréatif, pédagogique, paysager ou écologique. Seuls les travaux strictement nécessaires à l'affectation de cette zone sont autorisés.
Ces zones peuvent également être affectées aux commerces de taille généralement faible qui sont le complément usuel et l'accessoire de celles-ci, après que les actes et travaux auront été soumis aux mesures particulières de publicité. »

Les nouvelles zones vertes définies par le PRAS englobent parfois des bâtiments et habitations. Ceux-ci sont soumis à la disposition 09 et 010 des prescriptions générales. Ces prescrits que nous reproduisons à la page suivante concernent donc tous les bâtiments inclus dans la zone verte du Kauwberg.

P 20276 du Moniteur belge du 14-06-2001 )
« 0.9. Les immeubles existants dont la destination indiquée dans les permis de bâtir ou d'urbanisme qui les concernent ou, à défaut d'un tel permis, dont l'utilisation licite ne correspond pas aux prescriptions du plan peuvent faire l'objet de travaux de transformation, de rénovation lourde ou de démolition-reconstruction.
Ces actes et travaux respectent les conditions suivantes :
1° ils n'entraînent pas un accroissement supérieur à 20 % de la superficie de plancher existante par période de 20 ans;
2° ils respectent les caractéristiques urbanistiques de l'îlot;
3° ils sont soumis aux mesures particulières de publicité.
Ces immeubles peuvent également faire l'objet de permis pour changement d'utilisation ou de la destination autorisée dans le permis précédent s'ils n'impliquent pas de changement de l'affectation de la zone du plan.
Les actes et travaux entraînant la démolition-reconstruction ou un accroissement de superficie de plancher de bureaux ou d'activités de production de biens immatériels sont autorisés nonobstant l'application de la prescription 0.14. La superficie de plancher affectée aux bureaux ou aux activités de production de biens immatériels est toutefois comptabilisée conformément à la prescription 0.14 pour la mise à jour du solde de bureaux et d'activités de production de biens immatériels admissibles dans la maille.
La faculté d'accroissement ne s'applique pas dans les zones vertes, les zones vertes de haute valeur biologique, dans les zones forestières, dans les zones de réserve foncière et dans les zones agricoles.
L'accroissement doit être compatible avec l'affectation principale de la zone.
Les travaux de reconstruction ne peuvent toutefois être autorisés dans les zones vertes, les zones vertes de haute valeur biologique, dans les zones forestières, dans les zones de réserve foncière, dans les zones de parcs et dans les zones agricoles qu'en cas de démolition suite à un cas de force majeure.
0.10. Les bâtiments construits avant 1979, à l'exclusion des immeubles de logement, et inexploités pendant une période de cinq années précédant l'entrée en vigueur du présent plan, peuvent faire l'objet de travaux de transformation ou de rénovation, en vue de leur réexploitation.
Ces bâtiments peuvent faire également l'objet de réaffectation dans les limites des prescriptions établies pour la zone de forte mixité pour autant que la qualité résidentielle de l'îlot ne soit pas compromise et après que les actes et travaux auront été soumis aux mesures particulières de publicité. ……… »

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Promenade ornithologique du 22 avril au Kauwberg

Ce matin là, la brume était au rendez-vous.
Habituellement un tel temps maussade n’est que chagrin. Mais lorsqu’on souhaite observer et entendre les oiseaux ce temps au ciel si bas qu’il vient caresser les arbres du Kauwberg, est une aubaine.
Pour les oiseaux c’est un lever de soleil qui n’en finit pas et des chants qui ne s’arrêtent pas. Et pour nous, l’occasion de prolonger audition et observation des oiseaux.
Guy Rotsaert, notre guide, eut ainsi tout loisir d’expliquer et ré-expliquer chants et caractéristiques des oiseaux les plus fréquents au Kauwberg. Il n’est en effet pas aisé de mémoriser les différentes caractéristiques de leurs chants. Seule l’écoute attentive accompagnée des commentaires d’une personne expérimentée permet d’enrichir sa sonothèque personnelle. Comme pour beaucoup d’apprentissages dans le domaine de la connaissance de la nature, les progrès se font par bonds et paliers, à partir des premières connaissances enregistrées. Chaque participant put ainsi ajouter quelques sons à sa mémoire.
Plutôt que de faire une liste exhaustive des oiseaux entendus nous vous proposerons dans les prochains numéros du KInfo l’une ou l’autre fiche concernant un oiseau.
Pour une nouvelle promenade, rendez-vous l’année prochaine ...

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Promenade découverte du Kauwberg, le 13 mai

Le soleil était au rendez-vous de cette promenade. Ses rayons brûlants nous invitaient à rechercher l’ombre des sous-bois.
Juché sur le rebord d’un ancien trou ayant accueilli une batterie antiaérienne en 1940, Jean-Marie Pierrard fit l’historique des lieux : de la forêt de Soignes à son défrichement par des propriétaires privées, des projets de ring et d’autoroute urbaine au classement du centre du site. Ce fut l’occasion de réactualiser et de compléter le texte paru dans la plaquette éditée en 1990. Il fera l’objet d’un prochain article dans le KInfo dont on peut déjà entendre la version orale le lundi à 18 H. sur radio 1180 (87.7 FM).

Parcourant ensuite chemins et sentiers publics le groupe fit quelques haltes pour entendre des explications alternées avec celles de Marc De Brouwer, concernant l’exploitation de l’argile et les fours à brique, l’exploitation du sable, le statut des différents chemins entre usages coutumiers et anciens et usages récréatifs d’aujourd’hui.

Délaissant le sentier 33 la troupe se rendit enfin à la croix bourguignonne délimitant la forêt de Soignes au XVIIIème siècle, avant de clôturer la promenade en suivant le tracé de ce sentier moyenâgeux.

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Nettoyage du Kauwberg

Quelques bénévoles de SOS Kauwberg se sont retrouvés le samedi 17 mars pour nettoyer les abords du Kauwberg. Nous nous sommes concentrés cette année sur les abords du Kauwberg, face au cimetière et le long du chemin d’accès. Les terrains du Fonds Kauwberg (ou de la LAK selon les points de vue des uns et des autres) ont fait l’objet d’un nettoyage minutieux; lorsqu’on prône la gestion du Kauwberg, on commence par un nettoyage de bon aloi.
Comme à chaque fois, la moisson fut intéressante et nous vous livrons quelques constats que nous pourrions qualifier de « sociologiques» ; on dirait plutôt aujourd’hui « faits de société » , ou comment l’évolution de la société apparaît au travers de la récolte des trouvailles de toute nature au Kauwberg.

Notre photo-reportage vous montre que les enjoliveurs des roues de voiture devraient faire l’objet d’un éco-bilan dans la mesure où on en trouve presqu’autant aux alentours des voiries que comme garniture des jantes des automobiles. Vu les endroits où ils ont été ramassés, on ne peut pas suspecter les mouvements de jeunesse de les avoir amenés là pour s’en servir comme bouclier gaulois au cours d’un grand jeu !
L’autre constat important est le nombre de canettes de limonade, soda et bière collectées. Puissent les éco-bonis projetés par nos excellences gouvernementales inciter les consommateurs à limiter leur consommation de ces produits polluants ou, à tout le moins, à veiller à leur recyclage. Les bénévoles de SOS Kauwberg leur ont montré l’exemple puisque le tri fut effectué lors du ramassage, les déchets séparés furent directement mis dans les sacs gris ou les sacs bleus, comme nous le recommande ce bon Louis de la Voirie de Bruxelles Propreté. Remercions au passage ses amis de L’Institut Bruxellois de Gestion de l’Environnement qui se sont chargés de l’évacuation du tas de déchets récoltés.

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Rapport d’activités 2000.

Pour ceux qui n’ont pu être présents lors de notre assemblée générale du mois de mars, voici le bilan de l’année 2000.

1. Action en justice de Paix, aux côtés de la Commune d’Uccle et de la Région, ACQU et le Cercle d’Histoire, concernant l’utilisation des chemins du Kauwberg.
L’expert désigné par la commune s’est rendu sur les lieux en mars.
En avril et mai eurent lieu de nombreuses auditions de témoins. Nous nous sommes chargés de sélectionner les témoins pour le compte de la Commune, la Région, l’ACQU, le Cercle d’Histoire.
Ces auditions ont duré trois jours, Stéphane ROYER s’est chargé de la coordination et de l’accueil des témoins.

2. HET BROEK
En tant que partenaire de gestion, SOS KAUWBERG a continué à soutenir l’action de réhabilitation du site « Het Broek », lancée par Dédée SPEETJENS :
Deux actions d’aide à la gestion ont été faites.
Marc DE BROUWER a réalisé une brochure avec photos diffusée dans le quartier.
Diverses informations ont été publiées dans le Kauwberg Info (entre autres le contenu de la brochure ci-dessus)

3. FOIRE DE SAINT-JOB ET VISITE DU KAUWBERG
La foire fut exceptionnellement annulée pour cause d’intempéries et à la surprise de la population.
Notre stand itinérant, construit autour de la charrette à bras prêtée par Marianne De Decker et décoré par quelques administrateurs fut l’une des rares animations de la place de Saint-Job sous la pluie.
L’après-midi, malgré la pluie de nombreux candidats aux élections communales ont participé à la visite du Kauwberg au cours de laquelle nous avons posé le problème de l’absence actuelle de gestion lié aux refus des propriétaires.

4. SITE INTERNET
http://www.ibelgique.com/kauwberg , notre site internet a été lancé en juin et s’est étoffé en été.
Le nombre de documents qui y figure en fait une riche source d’information pour tous ceux qui connaissent le Kauwberg ou veulent le découvrir.
En septembre nous avons réalisé la première enquête publique sur le net : documents textes, photos des cartes et plans, lettre type ont ainsi étés diffusés. Tout cela fut possible grâce à l’amabilité des fonctionnaires du service de l’urbanisme.

5. DEMANDE DE LOTISSEMENT AV. DE LA CHENAIE
Branle-bas le combat ,début septembre; une demande de lotissement face au cimetière. Nous avons largement diffusé l’information. L’asbl SOS Kauwberg a réagi en son nom et a proposé un argumentaire et une lettre type de réaction aux membres et riverains du site.
Notre site internet a participé à cette mobilisation.
Le projet a été refusé par la commission de concertation.

6. VISITE GUIDEE MYCOLOGIQUE le 17 octobre
Grand succès de la promenade guidée par Pierre Piérart. Une foule nombreuse, parmi les participants plusieurs nouveaux habitants de la commune qui ont à cette occasion découvert le Kauwberg.

7. KAUWBERG INFO
4 numéros + 1 numéro spécial lotissement ont paru en 2000.
Le K Info présente dans chaque numéro un dossier ou un aspect particulier relatif au Kauwberg.

8. MISE EN ZONE VERTE
Cet été le PRAS a été présenté à la presse. SOS Kauwberg a réagi aux déclarations du secrétaire d’Etat Eric ANDRE afin de vérifier si l’intégralité du Kauwberg était bien mis en Zone Verte. Cette affectation nous a été confirmée publiquement lors de la visite du 16 septembre. SOS Kauwberg maintient sa vigilance.

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Les 19 et 20 mai 2001 les Maîtres composteurs participaient à leurs deuxièmes journées portes ouvertes .
A 500 mètres du Kauwberg, Laurence Vandeputte est l’une des personnes qui se sont pleinement engagées dans le compostage et la diffusion de ces pratiques. Vous l’avez peut-être déjà rencontrée à l’école de Saint-Job ou ailleurs, lors d’une fête où elle tenait un stand de promotion du compostage ménager.
Profitant de ce week-end de mai SOS Kauwberg est venu prendre quelques photos chez elle et lui a demandé de convaincre tous ceux qui ne le pratiquent pas encore de l’utilité du compostage. Voici sa contribution
.

Le compostage : qu’est-ce, comment, pourquoi ?

Le compostage est un processus naturel mis en place par l’homme afin d’aboutir un peu plus rapidement au même résultat que celui obtenu spontanément dans la nature à savoir l’élimination et la disparition des déchets organiques.
Dans nos forêts, certains déchets tels que les animaux morts, les déjections animales, les végétaux fanés (ex. de déchets dits azotés) se retrouvent mêlés à des branches mortes, des feuilles mortes (ex . de déchets dits carbonés).
Cette association de déchets de nature différente offerte à la pluie, l’air et aux micro et macroprédateurs permet le déroulement d’une biodégradation naturelle qui débouche sur une forme de compost qui enrichit le sol.
Ce processus a pour effet de faire disparaître les déchets précités et donc leur volume ce qui évite au sol de nos forêts de voir son niveau monter annuellement de plusieurs centimètres et d’offrir des parfums très particuliers qui décourageraient les plus fervents des promeneurs.

En pratique, composter signifie que l’on peut reproduire dans son jardin, dans un site pour un quartier d’immeubles à appartements, dans sa cave ou sur une petite terrasse des conditions similaires afin d’éliminer nos déchets organiques.
Ces conditions seront plus ou moins proches d’un processus naturel spontané selon le contenant que l’on utilise : le tas (sans contenant), le silo en bois, le fût en plastique ou la vermicompostière, formules allant du plus proche au plus éloigné par rapport aux conditions naturelles et spontanées de dégradation sans intervention humaine.
Ces contenants, de tailles fort variables, doivent être en rapport avec la quantité de déchets que l’on y déverse.
Ces systèmes permettent d’accueillir le mélange de nos déchets de cuisine (épluchures de fruits et légumes, marc de café, coquilles d’œufs broyées…), et des déchets verts du jardin qui constituent l’ensemble des déchets azotés (verts, mous et humides) avec des déchets dits carbonés (bruns, secs et durs) que sont le broyat, les feuilles mortes, les litières de rongeurs, les essuie-tout (le moins coloré possible) de la paille, du petit branchage…
Ce mélange de déchets carbonés et azotés doit être mené en suivant trois principes importants :
> Un bon équilibre de proportion entre matières carbonées et matières azotées.
> Un bon niveau d’aération.
> Un bon niveau d’humidité.

De gauche à droite, pour les visiteurs:

compost mûr tamisé
compost non tamisé
eau de pluie,
Copeaux de bois,
morceaux de carton,
coquilles d’œuf,
marc de café,
déchets de cuisine,
mauvaises herbes

Il est aussi utile que le tout soit bien mélangé (une bonne couche de gazon coupé déposée telle quelle dans un fût va créer de sérieux problèmes) et de penser que plus les morceaux sont petits, plus rapide sera le processus de décomposition ( ainsi, les déchets de cuisine ne doivent pas être broyés mais il est utile de donner quelques coups de couteau dans le cœur de chou fleur que l’on veut mettre dans la compostière si l’on ne souhaite pas le retrouver encore bien reconnaissable en fin de parcours au milieu du compost déjà mûr).
C’est ici qu’interviennent tous les micro et macroprédateurs de nos déchets.
Les bactéries, les champignons, les vers à compost (qui ne sont pas des vers de terre) et de nombreux autres insectes attirés par les bonnes conditions que nous leur aurons préparées (mélange et diversité équilibrée des déchets, aération, humidité) viendront successivement s’attaquer à leur manière au contenu de la compostière (ou au tas) ce qui réduira son volume et transformera en quelques mois (6 à 8 mois selon les conditions) les déchets en un compost jeune mais mûr pouvant servir à amender le sol.

A l’occasion d’explications que j’ai pu donner lors de séances d’information, de sensibilisation, certaines personnes disaient : « Ah oui, c’est bien, c’est à la mode » ou « Moi, je ne commence pas à m’amuser à tout ça » ou « Ca semble quand même bien compliqué pour quelque chose de naturel »…..
Je suis sensible à ces craintes et je comprends les appréhensions que certaines personnes (nombreuses) peuvent ressentir par rapport à toute modification de leurs habitudes.
Composter n’est pas quelque chose d’inné ; c’est un geste qui s’apprend et qui résulte d’un cheminement de pensées et d’attitudes en matière de préservation de l’environnement au même titre que trier ses déchets, préserver l’eau…….

Se questionne-t-on sur le caractère simple ou complexe de toute l’infrastructure exigée pour la récolte et l’élimination de nos déchets ainsi que celle réclamée par toute la pollution produite par celle-ci ?
S’interroge-t-on sur ce que l’on a à rendre à la terre pour ce qu’elle nous a donné et sur comment l’aider de manière harmonieuse à produire des fruits et légumes sains et de bonne valeur nutritive dont nous avons tous besoin pour notre survie ?
Le compostage de nos déchets organiques permet d’éviter à une partie non négligeable (+/- un tiers) de nos déchets de prendre le chemin de l’incinérateur ce qui réduit la pollution par le transport et par l’incinération.
Par ailleurs, le compost obtenu est un excellent engrais pour le sol qu’il ameublit et qu’il protège de diverses érosions dont souffrent les terres laissées nues. Il est de plus utile de recouvrir le compost répandu d’une couche de broyat par exemple afin de préserver de l’érosion toutes ses qualités nutritives destinées au sol.

C’est délibérément que je ne me suis pas étendue sur l’aspect technique et pratique du compostage. Celui-ci est en effet déjà largement et clairement expliqué et parfois illustré dans diverses publications dont les suivantes : 
> « Compostez, la nature fait le reste » de l’Institut Bruxellois pour la Gestion de l’Environnement Gulledelle, 100 à 1200 Bruxelles TEL : 02/775.75.75.
> « Guide pratique de gestion écologique du jardin à Uccle » édité par la commune d’Uccle, Echevinat de l’Urbanisme, des Travaux et de l’environnement et réalisé par Geoffroy Marinus, Conseiller en environnement auprès de la commune.
> « Le compostage individuel » édité par la commune d’Auderghem, Echevinat de l’Urbanisme et de l’environnement.
Cette liste n’est pas exhaustive, loin s’en faut. Ces brochures citent d’autres organisations et ouvrages qui soutiennent le principe du compostage et pourraient vous renseigner utilement sur le sujet.
Il existe à présent, à Bruxelles plusieurs équipes de maîtres-composteurs pratiquant différentes techniques de compostage et qui peuvent selon leur disponibilité vous éclairer sur le sujet.
Des sites de démonstration sont aussi accessibles aux personnes désireuses de découvrir très concrètement et par la discussion avec des maîtres-composteurs le comment et le pourquoi du compostage.
A ceux qui sont déjà très sensibles au sujet mais qui n’ont pas encore franchi le pas de la pratique, j’espère transmettre par ces quelques lignes l’étincelle qui leur permettra de démarrer au plus vite la pratique de cette nouvelle gestion de leurs déchets organiques.
Aux autres qui se tâtent encore timidement ou sont restés jusqu’à présent très frileux à l’égard de « tout ça », j’espère que, si ma conviction de la nécessité et de la cohérence de cette pratique en terme d’environnement ne les a pas convaincus (ce que j’aurais aimé réussir), qu’au moins, elle les aura ébranlés dans leur raisonnement.
Nous sommes responsables de nos déchets et des conséquences engendrées par leur élimination.
Il m’apparaît comme étant une question de devoir moral, citoyen, de gérer cette élimination d’une manière activement respectueuse de l’environnement qui est le nôtre sans l’être tout à fait puisque cet environnement appartient à tout le monde ainsi qu’aux générations futures.

Loin d’être une mode, composter n’est qu’une infime partie de tout ce que nous pouvons faire pour agir constructivement en matière de respect et d’entretien de l’environnement qui fait partie de l’héritage que nous avons reçu des générations précédentes et que nous devons transmettre avec bienveillance aux suivantes.
J’espère donc que les semaines, les mois à venir seront ceux qui verront naître de nouvelles et toujours plus nombreuses décisions et actions (composter, trier ses déchets et éviter leur multiplication…..) se nourrissant de ce souci de participer tous ensemble au respect de la qualité de notre cadre de vie.

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