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Voici les remarques que
nous avons formulées dans le cadre des différentes enquêtes concernant les deux
lotissements envisagés sur le plateau Engeland. Nous nous sommes volontairement
cantonnés dans une argumentation nature/environnement, dans le cadre légal du
PRAS.
Nos interventions en séance
publiques ainsi que les avis de la Commission de concertation ont été
publiées dans le Kauwberg Info 59 |
Nouvelle
enquête - Troisième demande de lotissment pour le dossier
Engeland-Puits
Uccle,
le 22 décembre 2005
Objet
: Enquête publique concernant le lotissement du plateau Engeland Dossier
476 bis
Mesdames, Messieurs,
Ne
pouvant vous assurer de notre présence lors de la commission de
concertation du 11 janvier 2006, nous souhaitons vous faire part des
remarques que nous vous communiquons ci-dessous. Pouvez vous transmettre
copie de cette lettre à chaque membre de la commission de concertation et
en faire état lors de la réunion de concertation qui examinera cette
demande.
Nous étions intervenus lors des deux enquêtes publiques pour
faire état de différentes craintes relatives aux projets de lotissement.
Malgré
l’affectation prévue au PRAS et les options de la Commission de
concertation et du fonctionnaire régional délégué, les défenseurs de
la nature estiment toujours que la meilleure protection de cette partie du
plateau Engeland liée aux réserves naturelles du Kinsendael et du
Kriekenput est sa mise en zone verte protégée par un classement. A défaut
d’un classement total, ils estiment que les zones vertes à haute valeur
biologique du PRAS soient classées et protégées par une zone de
protection non aedificandi de 30 mètres minimum.
Nous
demandons que ce troisième projet de lotissement soit refusé pour
le motif principal
que toutes
les mesures de nature à limiter son impact sur le fragile environnement
qui l’entoure n’ont pas été prises ou ne sont envisagées que
de façon parcellaire et sans garantie de résultat quant à la protection
effective des zones humides proches.
Nous
attendions du nouveau projet qu’il prenne les mesures appropriées et
qu’une zone de lisière ou « tampon » assure la protection
de la ZVHB.
A partir du moment ou la zone de lisière prévue par le promoteur
est incluse dans la ZVHB, on peut affirmer qu’elle ampute la ZVHB
d’une superficie équivalent !
Cette
atteinte à la ZVHB est inacceptable et va à l’encontre des prescrits
de la directive « Natura 2000 » dont nous reproduisons un
extrait où nous avons mis en gras les points sur lesquels nous insistons :
Extrait de la DIRECTIVE 92/43/CEE DU CONSEIL du 21 mai 1992
concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et
de la flore sauvages :
« Article 6.3.
Tout plan ou projet non directement lié ou nécessaire à la
gestion du site mais susceptible d'affecter ce site de manière
significative, individuellement ou en conjugaison avec d'autres plans et
projets, fait l'objet d'une évaluation appropriée de ses incidences sur
le site eu égard aux objectifs de conservation de ce site. Compte tenu
des conclusions de l'évaluation des incidences sur le site et sous réserve
des dispositions du paragraphe 4, les autorités
nationales compétentes ne marquent leur accord sur ce plan ou projet
qu'après s'être assurées qu'il ne portera pas atteinte à l'intégrité
du site concerné et après avoir pris, le cas échéant, l'avis du
public.»
Voici
un autre risque d’atteinte que nous avions donné à titre d’exemple
et dont la pertinence ou l’impertinence n’ont
pas été démontrées par l’étude d’incidence :
Nous
mentionnions dans nos remarques lors de la seconde enquête publique que :
« à la limite de la Zone Verte à Haute Valeur Biologique et
partiellement dans la zone constructible, (à proximité du lots B3
principalement) se trouve une ancienne
plantation d’aulnes glutineux qui s’est étendue spontanément
et témoigne de la présence d’eau à proximité de la surface. Cette présence
d’aulnes en altitude est rare car l’aulne, même s’il peut être
planté en terrain peu humide, n’y prospère pas.
Cela pourrait correspondre à une anomalie géologique,
une « bulle d’argile » proche de la surface, avec
pour conséquence une réserve d’eau à faible profondeur. Construire
dans ou à proximité d’une telle formation géologique peut avoir un
impact important et des conséquences insoupçonnées sur le bassin
versant du Eikelenbosbeek/Kinsenbeek : des sources peuvent être asséchées,
des ruisseaux souterrains détournés ». L’étude d’incidence
envisage cet aspect aux pages B.4-36 et 37 de son rapport, se contentant
de relativiser les risques, mais sans apporter d’élément probant :
aucun sondage n’a eu lieu à cet endroit. L’auteur de cette partie de
l’étude évacue même la question en émettant l’hypothèse selon
laquelle il ne s’agirait que d’espèces hybrides. S’il s’agit
d’un hypothèse, son rôle est de la vérifier… L’étude
d’incidence ne permet donc pas d’affirmer que ces constructions
n’auront pas d’incidences sur le régime des eaux et nos objections
restent d’actualité.
Nous
souhaitons émettre d’autres remarques à titre accessoire. Elles ont déjà
été formulées lors des précédentes enquêtes et ne semblent pas avoir
été prises en compte par les promoteurs.
●
Le projet n’indique
toujours pas
comment la
promenade verte
pourra s’intégrer au projet
de
lotissement. L’étude d’incidence en parle à peine. L’idée de
scinder la promenade verte et d’en faire passer la partie piétonne dans
la ZVHB va à l’encontre même de la philosophie de promenade familiale
et de mixité des modes de déplacement. La promenade verte pourrait faire
limite entre la zone de lisière de la ZVHB et la zone lotie, distinguant
d’un point de vue paysager les affectations respectives.
Cette
zone en bordure de lotissement pourrait être cédée à l’IBGE, tout
comme les promoteurs proposent de le faire pour la zone qui est en ZVHB.
●
La voirie d’accès dans le prolongement de l’av. de l’Hélianthe ne
respecte pas les 15 m de recul fixés par l’avis de la Commission
de concertation concernant le premier projet.
●
Le projet va engendrer un afflux de trafic conséquent. Le PRD et le PRAS
ont prévu une halte du RER (ligne 26) à proximité du Lycée Français.
Le projet évoque, mais ne prévoit pas de chemin d’accès vers le
chemin de fer. Cette halte du RER devrait pourtant permettre de limiter
l’impact du lotissement en terme de voitures. Il
est donc souhaitable que le
lotissement ne puisse se réaliser qu’après la mise en service de la
halte « Lycée français » sur la ligne 26.
●
Sol
et Eau
Le
projet prévoit des citernes à eau de pluie
ainsi que différents dispositifs permettant la percolation et la
restitution des eaux à la nappe.
Si nous apprécions le choix du principe de lagunage retenu pour
les eaux de voiries, nous nous étonnons par contre de l’emplacement
choisi pour les bassins : à proximité immédiate de la ZVHB. Il
nous apparaît qu’il y a là des risques potentiels de pollution
(directs et indirects par infiltration) de la zone marécageuse du
Kriekenput. Ces pièces d’eau devraient se situer en contrebas et à
proximité du Chemin du Puits (où le promoteur situe les maisons M11 à
M17) et des égouts de sorte que les bassins puissent être vidangés de
leur trop plein en cas d’orage.
Les
auteurs de projets agissent comme si les eaux de pluies ne pouvaient pas
être accidentellement polluées. Ils ignorent le principe de précaution.
La solution alternative proposée ci-dessus garantit l’intégrité de la
zone classée du Kriekenput et respecte l’esprit de la directive européenne
sus-mentionnée.
Vous
remerciant de l'attention que vous apporterez à ces remarques, veuillez
agréer Mesdames, Messieurs,
nos sentiments distingués.
Pour le bureau de SOS Kauwberg
-
Marc De Brouwer |
Nouvelle
enquête - Deuxième demande de lotissment pour le dossier
Engeland-Puits
Uccle, le 27
février 2004
Objet : Enquête publique
concernant le lotissement du plateau Engeland Dossier 476 bis
Mesdames, Messieurs,
Ne pouvant vous assurer de notre
présence lors de la commission de concertation du 31 mars 2004, nous
souhaitons vous faire part des remarques que nous vous communiquons
ci-dessous. Pouvez vous transmettre copie de cette lettre à chaque
membre de la commission de concertation et en faire état lors de la
réunion de concertation qui examinera cette demande.
Nous étions intervenus lors de
la première enquête publique pour faire état de différentes craintes
relatives à ce projet de lotissement.
Malgré l’affectation prévue
au PRAS, les défenseurs de la nature demandent que cette partie du
plateau Engeland soit préservée de l’urbanisation et que cet espace
semi-naturel soit intégralement maintenu en zone verte.
Mais dans l’urgence, nous demandons que ce projet
de lotissement soit refusé pour le motif principal que toutes
les mesures de nature à limiter son impact sur le fragile environnement
qui l’entoure n’ont pas été prises et ne sont même pas
envisagées.
Nous souhaitons intervenir au
sujet des risques que le projet fait courir à la ZVHB avec pour
conséquence d’en amoindrir gravement et durablement la qualité
biologique.
Nous demandons que soit
respectée la directive européenne relative aux habitats repris dans le
réseau écologique européen dit réseau Natura 2000. Nous estimons
ainsi qu’une étude d’incidence réalisée par un bureau
indépendant est la seule qui réponde à la directive européenne dont
nous reproduisons un extrait où nous avons mis en gras les points sur
lesquels nous insistons :
Extrait de la DIRECTIVE 92/43/CEE DU CONSEIL du 21 mai 1992
concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune
et de la flore sauvages :
« Article 6.3. Tout plan ou projet non directement lié ou
nécessaire à la gestion du site mais susceptible d'affecter ce
site de manière significative, individuellement ou en conjugaison avec
d'autres plans et projets, fait l'objet d'une évaluation appropriée
de ses incidences sur le site eu égard aux objectifs de conservation de
ce site. Compte tenu des conclusions de l'évaluation des incidences
sur le site et sous réserve des dispositions du paragraphe 4, les autorités
nationales compétentes ne marquent leur accord sur ce plan ou projet
qu'après s'être assurées qu'il ne portera pas atteinte à
l'intégrité du site concerné et après avoir pris, le cas
échéant, l'avis du public.»
La directive européenne relative
au Réseau Natura 2000 demande donc de préserver l’intégrité de ce
type de zone et de prendre les mesures nécessaires à ce qu’aucun
impact direct ou indirect ne puisse affecter ces zones. Le rapport d’incidence
du dossier de demande de lotissement ne répond pas à cette
recommandation. Seule une étude d’incidence peut envisager
tous les risques encourus.
En voici un, à titre d’exemple…
Comme chacun sait le projet est
situé en amont du Kriekenput et le long du Kinsenbeek.
La nature du sol dans cette
partie de la région bruxelloise est bien connue et peut se résumer en
une succession de couches (du haut vers le bas) de terre arable
argilo-limoneuse – sables lédiens et bruxelliens – argile. Les eaux
pluviales, après avoir pénétré le sol percolent lentement au travers
des sables qui agissent comme une éponge formant tampon, avant de
résurgir dans les vallées. Tout cela est bien connu des géologues. Ce
qui l’est moins par contre c’est le trajet emprunté par ces eaux,
lié aux épaisseurs et disposition des différentes couches sur le
plateau. Ces couches ne sont pas uniformes et présentent une grande
variabilité. Ainsi des ruisseaux souterrains, de même que d’importantes
poches d’eau peuvent exister à faible profondeur (jusqu’à 3
mètres de la surface) sans que cela n’apparaisse.
A la limite de la Zone Verte à
Haute Valeur Biologique et partiellement dans la zone
constructible, à proximité des lots B3, B4 et B5, se trouve une
ancienne plantation d’aulnes glutineux qui s’est étendue
spontanément et témoigne de la présence d’eau à proximité de la
surface. Cette présence d’aulnes en altitude est rare car l’aulne,
même s’il peut être planté en terrain peu humide, n’y prospère
pas. Cela pourrait correspondre à une anomalie géologique, une
« bulle d’argile » proche de la surface, avec pour
conséquence une réserve d’eau à faible profondeur. Construire dans
ou à proximité d’une telle formation géologique peut avoir un
impact important et des conséquences insoupçonnées sur le bassin
versant du Eikelenbosbeek/Kinsenbeek : des sources peuvent être
asséchées, des ruisseaux souterrains détournés.
Seule une étude
hydrogéologique fine des lieux nécessitant de nombreux sondages peut
déterminer les incidences des constructions sur le sous-sol et la
circulation des eaux souterraines. Une telle étude doit être un
préalable à tout plan de lotissement qui prend réellement (c’est-à-dire
dans ses réalités biologique, hydrologique et géologique étroitement
liées) en compte la protection de la Zone Verte à Haute Valeur
Biologique.
Nous souhaitons émettre d’autres
remarques à titre accessoire. Certaines ont déjà été formulées
lors de la première enquête publique et ne semblent pas avoir été
prises en compte par les promoteurs.
● Nous lisons avec
étonnement dans le cahier des prescriptions littérales que : « Lorsque
la zones de cours et jardin est comprise dans une « Zone d’espace
vert » du PRAS telle qu’indiquée sur le « Plan de
lotissement - PL203 » (concerne les lots M27 à M31, M46 et M53),
une attention particulière est donnée à l’aménagement de telle
sorte qu’il contribue à la conservation et à la régénération du
milieu naturel » (p. 11) On lit plus
loin « Y sont également autorisées des terrasses… sauf
lorsqu’une « zone verte » du PRAS se superpose à la zone » (p. 15)
Le PRAS envisage bien des Zones Vertes à Haute valeur Biologique là
où de l’habitat existe déjà (au Kauwberg par exemple) mais pas
que l’on puisse assimiler une telle zone à un jardin.
● Au sujet du répertoire des essences reprises
aux annexes 1 et 2 du
cahier des prescriptions littérales on s’étonnera de n’y trouver
ni l’aulne glutineux, ni d’autres arbres fruitiers que pommier et
poirier (qui devraient être choisis parmi les variétés recommandées
par M. Lateur de la Station de Gembloux) ; pruniers et pêchers
doivent y trouver une place, de même que le cerisier de Schaerbeek,
variété de cerisier qui entrait dans la fabrication de la Kriek-lambic
et fait partie du patrimoine du plateau Engeland où elle était
cultivée (voir à ce sujet le Kauwberg Info 51 en annexe). Cette petite
griotte plate est présente sur le plateau et doit être
préservée ; elle doit même être promue et devenir le symbole
des lieux.
De cette même liste il faudrait supprimer le chêne sessile qui est
absent du plateau où dominent de magnifiques chênes pédonculés. De
toute façon elle n’est qu’indicative ! Autrement dit cette
liste n’est qu’une pâle couche verte pour faire passer la
minéralisation des lieux et le béton…
● Le projet n’indique
pas comment la promenade verte pourra s’intégrer au front
bâti de part et d’autre du chemin du Puits entre l’av. de l’Hélianthe
et la rue Engeland en bordure de lotissement. Elle ne pourra même pas
se réaliser si les constructions se font à front de rue au chemin du
puits. Il faudra revoir le projet dans cette zone et prévoir un accès
depuis l’intérieur du lotissement afin de permettre la réalisation
des aménagements relatifs à la promenade verte. Le lotissement ne
devrait aussi prévoir qu’un seul accès afin de ne pas multiplier les
carrefours communs avec la promenade verte régionale. L’assiette en
bordure de lotissement pourrait être cédée à l’IBGE, tout comme
les promoteurs proposent de le faire pour la zone qui est en ZVHB
● La voirie d’accès dans
le prolongement de l’av. de l’Hélianthe ne respecte les 15 m de
recul fixés par l’avis de la Commission de concertation
concernant le premier projet.
● Le projet va engendrer un afflux de trafic que les promoteurs
minimisent dans leur rapport d’incidence qui est constitué à plus de
60 % par des questions liées à la mobilité. Le PRD et le PRAS ont
pourtant prévu une halte du RER (ligne 26) à proximité du Lycée
Français. Le rapport d’incidence, pas plus que les plans ne
prévoient de chemin d’accès vers le chemin de fer même s’ils
mentionnent celle-ci pour le futur. Cette halte du RER devrait pourtant
permettre de limiter l’impact du lotissement en terme de voitures. Il
est donc souhaitable que le lotissement ne puisse se réaliser qu’après
la mise en service de la halte « Lycée français » sur la
ligne 26.
● Sol et Eau (rapport d’incidence et prescriptions)
Le projet prévoit des citernes
à eau de pluie ainsi que des citernes tampon dont le circuit d’évacuation
des trop-pleins seront reliés à un bassin d’orage enterré, avant
que les eaux soient réinjectées en aval du pont du chemin de fer. Il
prévoit aussi des puits perdus pour les immeubles.
Il nous apparaît qu’il y a là
des risques potentiels de pollution (directs et indirects par
infiltration) de la zone marécageuse du Kriekenput. La solution est de
collecter ces eaux vers un bassin de décantation à ciel ouvert, un
étang, par lequel les eaux transiteraient avant d’être dirigées
vers le réseau hydrologique existant. Ce bassin servirait aussi de
bassin d’orage et permettrait aussi d’observer tant visuellement
qu’olfactivement des pollutions accidentelles des eaux pluviales.
(Imaginons une bouteille de dérivés pétroliers malencontreusement
renversée lors de travaux de peinture qui polluerait tout le réseau).
Pour cette raison une vanne de vidange de la pièce d’eau reliée au
réseau d’égouttage des eaux usées doit être prévue pour vidanger
l’étang en cas de pollution. L’étang serait suivi d’un bassin
planté d’espèces épuratrices des eaux, un lagunage en quelque
sorte.
Les auteurs de projets agissent
comme si les eaux de pluies ne pouvaient pas être accidentellement
polluées. Ils ignorent le principe de précaution. La solution
proposée ci-dessus garantit l’intégrité de la zone classée du
Kriekenput et respecte l’esprit de la directive européenne
sus-mentionnée.
Vous remerciant Mesdames,
Messieurs, de l'attention que vous apporterez à ces remarques, veuillez
agréer nos sentiments distingués.
Pour le bureau de SOS Kauwberg - Marc De Brouwer |
Uccle, le 20 septembre 2003
Concerne : Enquête publique concernant le plateau Engeland en
bordure de l’avenue Dolez.
Dossier 2337/03 (demande de permis de lotir n° 475) : demande de
permis de lotir sur le site du plateau Engeland, en zone d’habitation
à prédominance résidentielle contiguë au PPAS 38 A, en lisière d’une
Zone Verte de Haute Valeur Biologique.
Mesdames, Messieurs les membres de la commission de concertation,
Nous souhaitons être convoqués et entendus par la commission de
concertation, mais ne pouvant vous assurer de notre présence lors de
ladite commission du 22 octobre 2003 qui traitera du présent dossier (l’heure
à laquelle vous traiterez ce dossier n’étant pas encore connue),
nous vous faisons part des remarques et réflexions que nous vous
communiquons ci-dessous. Pouvez-vous en faire état lors de la réunion
de concertation qui examinera la demande de ce permis de lotir.
Le projet de lotissement au plateau Engeland est le premier projet
d’une telle ampleur en bordure d’une zone verte à haute valeur
biologique (ZVHB) devant participer au maillage vert et bleu du PRD
et pressenti pour être un élément du réseau Natura 2000. Le projet
est aussi situé le long de la promenade verte que la Région devrait
réaliser. Il s’agit d’un précédent qui servira de référence aux
projets demandés dans des contextes similaires. Notre attention portera
donc sur les aspects du projet qui peuvent nuire à la ZVHB et amoindrir
sa qualité biologique. L’idéal aurait évidemment été de maintenir
l’entièreté de cet espace semi-naturel en zone verte, mais le PRAS
en a décidé autrement. Veillons alors à limiter son impact sur l’environnement.
Le projet présente quelques qualités intéressantes. Moyennant
quelques aménagements complémentaires, une approche respectant de
mieux en mieux l’environnement se dégagerait du projet. Nous
développons ces aspects dans nos remarques ci-dessous.
Avant cela deux remarques nous semblent importantes :
Le projet devrait largement s’inspirer du PPAS voisin (PPAS
38 A)
Le projet ne devrait se réaliser qu’après la réalisation
du collecteur de la vallée du Verrewinkelbeek-Linkebeek. En effet la
parcelle à lotir est située au-delà de la ligne de crête du bassin
du Geleytsbeek et appartient, comme le quartier environnant au bassin
hydrologique du Linkebeek. Il devrait donc être relié au collecteur de
son bassin naturel. Si l’on autorise ce projet à se relier au bassin
du Geleytsbeek, pourquoi ne prolonge-t-on pas l’égouttage à toute la
partie haute du quartier non reliée à l’égout ?
Aspect environnemental en liaison avec la ZVHB
Le projet est situé en bordure d’une zone verte de haute valeur
biologique participant au maillage vert, sur laquelle il risque d’avoir
un impact en l’absence d’espace tampon. Il semble de ce fait
réaliste de demander que des prescrits tels que ceux qui concernent les
abords de la forêt de Soignes soient mis en œuvre le long de la ZVHB.
Ainsi une zone de recul, non aedificandi de 40 m serait de
nature à protéger la quiétude de la faune et permettre la
nidification des nombreuses espèces répertoriées par AVES. Un tel
prescrit s’inscrit dans la lettre et l’esprit de la prescription 0.2
du PRAS : « Dans toutes les zones, la réalisation d’espaces
verts est admise sans restriction, notamment en vue de contribuer à
la réalisation du maillage vert »
D’autre part le même prescrit du PRAS indique que « les
demandes de certificat et de permis d’urbanisme ou de lotir portant
sur une superficie au sol de minimum 5.000 m² prévoient le maintien ou
la réalisation d’espaces verts d’au moins 10 % de cette superficie
au sol comprenant un ou plusieurs espaces verts d’un seul tenant de
500 m² de superficie au sol chacun », ce qui dans le cas de
ce projet portant sur une superficie de 29 617 m² doit entraîner
la création de 296 m² d’espaces verts. Or le
projet n’en mentionne aucun !
Afin de maintenir la qualité biologique du plateau, les plantations
en intérieur de jardins devraient être aussi réalisées à l’aide d’essences
indigènes selon les mêmes critères que ceux des zones vertes
voisines. Le rapport d’incidence (p. 4) indique « principalement
sur base de ». Principalement devrait être remplacé par
exclusivement.
Constatant que le projet est quasiment enclavé dans une ZVHB, des
mesures devraient être prises pour permettre le passage des espèces
migratoires et jouer son rôle de liaison permettant à la faune de se
rendre sur ses zones de gagnage à partir de ses lieux de nidification.
Afin d’éviter les entraves à leur passage, le bas des clôtures
doivent prévoir un espace de 10 cm permettant le passage des petits
mammifères, batraciens et reptiles qui suivent des couloirs
traditionnels qui ne correspondent pas toujours à ceux des plans. Le
rapport d’incidence ne mentionne que la nature et la hauteur des
clôtures.
Sol et Eau
Le projet prévoit des citernes, des retenue, sans autre
précision. Nous demandons des citernes d’au moins 4000 l par
habitation unifamiliale et la réalisation obligatoire d’un double
circuit d’alimentation en eau (les périodes de sécheresse
devenant de plus en plus fréquentes imposent une réserve suffisante)
pour envisager une utilisation domestique des eaux de pluie (WC,
laverie, etc).
Le circuit d’évacuation des trop-pleins des citernes sera relié à
un bassin de décantation (un étang) par lequel les eaux transiteraient
avant d’être dirigées vers le réseau hydrologique existant ou d’où
elles pourraient percoler de façon naturelle ou via des drains. Ce
bassin servirait aussi de bassin d’orage et permettrait aussi d’observer
tant visuellement qu’olfactivement des pollutions accidentelles des
eaux pluviales. (Imaginons une bouteille de dérivés pétroliers
malencontreusement renversée lors de travaux de peinture qui polluerait
tout le réseau). Pour cette raison une vanne de vidange de la pièce d’eau
reliée au réseau d’égouttage doit être prévue.
Pollution de l’air et des sols
Le projet Dolez fait, à juste titre, état de pollution des sols
agricoles par divers pesticides.
Pour être cohérent avec cette affirmation le projet de lotissement
doit interdire l’usage de pesticides de synthèse dans les maisons et
jardins : pas d’herbicide le long des chemins, allées et
voiries, pas de fongicides de synthèse sur les plantes et arbustes, pas
d’insecticide de synthèse dans les et les jardins.
L’air – les énergies
Le rapport d’incidence ne fait pas de prescriptions sur l’utilisation
des énergies. Il pourrait au moins indiquer des intentions. Il se
limite à parler de « systèmes modernes et performants » ce
qui nous laisse sur notre fin. Ce n’est pas avec une telle approche
que nous atteindrons les objectifs de Kyoto…
Il faut aller beaucoup plus loin en imposant l’utilisation rationnelle
des énergies. L’utilisation de techniques modernes signifierait pour
nous la mise en commun de la production d’énergie du lotissement.
Quelques pistes : production d’eau chaude combinée gaz-solaire,
pompes à chaleur, placement d’éoliennes pour produire de l’électricité
(nous sommes sur un plateau où le vent souffle…), etc. Ce n’est pas
à nous de réaliser une étude sur un sujet crucial dans le cadre d’un
développement durable et qui est négligé par les promoteurs.
C’est alors que l’impact du projet sur l’environnement pourra
être minimal.
Vous remerciant Mesdames, Messieurs, de l'attention que vous
apporterez à ces remarques, veuillez agréer nos sentiments
distingués.
Pour le bureau de SOS Kauwberg - Marc De Brouwer |
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Uccle, le 20 septembre 2003
Concerne : Enquête publique concernant le plateau Engeland en
bordure du Chemin du Puits.
Dossier 2338/03 (demande de permis de lotir n° 476) : demande de
permis de lotir sur le site du plateau Engeland, en zone d’habitation
à prédominance résidentielle, en lisière d’une Zone Verte de Haute
Valeur Biologique.
Mesdames, Messieurs les membres de la commission de concertation,
Nous souhaitons être convoqués et entendus par la commission de
concertation, mais ne pouvant vous assurer de notre présence lors de
ladite commission du 22 octobre 2003 qui traitera du présent dossier (l’heure
à laquelle vous traiterez ce dossier n’étant pas encore connue),
nous vous faisons part des remarques et réflexions que nous vous
communiquons ci-dessous. Pouvez-vous en faire état lors de la réunion
de concertation qui examinera la demande de ce permis de lotir.
Le projet de lotissement au plateau Engeland est le second
projet d’une telle ampleur en bordure d’une zone verte à
haute valeur biologique (ZVHB) devant participer au maillage vert et
bleu du PRD et pressentit pour être un élément du réseau Natura
2000. Le projet est aussi situé le long de la promenade verte que la
Région devrait réaliser après les aménagements en cours en bordure
du Kinsendael et le long du Kriekenput.
Il s’agit d’un précédent qui servira de référence aux projets
demandés dans des contextes similaires. Notre attention portera donc
sur les aspects du projets qui peuvent nuire à la ZVHB et amoindrir sa
qualité biologique. L’idéal aurait évidemment été de maintenir l’entièreté
de cet espace semi-naturel en zone verte, mais le PRAS en a décidé
autrement. Veillons alors à limiter son impact sur l’environnement.
Le projet présente quelques qualités intéressantes. Moyennant
quelques aménagements complémentaires, une approche respectant de
mieux en mieux l’environnement se dégagerait du projet. Nous
développons ces aspects dans nos remarques ci-dessous.
Avant cela deux remarques nous semblent importantes:
Le projet n’indique pas comment la promenade verte pourra s’intégrer
au front bâti de part et d’autre du chemin du Puits entre l’av. de
l’Hélianthe et la rue Engeland en bordure de lotissement. Elle ne
pourra même pas se réaliser si les constructions se font à front de
rue au chemin du puits. Il faudra revoir le projet dans cette zone et
prévoir un accès depuis l’intérieur du lotissement afin de
permettre la réalisation des aménagements relatifs à la promenade
verte. Le lotissement ne devrait aussi prévoir qu’un seul accès afin
de ne pas multiplier les carrefours communs avec la promenade verte
régionale. L’assiette en bordure de lotissement pourrait être
cédée à l’IBGE, tout comme les promoteurs proposent de le faire
pour la zone E qui est en ZVHB
Le projet va engendrer un afflux de trafic. Le PRD et le PRAS
ont prévu une halte du RER (ligne 26) à proximité du Lycée
Français. Le rapport d’incidence ne mentionne pas ce fait et ne
prévoit pas de chemin d’accès vers le chemin de fer. Cette halte du
RER devrait permettre de limiter l’impact du lotissement en terme de
voitures. Il est donc souhaitable que le lotissement ne puisse se
réaliser qu’après la mise en service de la halte sur la ligne 26.
Aspect environnemental en liaison avec la ZVHB
Le projet est situé en bordure d’une zone verte de haute valeur
biologique sur laquelle il risque d’avoir un impact en l’absence d’espace
tampon. Il semble de ce fait réaliste de demander que des prescrits
tels que ceux qui concernent les abords de la forêt de Soignes soient
mis en œuvre le long de la ZVHB. Ainsi une zone de recul, non
aedificandi de 40 m serait de nature à protéger la quiétude
de la faune et permettre la nidification des nombreuses espèces
répertoriées par AVES. Un tel prescrit s’inscrit dans la lettre et l’esprit
de la prescription 0.2 du PRAS : « Dans toutes les zones, la
réalisation d’espaces verts est admise sans restriction, notamment en
vue de contribuer à la réalisation du maillage vert ».
Afin de maintenir la qualité biologique du plateau, les plantations
en intérieur de jardins devraient être aussi réalisées à l’aide d’essences
indigènes selon les mêmes critères que ceux des zones vertes voisines
(voir p. 15 du Rapport d’incidences). Les espèces subspontanées
envahissantes telles que le cerisier tardif ou la renouée du japon
(toutes deux présentes actuellement) doivent être élimées des
plantations et des espaces verts du lotissement. Le cerisier de
Schaerbeek a essaimé sur le plateau Engeland. Cette variété de
cerisiers qui entrait dans la fabrication de la Kriek-lambic fait partie
de notre patrimoine local et doit être préservée.
Constatant que le projet est quasiment enclavé dans une ZVHB, des
mesures devraient être prises pour permettre le passage des espèces
migratoires et jouer son rôle de liaison permettant à la faune de se
rendre sur ses zones de gagnage à partir de ses lieux de nidification.
Afin d’éviter les entraves à leur passage, le bas des clôtures
doivent prévoir un espace de 10 cm permettant le passage des petits
mammifères, batraciens et reptiles qui suivent des couloirs
traditionnels qui ne correspondent pas toujours à ceux des plans.
Sol et Eau
Le projet prévoit des citernes d’une contenance (1 500 l) trop
faible pour envisager une utilisation domestique des eaux de pluie (WC,
laverie, etc.). Pour une maison individuelle les citernes doivent être
d’au moins 4000 l si l’on y réalise un double circuit d’alimentation
en eau (les périodes de sécheresse devenant de plus en plus
fréquentes imposent une réserve suffisante). Le circuit d’évacuation
des trop-pleins des citerne sera distinct, prévoit le rapport d’incidence.
Mais celui-ci ne précise pas comment seront traités les eaux des
trop-pleins. Il nous apparaît qu’il y a là des risques potentiels de
pollution. La solution est de collecter ces eaux vers un bassin de
décantation (un étang) par lequel les eaux transiteraient avant d’être
dirigées vers le réseau hydrologique existant ou d’où elles
pourraient percoler de façon naturelle ou via des drains. Ce bassin
servirait aussi de bassin d’orage et permettrait aussi d’observer
tant visuellement qu’olfactivement des pollutions accidentelles des
eaux pluviales. (Imaginons une bouteille de dérivés pétroliers
malencontreusement renversée lors de travaux de peinture qui polluerait
tout le réseau). Pour cette raison une vanne de vidange de la pièce d’eau
reliée au réseau d’égouttage doit être prévue.
Pollution de l’air et des sols
Le projet Dolez fait, à juste titre, état de pollution des sols
agricoles par divers pesticides.
Pour être cohérent avec cette affirmation le projet de lotissement
doit interdire l’usage de pesticides de synthèse dans les maisons et
jardins : pas d’herbicide le long des chemins, allées et
voiries, pas de fongicides de synthèse sur les plantes et arbustes, pas
d’insecticide de synthèse.
L’air – les énergies
Le rapport d’incidence ne fait pas de prescriptions sur l’utilisation
des énergies. Il pourrait au moins indiquer des intentions. Il se
limite à parler de « systèmes modernes et performants » ce
qui nous laisse sur notre fin. Ce n’est pas avec une telle approche
que nous atteindrons les objectifs de Kyoto…
Il faut aller beaucoup plus loin en imposant l’utilisation rationnelle
des énergies. L’utilisation de techniques modernes signifierait pour
nous la mise en commun de la production d’énergie du lotissement.
Quelques pistes : production d’eau chaude combinée gaz-solaire,
pompes à chaleur, placement d’éoliennes pour produire de l’électricité
(nous sommes sur un plateau où le vent souffle…), etc. Ce n’est pas
à nous de réaliser une étude sur un sujet crucial dans le cadre d’un
développement durable et qui est négligé par les promoteurs.
C’est alors que l’impact du projet sur l’environnement pourra
être minimal.
Vous remerciant Mesdames, Messieurs, de l'attention que vous
apporterez à ces remarques, veuillez agréer nos sentiments
distingués.
Pour le bureau de SOS Kauwberg - Marc De Brouwer
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