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kinfo 59 - Hiver 2005-2006

 

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Editorial -  

Éditorial - Conclusion du Conseil d’Etat  :

Le Kauwberg est bien une zone verte au PRAS

Le 18 août 2001, un mois après la publication du PRAS, des propriétaires de terrains au Kauwberg introduisaient un recours au Conseil d’Etat  pour demander l’annulation de la mise en zone verte du Kauwberg au PRAS.

Le 20 février 2002, SOS KAUWBERG a apporté son soutien à la région de Bruxelles Capitale et à la Commune d’Uccle  en se portant en intervention volontaire au Conseil d’Etat pour soutenir la mise en zone verte du Kauwberg  au PRAS. 

Après ces années de procédures, de mémoires d’avocats, de répliques et de mémoires en réponse, l’affaire a été plaidée  le 21 octobre 2004. Dans sa plaidoirie, l’Auditeur du Conseil d’Etat avait conclu au rejet de la demande en annulation du PRAS. 

Un an plus tard, le 23 décembre 2005 le Conseil d'Etat a rendu un avis motivé  de 42 pages qui suit les recommandations de son auditeur : le recours est rejeté et le PRAS conforté dans ses cartes et ses prescrits.

SOS Kauwberg se réjouit de la conclusion de cette action en justice et remercie les avocats sur lesquels notre association a pu compter pour défendre le PRAS. 

L’évolution du Kauwberg nous inquiète toujours : aucune gestion du site ne peut avoir lieu, les propriétaires s’y opposant. Pourtant la désignation du Kauwberg comme site appartenant au réseau Natura 2000 impose la mise en place d’une gestion conservatoire. Nous attendons des pouvoirs publics qu’ils veillent à ce que les projets de gestions aboutissent.

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samedi 13 mai 2006

Etats générEux* de l'Environnement à Uccle :
1976-2006, du périphérique sud à Natura 2000

Ces dernières années notre asbl a été sollicitée de nombreuses fois pour intervenir dans des dossiers relatifs à des problèmes d’environnement concernant Uccle : construction de l’incinérateur de Drogenbos, lotissement du plateau Avijl, placement de statues au Bois de Verrewinkel, lotissement de la plaine du Bourdon, lotissements du plateau Engeland, aménagements et réhabilitation du Keyenbempt, constructions en intérieur d’îlots (Geleytsbeek, etc.).  

A la demande d’une association ou d’un comité local, nous avons joué un rôle de relais des problèmes environnementaux à Uccle.  Nous avons ainsi, en septembre dernier, introduit une demande de classement du plateau Engeland à la demande du Comité Engeland/Puits qui ne disposait pas de la personnalité juridique, ni des statuts lui permettant de le faire. Cet aspect fédérateur nous a amené à organiser en partenariat avec l’ACQU une journée pour réfléchir et débattre des problématiques environnementales dans notre commune. 

Le titre choisi, Etats générEux de l’Environnement à Uccle, paraphrase de telles rencontres organisées par des partis politiques. Ici il n’en est rien : c’est le monde associatif qui organise et invite.  La synthèse de ce mini-colloque fera bien sûr l’objet d’une publication qui sera adressée au monde politique local et invitera les différents candidats aux élections communales à tenir compte des problématiques environnementales qui nous auront semblé les plus importantes pour l’avenir de notre commune. 

* Pourquoi états « généreux » ? 

Pas simplement pour paraphraser d’autres rencontres thématiques, mais pour insister sur le dévouement et le bénévolat des acteurs de l’environnement à Uccle. Ces actions sont menées de façon désintéressée pour les protagonistes et sont d’un intérêt essentiel pour la protection de l’environnement et de la nature.

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La petite histoire du Kauwberg :
Souvenir d’un riverain
– 50 ans de mémoire d’un habitant.

Le Kauwberg un plateau qui renaîtra de la guerre 

Pendant la guerre 40-45 le Kauwberg était totalement cultivé. Seule la carrière de Saint-Job ou les zones exploitées pour l’argile à brique ne fournissaient pas la nourriture quotidienne de la population.

Les plantes cultivées étaient surtout des légumes à racine productifs et assurant un apport de sucres et amidons en complément du pain rationné : navets, rutabaga, carottes, pommes de terre étaient les principales cultures. J’habitais alors chaussée de Saint-Job et chacun se débrouillait comme il le pouvait pour trouver de quoi ne pas avoir faim.

Le Kauwberg II, entre l’av. Dolez (alors en pavés) et l’av. Jacques Pastur servait de « steut »ucclois, cet ancien ravin a été comblé par les poubelles et ordures de la commune. En ce temps où les grandes surfaces et les sacs plastiques n’existaient pas, les poubelles, ou « bacs » comme on le disait plus volontiers, étaient surtout composées de cendrées, d’os, de débris métalliques et de rares bouteilles (celles-ci étaient consignées et donc rarement jetées). Il n’y avait ni plastique ni cartons dans ces poubelles car ces matières disparaissaient dans les poêles et cuisinières à charbon. Les déchets organiques attiraient les rats qui trainaient aussi dans tout le quartier et volaient la nourriture des poules, principalement du maïs qu’Indemans venait livrer en sacs de 50 kg. Heureusement les rats se raréfièrent lorsque ces dépôts cessèrent vers 1960 quand la défunte agglomération bruxelloise prit en charge le ramassage des immondices. Le dépôt fut recouvert d’une couche de terre et on y sema la prairie que tout le monde longe en descendant l’avenue Dolez. Quelques années plus tard, fin des années soixante, cette prairie était recouverte de « vetkaussen » (en français chaussette mouillées), pour les amateurs de champignons : coprins chevelus. Il arriva d’en cueillir jusque 6 kg un matin qu’il fallait préparer très rapidement, ces champignons s’abimant en quelques heures. 

D’autres terrains ucclois avaient ainsi été remblayés avant celui du Kauwberg. Le grand étang de Carloo entre le chemin du Puits et la chaussée de Saint-Job ainsi que la zone humide entre la rue Geleytsbeek et le ruisseau du même nom furent comblés dans les années 1920.

Les fermes et tavernes proches. 

Au début du vingtième siècle de nombreuses habitations possédaient une petite étable pour y loger quelques moutons, parfois une vache. Deux fermes dignes de ce nom jouxtaient le Kauwberg : la ferme d’Hector Deveen , située en recul des maisons vers le milieu de la zone bâtie de l’avenue Dolez et la ferme Loekx (voir photo), à côté de la Ferme Rouge. Hector était fier de faire concourir ses vaches lors de la foire de Saint-Job. Il ne possédait pas de tracteur, tout le travail se faisait avec la complicité de sa jument Jeanne, un magnifique brabançon qui tirait la charrue, la herse ou la charrette.

La ferme-laiterie Loekx était adjointe d’un estaminet où l’on buvait surtout autre chose que du lait, tout comme dans les tavernes voisines du Kriekenboom et de la Ferme rouge qui disposaient chacune d’un jardin (celui de la Ferme rouge était au coin du Kauwberg et a été transformé en parking) que fréquentaient les citadins venus le dimanche en promenade à la campagne. C’était le souvenir d’une époque où les citadins se rendaient « à la campagne » pour y déguster gueuze et tartine au fromage blanc.

La ferme-laiterie cessa toute activité dans les années soixante, fut vendue et transformée en un dancing, « les 2 dollars » qui anima le quartier, un peu trop aux dires des riverains…

Ce quartier garda son caractère rural jusqu’à la moitié des années septante et on y organisait un concours annuel de chèvres et moutons à côté de la ferme-laiterie et sur la prairie à l’angle des av. du Gui et Dolez.

La réputation du bon air de cette campagne firent en sorte que plusieurs pensions privées pour enfants s’établirent sur les hauteurs, le long de l’avenue de la Chênaie.  Les familles Levêque ou Levesque et apparentées tenaient des pensions d’enfants aux n°155 (à l’angle de l’avenue des Pâturins),  160 et 162 avenue de la Chênaie, les dernières jusqu’à la fin des années soixante. 

Une plaine de jeu pour les enfants de la ville, organisée par l’Abbé Froidure (fondateur aussi des petits riens) se situait en bordure du Kauwberg, au-dessus de l’ancienne carrière Chevalier, le long de l’avenue Jacques Pastur, alors un sentier. Le terrain le long de l’av. Pastur était une lande à genêt, après l’abandon des cultures des temps d’occupation, nom que l’on retrouve sur d’anciennes cartes. 

Le Kauwberg était de même parsemé de genêts qui prenaient facilement feu les étés. On comptait deux ou trois feux annuels au début des années soixante et les enfants du quartier allaient assister au spectacle des pompiers qui éteignaient les feux de broussailles avec de grandes tapettes. La garnison de pompier n’était pas encore avenue de la Chênaie, le camion  venait à ce moment du centre d’Uccle où elle occupait une partie des bâtiments de l’ancienne maison communale, actuellement Justice de Paix.

L’actuelle caserne des pompiers était occupée par une société de corbillards, ce qui était beaucoup moins bruyant pour le quartier.

 Tiré d’un sympathique entretien avec Alphonse  De Brouwer en 1999 

 

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Troisième enquête publique au plateau Engeland

Lettre envoyée au nom de SOS Kauwberg

Collège des Bourgmestre et Echevins
Commune d'Uccle
Place Jean Vander Elst, 29
1180 Bruxelles
Uccle, le 22 décembre 2005

Objet : Enquête publique concernant le lotissement du plateau Engeland Dossier 476 bis 

          Mesdames, Messieurs,

Ne pouvant vous assurer de notre présence lors de la commission de concertation du 11 janvier 2006, nous souhaitons vous faire part des remarques que nous vous communiquons ci-dessous. Pouvez vous transmettre copie de cette lettre à chaque membre de la commission de concertation et en faire état lors de la réunion de concertation qui examinera cette demande. Nous étions intervenus lors des deux enquêtes publiques pour faire état de différentes craintes relatives aux projets de lotissement.

Malgré l’affectation prévue au PRAS et les options de la Commission de concertation et du fonctionnaire régional délégué, les défenseurs de la nature estiment toujours que la meilleure protection de cette partie du plateau Engeland liée aux réserves naturelles du Kinsendael et du Kriekenput est sa mise en zone verte protégée par un classement. A défaut d’un classement total, ils estiment que les zones vertes à haute valeur biologique du PRAS soient classées et protégées par une zone de protection non aedificandi de 30 mètres minimum. 

Nous demandons que ce troisième projet de lotissement soit refusé pour le motif principal  que toutes les mesures de nature à limiter son impact sur le fragile environnement qui l’entoure n’ont pas été prises ou ne sont envisagées que de façon parcellaire et sans garantie de résultat quant à la protection effective des zones humides proches.

Nous attendions du nouveau projet qu’il prenne les mesures appropriées et qu’une zone de lisière ou « tampon » assure la protection de la ZVHB.  A partir du moment ou la zone de lisière prévue par le promoteur est incluse dans la ZVHB, on peut affirmer qu’elle ampute la ZVHB d’une superficie équivalent !

Cette atteinte à la ZVHB est inacceptable et va à l’encontre des prescrits de la directive « Natura 2000 » dont nous reproduisons un extrait où nous avons mis en gras les points sur lesquels nous insistons :
Extrait de la DIRECTIVE 92/43/CEE DU CONSEIL du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages :
« Article 6.3.  Tout plan ou projet non directement lié ou nécessaire à la gestion du site mais susceptible d'affecter ce site de manière significative, individuellement ou en conjugaison avec d'autres plans et projets, fait l'objet d'une évaluation appropriée de ses incidences sur le site eu égard aux objectifs de conservation de ce site. Compte tenu des conclusions de l'évaluation des incidences sur le site et sous réserve des dispositions du paragraphe 4, les autorités nationales compétentes ne marquent leur accord sur ce plan ou projet qu'après s'être assurées qu'il ne portera pas atteinte à l'intégrité du site concerné et après avoir pris, le cas échéant, l'avis du public.»

Voici un autre risque d’atteinte que nous avions donné à titre d’exemple et dont la pertinence ou l’impertinence n’ont pas été démontrées par l’étude d’incidence :

Nous mentionnions dans nos remarques lors de la seconde enquête publique que : « à la limite de la Zone Verte à Haute Valeur Biologique et partiellement dans la zone constructible, (à proximité du lots B3 principalement) se trouve une ancienne  plantation d’aulnes glutineux qui s’est étendue spontanément et témoigne de la présence d’eau à proximité de la surface. Cette présence d’aulnes en altitude est rare car l’aulne, même s’il peut être planté en terrain peu humide, n’y prospère pas.  Cela pourrait correspondre à une anomalie géologique,  une « bulle d’argile » proche de la surface, avec pour conséquence une réserve d’eau à faible profondeur. Construire dans ou à proximité d’une telle formation géologique peut avoir un impact important et des conséquences insoupçonnées sur le bassin versant du Eikelenbosbeek/Kinsenbeek : des sources peuvent être asséchées, des ruisseaux souterrains détournés ». L’étude d’incidence envisage cet aspect aux pages B.4-36 et 37 de son rapport, se contentant de relativiser les risques, mais sans apporter d’élément probant : aucun sondage n’a eu lieu à cet endroit. L’auteur de cette partie de l’étude évacue même la question en émettant l’hypothèse selon laquelle il ne s’agirait que d’espèces hybrides. S’il s’agit d’un hypothèse, son rôle est de la vérifier…  L’étude d’incidence ne permet donc pas d’affirmer que ces constructions n’auront pas d’incidences sur le régime des eaux et nos objections restent d’actualité. 

Nous souhaitons émettre d’autres remarques à titre accessoire. Elles ont déjà été formulées lors des précédentes enquêtes et ne semblent pas avoir été prises en compte par les promoteurs.

● Le projet n’indique toujours pas comment la promenade verte pourra s’intégrer au projet

de lotissement. L’étude d’incidence en parle à peine. L’idée de scinder la promenade verte et d’en faire passer la partie piétonne dans la ZVHB va à l’encontre même de la philosophie de promenade familiale et de mixité des modes de déplacement. La promenade verte pourrait faire limite entre la zone de lisière de la ZVHB et la zone lotie, distinguant d’un point de vue paysager les affectations respectives.

Cette zone en bordure de lotissement pourrait être cédée à l’IBGE, tout comme les promoteurs proposent de le faire pour la zone qui est en ZVHB.

● La voirie d’accès dans le prolongement de l’av. de l’Hélianthe ne respecte pas les 15 m de recul fixés par l’avis de la Commission de concertation concernant le premier projet.

● Le projet va engendrer un afflux de trafic conséquent. Le PRD et le PRAS ont prévu une halte du RER (ligne 26) à proximité du Lycée Français. Le projet évoque, mais ne prévoit pas de chemin d’accès vers le chemin de fer. Cette halte du RER devrait pourtant permettre de limiter l’impact du lotissement en terme de voitures. Il est donc souhaitable que le lotissement ne puisse se réaliser qu’après la mise en service de la halte « Lycée français » sur la ligne 26.

Sol et Eau

Le projet prévoit des citernes à eau de pluie  ainsi que différents dispositifs permettant la percolation et la restitution des eaux à la nappe.  Si nous apprécions le choix du principe de lagunage retenu pour les eaux de voiries, nous nous étonnons par contre de l’emplacement choisi pour les bassins : à proximité immédiate de la ZVHB. Il nous apparaît qu’il y a là des risques potentiels de pollution (directs et indirects par infiltration) de la zone marécageuse du Kriekenput. Ces pièces d’eau devraient se situer en contrebas et à proximité du Chemin du Puits (où le promoteur situe les maisons M11 à M17) et des égouts de sorte que les bassins puissent être vidangés de leur trop plein en cas d’orage.

Les auteurs de projets agissent comme si les eaux de pluies ne pouvaient pas être accidentellement polluées. Ils ignorent le principe de précaution. La solution alternative proposée ci-dessus garantit l’intégrité de la zone classée du Kriekenput et respecte l’esprit de la directive européenne susmentionnée. 

Vous remerciant de l'attention que vous apporterez à ces remarques, veuillez agréer Mesdames, Messieurs,  nos sentiments distingués.

Pour le bureau de SOS Kauwberg   -  Marc De Brouwer

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Le nourrissage des oiseaux en hiver Pourquoi ? Comment ? 

Les hivers rigoureux sont une des principales causes de mortalité naturelles chez les oiseaux. Beaucoup de bonnes volontés se rappellent alors l’existence de nos amis à plumes et les aident comme ils peuvent à passer ce cap difficile. Ont-ils tord ? Ont-ils raison ? Les oiseaux n’ont évidemment pas attendu l’homme pour pouvoir survivre à des hivers rigoureux. Qui plus est, cette saison joue également un rôle de sélection naturelle des individus au sein des populations.
Alors, pourquoi les nourrir ?

Suite sur http://www.natagora.be/images/stories/docu/dossier%20nourrissage_2006.doc