| | 20 papillons de jour et 13 de nuit
photographiés depuis 2000 à Uccle, au Kauwberg ou dans les environs
La diversité des
milieux : prairies pâturées, landes herbeuses, ronciers de lisière,
champs d'orties, bois, sous-bois et potagers font en sorte que la plupart
des papillons recensés en région Bruxelloise sont présents au Kauwberg.
Sait-on
suffisamment que les chenilles de plusieurs de ces papillons sont étroitement
liées à une plante hôte que l'on a tendance à faire disparaître de
nos jardins : l’ortie. Et que la suppression des orties fait disparaître ces beaux papillons ! Chaque papillon ayant sa
-ou ses- plantes nourricières où se développent ses chenilles, la
disparition d'une espèce végétale ou la modification du couvert
végétal a une influence directe sur sa présence ou sa disparition. Une
bonne gestion du Kauwberg devrait permettre de restaurer sa biodiversité,
mais elle se fait attendre....
Nous
vous présentons les papillons par groupe de couleurs. En bas de cette
page nous tentons aussi de vous les faire découvrir de façon
chronologique, dans l'ordre de leur apparition en cours d'année. Chaque
vignette renvoie à la description succincte.
Depuis quelques années certains
papillons se font plus rares. L'utilisation des insecticides et herbicides
en serait-elle la cause ? Si par bonheur vous observiez l'un de ceux-ci,
communiquez-nous vos observations en précisant si possible la
localisation de celle-ci afin que nous puissions confirmer votre
observation et tenter de photographier l'insecte. |
La famille des
papillons "blancs" est représentées par 4 espèces, parfois
difficiles à distinguer, surtout au vol : l'Aurore, la Piéride du choux,
la Piéride de la rave et la Piéride du navet (trois plantes de la
famille des crucifères). Les piérides volent de façon presque continue
à la recherche de partenaires, de nourriture et de la plante hôte pour
ses chenilles |
l'Aurore (Anthocharis
cardamines),
papillon aussi appelé cardamine car cette fleur des prés humides est,
avec l'alliaire, la principale plante nourricière de
sa chenille. C'est un papillon
printanier qui s'observe dès le mois de mars mais a disparu l'été. Le
mâle est facilement reconnaissable à ses ailes aux extrémités oranges,
la femelle a ces extrémités grisâtres.
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La
Piéride du choux (Pieris
brassicae) est la plus grande de nos piérides. Ses ailes sont
brodées de veines bien noires (plus discrètes, grisâtres chez
rapae). |
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La
Piéride du choux pond sur les feuilles de capucines des
eoufs groupés. Ci contre, les jeunes chenilles viennent d'éclore. Les
chenilles se dispersent ensuite sur les différentes feuilles. |
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Piéride de la rave
(Pieris rapae) , dont la chenille se nourrit de différentes
crucifères, dont les choux cultivés. Comme les deux autres espèces de
Pieris de chez nous, elle vole en deux générations : une printanière et
une estivale. |
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La
Piéride du navet (Pieris
napi) est une petite piéride reconnaissable aux veines foncées qui
marquent ses ailes tant au repos qu'étalées. |
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Quelques beaux
papillons colorés de rouge et d'orangé (famille des Nymphalidés)
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Le
Paon du jour (Inachis io)
hiberne à l'abri, parfois dans les maisons. Il se réveille au printemps,
dès les beaux jours et pond sur les orties où sa chenille vit en colonie.
Les adultes nés de l'année volent à partir de juillet. hivernent et se reproduisent au printemps qui suit.
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 Vulcain
ou Amiral (Vanessa atalanta).
Les
papillons que nous observons chez nous proviennent soit de souche indigène,
soit d'individus migrateurs. Ces derniers remontent du sud lors des périodes
de fortes chaleurs.
Les adultes hivernent.
Les chenilles se nourrissent de feuilles d'orties.
En automne, les papillons recherchent les fruits fermentés tombés au
sol.
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Belle Dame ou
Vanesse du chardon (Vanessa cardui).
Ce papillon est
migrateur; sa chenille se développe sur les chardon (d'où son nom) mais
aussi sur d'autres plantes telles que les orties,...
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 Le
Robert le diable
(Polygonia
c-album : le "c" blanc de son nom est visible lorsque ce
papillon ferme ses ailes) est un papillon qui se rencontre à partir du
mois de mai.. Il a un cycle biologique en deux générations la première
printanière (mars-avril) et la seconde estivale (juin-octobre). Les chenilles se développent sur l'ortie et le
houblon. Dans tous les cas le papillon adulte (imago) hiverne.
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Les papillons
suivants qui étaient pourtant courant il y a quelques années se font
plus rares
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 La
Petite tortue
(Aglais urticae),
comme son nom latin l'indique, ne vit
que de l'ortie où se développent ses chenilles.
Il hiberne l'hiver.
Protéger les orties et en laisser subsister est vital pour ce papillon
courant dans les friches
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La
Carte géographique (Araschnia
levana)
doit son nom aux dessins du dessous des ailes.
La chenille se nourrit
d'orties. Les œufs sont pondus l'un sur l'autre et forment des
entassements filiformes sur les feuilles de la plante nourricière.
Deux générations
: une printanière (non illustrée), dont le dessus des ailes est orangé, et une estivale, dont
les ailes sont noires (voir photo). Une troisième génération partielle
certaines années chaudes en automne dont les dessins sont intermédiaires
aux deux générations normales.
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Trois
autres papillons plus discrets, de la sous-famille des Satyrinés sont souvent abondants au Kauwberg.
Ils ont
plusieurs points communs : ils sont courants, leur couleur dominante est le
brun, leurs chenilles se développent sur les graminées des prairies et
des friches.
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Le
Tircis (Pararge aegeria), est observable dès fin avril car
il hiberne sous forme de chrysalide qui se métamorphose dès les premiers
beaux jours du printemps. Deux générations, dont les chenilles raffolent
d'herbes (chiendent et autres graminées) se succèdent sur l'année, une
au printemps, l'autre en été. Ce qui lui permet de développer
deux générations, dont les chenilles
raffolent d'herbes (chiendent et autres graminées), se succèdent sur
l'année, une au printemps, l'autre en été.
On observe souvent le vol
d'une paire d'individus. Il ne s'agit pas de la parade nuptiale entre un mâle
et une femelle mais de combats territoriaux entre mâles... On
peut aussi qualifier le Tircis de papillon des
taches
de lumière car les mâles défendent bravement leur petit rayon de
soleil. On les rencontre donc souvent dans les sous-bois clairs, les
parcs, les jardins.
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 Le
Myrtil
(Maniola jurtina)
est observable de juin à
septembre
Sa chenille hiberne, enterrée dans
le sol, et se chrysalide au printemps après un bon repas de jeunes
herbes fraîches.
Il peut voler en
grand nombre dans les zones herbeuses et dans la grande prairie à vaches
du Kauwberg.
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Le
Tristan (Aphantopus hyperantus)
vole de juin à août.
La chenille apprécie les graminées et hiverne
dans le sol.
Les adultes volent autour et butinent dans les ronciers, disparaissant par
moment sous les tiges épineuses.
Le revers de ses
ailes est marqué d'un nombre variable de points (ocelles). L'intérieur
des ailes est foncé et n'en compte aucune chez les mâles et de 2 à 8
ocelles chez les femelles
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L'Amarylis (Pyronia
tithonus)
vole tard, en juillet-août.
Son écologie est semblables aux précédents si ce n'est qu'il butine
parfois les arbres à papillons des jardins et potagers.
Le revers de ses
ailes est marqué d'une ocelle noire marquée de deux points à l'extérieur
des ailes supérieures et de petites ocelles brunes ponctuées de blanc
aux ailes inférieures
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Le plus beau selon moi,
le seul représentant de la familles des papilionidés :
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le Machaon
ou Grand Porte-queue ( Papillio machaon)
Superbes chenilles colorées
devenant un magnifique papillon coloré, le machaon pond sur les ombellifères.
Dans les jardins elle affectionne le feuillage des carottes, fenouil et
aneth.
Pondant que quelques œufs à la fois, ses chenilles ne sont pas une
nuisance dans les potagers qui doivent au contraire être fier d'héberger
ce superbe voilier
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toute
jeune chenille, premier stade de développement au plateau Avijl
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chenille au second
stade,
au Kauwberg, sur une berce commune. |
Deux "petits
bleus" ou azurés fréquentent régulièrement notre région
bruxelloise
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L'Azuré
des parcs (Celastrina argiolus) est un papillon vif et discret,
presque blanc-gris lorsque ses ailes sont repliées et ne montre sa
couleur bleue qu'ailes déployées, lorsqu'il vole en hauteur, passant
d'un jardin à l'autre en ville
La
génération estivale de ce joli papillon pond ses œufs sur les bourgeons
et boutons floraux des lierres alors que la génération de printemps se
contente de divers arbustes (cornouillers, houx, robiniers). Il hiverne
sous forme de chrysalide accrochée aux feuilles (et donc se doit de
choisir une plante arbustive ne perdant pas ses feuilles en hiver…).
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L'Azuré
commun (Polyommatus icarus) )a le revers brun et
l’intérieur des ailes d’un beau bleu chez le mâle, plus discret chez
les femelles. Il pond sur de nombreuses plantes basses de la famille des légumineuses
(trèfles, lotiers, etc.). Sa chrysalide attend le printemps dans la litière
du sol. |
Les Hespéries sont de
petits papillons orangés au gros abdomen
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La
Sylvaine (Ochlodes venata) pond sur l'herbe et fréquente les
ronciers avoisinants
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L'Hespérie
du dactyle (Thymelicus lineola)
espèce estivale dont la chenille se nourrit de graminées et qui se
distingue d'une autre espèce très proche par le bout des antennes noir. Thymelicus sylvestris (La Bande
noire) a en effet le bout des antennes orangé. Les deux espèces volent
communément ensemble. Les deux noms vernaculaires attirent l'attention
sur un autre critère distinctif : la forme des traits androconiaux
(groupe d'écailles modifiées poreuses servant à diffuser les phéromones)
noirs sur les ailes des mâles. |
Une autre famille de
papillons orangés est celle des Théclas et Cuivrés
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Le
Cuivré commun (Lycaena phlaeas)
a pour plantes hôtes
les oseilles sauvages ou rumex |

Les
"papillons de nuit" sont caractérisés par des antennes plus
imposantes
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Des
"papillons de nuit" qui volent ou butinent le jour :
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 Moro
sphinx (Macroglossum stellatarum )
Nouveau venu depuis
2003, témoin du réchauffement climatique, le sphinx colibri
butine
tout en volant sur place.
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La
Pyrale pourprée
est un petit
papillon brun rouille aux taches jaunes,
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 Le
Lambda
(Autographa gamma) est une noctuelle caractérisée par la lettre
grecque qui marque ses ailes
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On
peut observer de nombreuses autres pyrales aux couleurs claires, plus ou
moins transparentes
qui volent brièvement et filent se cacher sous une feuille. |

Pyrale du houblon
(Pleurotya ruralis)
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Pyrale de l'ortie
(eurrhypara hortulata)
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Citronnelle rouillée
(Opisthograptis luteolata)
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Le
Minime
a bandes jaunes ou Bombyx
du chêne (Lasiocampa
quercus)
est un papillon qui apparaît vers la fin de l’été.
Le mâle s’observe souvent en journée, à la recherche d'une
partenaire,
et volant à la lisère des fourrés d’un coup d’aile rapide,
changeant fréquemment de direction.
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D'autres
papillons de nuit qui attendent la nuit pour voler
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Zeuzère du poirier
(Zeuzera pyrina) |

Sphinx du liseron
(Agrius convolvuli)
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phalène
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Noctuelle du noyer
(Amphypira pyramidea)
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Le Hibou
(Noctua pronuba
)
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La Double
tache
(Agrotis exclamationis)
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d'autres informations concernant les lépidoptères
repris dans la plaquette éditée en 1991
Une promenade à la rencontre de
ces papillons est prévue le 4 août 2007 : voyez la page actualité
Liste
des papillons de jour observables en Région de Bruxelles-Capitale avec
lien vers ceux observés au Kauwberg |
chronologie
dela première apparition en
année "normale" (2007 a un mois d'avance !) |
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Des liens intéressants
où trouver un complément d'information au sujet des papillons
bruxellois :
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