Le Kauwberg : 53 ha préservés de
        l'urbanisation au centre géographique de la commune d'Uccle. 
        Un exemple de la lutte pour la qualité de la vie à Bruxelles.
        Si ce vaste espace n'a pas été loti dans les années
        soixante, c'est qu'il était destiné à devenir un noeud
        autoroutier entre le Ring de Bruxelles et une autoroute Uccle-Waterloo.
        (voir photo en bas de page)
        Début des années septante le Ring arrive à Drogenbos, des dizaines de
        maisons sont rasées autour de la chaussé d'Alsemberg et à la plaine
        du Bourdon pour laisser place à l'autoroute urbaine. Mais elle n'y
        passera jamais car entre temps s'est créée l'ACQU, l'association de
        Comités de Quartiers d'Uccle, qui mobilise ses comités contre le
        passage du Ring, édite un "livre blanc contre le projet de
        périphérique sud" qui convaincra les milieux politiques qu'une
        autoroute n'a pas sa place dans les quartiers d'Uccle.
        C'est ainsi que différents terrains dévolus au passage du Ring
        attendent une nouvelle affectation : le Keyenbempt, la plaine du Bourdon, le
        Kinsendael-Kriekenput (aujourd'hui réserve naturelle régionale après
        avoir échappé au lotissement suite à son rachat par la Région), le
        plateau Engeland (zone verte + lotissement partiel), le Kauwberg, le
        parc Fond Roy (devenu parc régional, aussi racheté par la Région). De
        nombreuses bizarreries  des voiries dans ce secteur d'Uccle (culs
        de sac des av. Bonaparte, Hoche, vallon d'Ohain etc.) s'expliquent par
        la nécessité de prévoir l'espace nécessaire au passage du Ring.
        Le Kauwberg qui connut avant guerre et jusqu'aux
        années soixante, culture, exploitation du sable (deux sablonnières,
        dont la plus connue la "carrière de Saint-Job"), extraction de
        l'argile et activité briquetière à ciel ouvert et servit aussi de
        versage communal le long de l'av. Dolez, devint un espace semi-naturel,
        c'est-à-dire recolonisé par la végétation naturelle et ne possédant
        pas une végétation d'origine, historiquement naturelle. C'est ainsi
        qu'il acquit une valeur biologique, sociologique, esthétique et
        paysagère qui en firent un symbole des luttes environnementales des
        années quatre-vingt.
        Le projet de Ring fut abandonné en 1976, et le
        Kauwberg, comme d'autres terrains cités ci-dessus, reçu une
        affectation particulière lors de l'élaboration du plan de secteur en
        1979 : la zone de réserve. Le Kauwberg resta ainsi un espace libre,
        jusqu'à ce qu'en 1986 on y projette la réalisation d'un golf. Pour la
        suite voyez l'historique de SOS Kauwberg,
        association dont l'histoire est liée à l'évolution du statut du site